zaterdag 7 december 2013

France&Pays-Bas...

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(article paru dans la gazette automne hiver de l’accueil francophone de La Haye – rédaction : Nathalie BOONEKAMP – l’interview a été réalisée avant les évènements de Syrie qui ont amplifié sensiblement le rôle de l’Ambassadeur représentant la France auprès de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques OIAC)

Monsieur l’Ambassadeur, vous représentez le Président de la République, tous les ministres, et bien entendu plus particulièrement celui des Affaires Etrangères. Quelles ont les principales missions de votre fonction ?

Cela varie selon les pays. C’est la quatrième fois que je suis Ambassadeur, après la Roumanie, la Pologne et la Tunisie. Les enjeux sont très différents d’un pays à l’autre. Par exemple, la question des visas, très sensible en Roumanie ou en Tunisie, ne se pose pas ici.
Il y a principalement trois missions qui incombent à l’Ambassadeur.
La première est bien évidemment d’assurer les relations bilatérales avec les Pays Bas, sur lesquelles je reviendrai.
Par ailleurs, je suis représentant permanent à l’OIAC (OPCW), l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques. Je participe aux négociations pour exposer et promouvoir la position française. Cette organisation internationale multilatérale, qui compte 191 membres, vise à l’élimination complète des armes chimiques dans le monde entier. A ce titre, je participe à la Conférence des États Parties chaque année, tribune pour une large gamme de débats généraux sur les politiques et programmes de l’organisation. J’assiste également quatre fois par an au Conseil Exécutif, organe de décision courante de l’Organisation, et participe aux discussions quant à l’élaboration des modalités des missions de l’Organisation.
Enfin, le troisième volet est le plus complexe : je représente la France auprès de l’ensemble des organismes internationaux, et principalement auprès des Cours, avec un rôle de go-between, d’intermédiaire en termes de coopération, de mouvements de personnels, d’usage du français ou encore de jurisprudence.

Monsieur l’Ambassadeur, sur quels points s’articule votre mission de représentation auprès des Pays Bas ?

Dans une mission bilatérale, il y a principalement quatre volets.
Le premier volet est le volet politique. Avec les Pays Bas, l’aspect essentiel de ce volet est l’Europe puisque nous sommes tous les deux des Etats fondateurs de la Communauté Européenne, devenue l’Union Européenne, et de ce fait, les chefs d’Etats, les ministres et les hauts fonctionnaires se voient en permanence à Bruxelles. Mais il s’agit aussi de politique étrangère et intérieure : pour bien représenter la France, il faut bien comprendre le pays où l’on est, d’où l’importance de développer des réseaux, et de comprendre le fonctionnement et la sensibilité de l’opinion publique.
Le second volet est la fonction économique : il faut de manière générale promouvoir les intérêts économiques de la France. Notre ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, est très attaché à la diplomatie économique. Il s’agit à la fois de promouvoir les échanges avec les Pays Bas, qui sont très volumineux mais déficitaires, puisque l’on a un déficit de 4 milliards, ou de promouvoir également les investissements français aux Pays Bas, puisque l’on a de grands groupes français ici, Alstom, Total, Air France-KLM et encore bien d’autres.
Mais aussi, aux Pays Bas, il y a un énorme potentiel industriel et financier, et de services : il faut aussi favoriser les investissements néerlandais en France. Il y a environ 90 milliards d’euros d’investissements néerlandais en France, qui ont créé 300.000 emplois en France, point qui mérite d’être connu. Nous sommes également très excédentaires dans le tourisme, puisqu’il y a un néerlandais sur trois qui va en France chaque année.
En troisième lieu, nous avons une mission culturelle, principalement par l’intermédiaire de trois grands pôles, que sont l’Institut Français à Amsterdam, les Alliances Françaises, très nombreuses ici, et l’enseignement français avec notre Lycée et l’école à Amsterdam. Il y a trois aspects à cette mission : être un centre de ressources en bibliothèque ou médiathèque, dispenser des cours de langues pour les adultes, puis développer la coopération avec l’enseignement néerlandais pour appuyer l’enseignement du français, via la maintenance d’assistants dans des sections françaises universitaires, par exemple.
Le dernier et quatrième volet, avec le Consulat, c’est la communauté française, qui compte 23.000 personnes ici. Alors bien sûr l’aspect administratif est géré par le Consulat, avec notamment le versement de subventions, d’allocations, mais l’Ambassadeur se met à disposition de beaucoup d’associations, comme l’UFE, l’ADFE, l’Accueil, afin de leur apporter son soutien.

A l’exception du Consulat à Amsterdam, quelles ressources humaines avez-vous pour mener à bien ces missions ?

Les collaborateurs directs de l’Ambassadeur appartiennent à la Chancellerie : ce sont des conseillers politiques, qui s’occupent de l’analyse du pays, de la coopération bilatérale, des visites de ministres ou de parlementaires. Cette équipe comprend, en plus de l’Ambassadeur, cinq personnes, dont une spécialisée dans les questions juridiques internationales et une deuxième en charge de l’OIAC. Il y a également les services économique, culturel…
Les représentations de tous les ministères sont toutes sous l’autorité de l’Ambassadeur, comme par exemple l’attaché de défense, le service des douanes ou les affaires intérieures et de police.
Il y a également les services comme UBI France pour les PME, l’AFII pour faire venir les néerlandais en France, ou Atout France pour développer le tourisme.

Quelle est la clef pour mener une telle mission à bien ?

C’est un point sur lequel je souhaiterais insister. C’est très facile de dresser des caricatures et de les exposer en faisant de la polémique, mais ce n’est pas notre métier. Au contraire, il faut expliquer que chacun fonctionne comme il fonctionne, que nous avons le même objectif – comme par exemple sauver la zone euro – donc plutôt que se renvoyer des critiques, il vaut mieux travailler ensemble et se dire que même si l’on n’a pas la même approche, il faut essayer de prendre le meilleur de chacun. A titre d’exemple, Nicolas Hulot est venu au mois de mai sur le thème de l’économie circulaire afin de voir ce qui est très bien fait ici. Et de la même manière, notre système de santé est considéré comme un modèle à étudier ici.
C’est ainsi que je conclurai, insistant une fois encore sur l’importance de comprendre la culture du pays afin de développer les meilleurs réseaux et représenter la France de manière exemplaire.

http://www.lelionbleu.nl/?p=5205 en remerciant Tanguy Le Breton pour l'envoi de ce mail.

P.s: Ce blog a également pour fonction de relier les deux cultures, les deux mentalités et les deux pays pour aller dans le BON SENS. Et j'aurais envie de souligner, QUE dans le BON SENS, en faisant BIEN attention à la dignité de la personne et à l'intérêt général, à l'intérêt des familles aussi. L'âne étant de nature franco-néerlandaise, il se fait un plaisir et un devoir de transmission (dont l'importance a été très justement bien décrite par mon ami virtuel que j'espère un jour rencontré en vrai). Et il le sait parce que je lui ai écrit. J'ai également contacté l'Ambassade de France car je souhaite comprendre quelles ambitions partagent la France et les Pays-Bas en matière d'innovation et industrie créative. (Voir la 11ème Conférence Erasme-Descartes du 22 novembre organisé par l'Institut Français et le Conseil de cooperation Franco-Néerlandais). Les bi-nationaux sont interessés et attentifs à ce genre de coopération. Si c'est pour aller dans le BON SENS et l'intérêt général, c'est très bien.

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