donderdag 28 februari 2013

Erasme en Europe...

http://www.taurillon.org/20-years-of-Erasmus-in-Europe

Être écrivain du numérique, transmettre, passeuse d'informations, enfin... une blogueuse...


Pour nous aider à réfléchir, ce commentaire trouvé chez Jacques Attali:

Pour être propriétaire de soi, il faudrait que notre destin ne nous échappe pas. Dans notre monde actuel où chacun se sent de plus en plus déposséder de tout, vivre sa vie est déjà un parcours du combattant, alors en faire une œuvre d’art est une gageure.

Faire de sa vie une œuvre : saine, vaste et légitime ambition. Malheureusement tout le monde n’a pas la chance d’être protéiforme comme vous, Jacques Attali, de multiplier les projets avec succès.

Les réseaux sociaux ne sont aucunement un laboratoire à idées, des sites de réflexion contrairement aux blogs, mais un canal dévoyé, un défouloir à paroles propice à tous les excès, à toutes les dérives, car les contrôles a fortiori la répression sont quasi inexistants. Loin de moi de vouloir instaurer une police de la pensée. Je ne fais que constater cet état de fait.

Facebook, Twitter, c’est la vox populi, pour ne pas dire le populisme rédigé en 140 caractères. Nos politiques, à tort, y participent, de peur de ne pas faire partie du dernier salon où l’on cause. En fait, ils servent de révélateur à leur vraie personnalité. Ils se lâchent, sans vergogne, et souvent c’est catastrophique pour eux et leur image à laquelle ils tiennent tant.

Contrairement à votre blog où la pensée peut se développer et, si possible, être structurée, le format se veut extrêmement réducteur. De plus, tout le monde n’a pas le génie fulgurant de la petite phrase pertinente, cinglante ou assassine, avec ce qu’il faut à la fois de fond, d’humour et de culture, telles les maximes ou les aphorismes. La concision, c’est tout un art. Il est plus difficile d’écrire une bonne nouvelle qu’un mauvais roman. Pour paraphraser Pierre Desproges égratignant à l’époque Marguerite Duras : « elle ne dit pas que des conneries, elle en écrit aussi ».Pour les internautes, c’est pareil. Les réseaux sociaux se veulent un espace de liberté, en fait, c’est souvent le creuset de la médiocrité, assez révélateur de la nature humaine. En leur donnant cette opportunité d’intervenir partout, à tout moment, les gens ont cru prendre le pouvoir : une forme de démocratie participative poussée au paroxysme, mais comme toujours, tout dépend de ce qu’on en fait.

En outre, si les paroles passent, les écrits restent et, quoi que vous fassiez, on trouvera toujours un lien, des traces de votre passage sur Internet. L’écriture sur le web n’est pas à l’encre sympathique, mais plutôt au feutre indélébile. La machine a un cerveau, un disque dur qui n’est pas amnésique.

Maintenant, concernant la propriété intellectuelle, il existe une solution simple, tellement simple que je n’ai jamais entendu personne l’évoquer à ce jour, un principe universel qui ne demande aucune législation nationale ni internationale et qui, de surcroît, ne coûte rien : or sites commerciaux et autres plateformes légales, il faudrait partie du principe qu’on ne poste sur internet (photos, vidéos, musique…) uniquement ce que l’on veut bien partager intellectuellement et gratuitement. Dès lors, plus besoin de gendarmes, de contrôleurs et autre Hadopi, mais un vrai partage, altruiste, à l’opposé de l’univers marchand qui corrompt tout.

En revanche, si, d’un côté, vous mettez vos créations sur la toile en vue d’une meilleure exposition publique et médiatique et que, d’un autre côté, on met à la disposition des gens les moyens technologiques pour les capter sans ambages, il ne faut pas s’étonner du résultat encore moins s’en plaindre. Ceux qui crient au scandale et revendiquent la totale gratuité du Net sont en général ceux qui ne créent pas ou ne produisent rien. En revanche, si on leur demandait de travailler gratuitement pour leur employeur, ils s’insurgeraient aussitôt. C’est tout notre rapport à la culture et à la création. Les gens ne prennent pas la chose au sérieux, c’est ludique, frivole. L’art n’étant plus guère enseigné à l’école, les talents peinent à émerger. Internet est devenu le moyen efficace de squizer les réseaux traditionnels obsolètes, qui ne s’en remettront pas de l’offensive numérique faute d’avoir anticipé le mouvement à temps.

Ne jamais oublier qu’ici-bas, nous ne sommes propriétaire de rien, mais simple locataire sur la planète Terre perdue au cœur du Grand Tout.
(Par alaintayrnauth - 19 février 2013 8 h 44 min)

Mais aussi:

Vous avez raison de souligner que chaque contribution d’un internaute est en quelque sorte une œuvre et qu’à ce titre les géants comme facebook et google s’approprient sans frais de la valeur.
Le modèle économique de l’accueil qu’ils offrent est hypocritement et officiellement basé sur les recettes publicitaires alors que le minerai (tiens c’est le même terme que pour la viande… ) essentiel est bien les contributions de chacun.
La preuve en est que Google envisage de répondre à nos sollicitations en fonction de nos goûts définis sans notre accord par ces puissants algorithmes et que Facebook rêve de nous orienter vers les amis les plus pertinents à ses yeux algorithmiques.
Il y a cependant un hiatus entre l’anonymat qui permet tous les excès et en particulier l’invasion de la pédophilie et de campagne contre des personnes comme des professeurs ou des élèves et la protection de l’identité de chacun.
Il y a aussi un véritable danger pour des personnes fragiles qui se cachent derrière leurs avatars et qui s’enferment dans un monde virtuel incapables qu’ils sont d’affronter la réalité et de se confronter à l’altérite pourtant si importante dans la construction d’une personnalité.
Le problème de la propriété des idées, des images, des vidéos ne peut cependant plus rester confiner dans la société des auteurs, organisme de brevets ou autre organisme administratifs nationaux ou internationaux alors que les contributions des chacun des 2,3 milliards d’internautes créent chaque jour l’équivalent de décades d’accumulation dans le passé.
(Par patricedusud - 19 février 2013 9 h 23 min)


Et cela est d'Attila, le 21 février 2013 10 h 22 min- et que veut-il dire au juste? - :

@ollivier : « « Etre propriétaire de soi », c´est avant tout être responsable, respons-able, capable de répondre face à une situation, capable aussi de choisir entre faire le bien et faire le mal, et capable d´assumer les conséquences de ses choix, et de l´exercice de son libre arbitre.
Sinon c´est l´infantilisation, l´abrutissement pour toujours.
Je me demande parfois si la démocratie ainsi dénaturée n´est pas devenue la pire ennemie de la République. » Après les élucubrations de Michel Onfray ci-dessus et les pérégrinations via Facebook entre le Pérou et la Berlgique, voici enfin que le choix entre le bien et le mal se réduit à une proximité géographique qui met en perspective Aristote, Kant, Hume ou Nietzsche de même que démocratie et populisme … en attendant l’infantilisme croyant ou l’athéisme lucide pour construire sa statue.

Ollivier de répondre à 15 h 58 min:

@Attila : Peut-être, mais la conscience elle, est universelle, et l´évidence de l´intuition en est un des ultimes degrés.
Je vous ai déjà parlé de cet ami qui a défini l´éthique comme une « indicible intuition ».
Pour devenir vraiment propriétaire de soi, il faut sans doute non pas forcément avoir confiance en soi mais au moins cesser d´avoir peur de soi.

Par eric, le 21 février 2013 à 22 h 13 min:

@raymond75 :
C’est bien Raymond à Samedi le 9 mars 12 h00 avec tous les blogueurs de JALEXPRESS. devant Planet finance au 44 puis nous rejoindrons la chaine humaine pour 13 h 30.

Décidemment, ce fil mérite d'être lu:

lucien - 20 février 2013 23 h 13 min:

Pour ceux qui suiveront les conseils de Jacques avant la fin, voici ceux qu’ils ne regretteront pas les derniers quarts d’heure fatidiques :
Les 5 regrets les plus partagés au moment ou l’on regarde une dernière fois dans le rétro de sa propre histoire. Pour ceux qui n’avaient pas compris qu’ils auraient pus faire une transaction à temps, se racheter et ceci à n’importe quel prix y compris gratuitement ( cela dépendait ou l’on placait la barre).

1 – J’aurais aimé avoir le courage de vivre ma vie comme je le voulais, et non pas comme les autres l’entendaient, avoir le courage d’aller au manifs d’Eric comme il nous y invite.

« C’était le regret qu’ils avaient le plus en commun. Quand les gens prennent conscience que leur vie est presque terminée et regardent derrière eux, il leur est plus facile de voir combien de rêves n’ont pas été réalisés. La plupart des gens n’ont pas réalisé la moitié de leurs rêves et vont mourir en sachant que c’est une conséquence directe des choix qu’ils ont fait, ou pas. La santé apporte une liberté dont très peu de gens se rendent compte, jusqu’à ce qu’ils ne l’aient plus. »

2 – J’aurais aimé ne pas travailler aussi dur et plus tchattter sur Facebook

« Ce souhait est venu de tous les hommes que j’ai soignés. Ils n’ont pas assez vu leurs enfants grandir et n’ont pas passé suffisamment de temps avec leur femme. Les femmes ont également exprimé ce regret, mais comme la plupart étaient issues d’une génération plus âgée, nombreuses d’entre elles n’ont pas été « soutien de famille ». Tous les hommes regrettent d’avoir passé autant de temps dans leur vie à travailler. »

3 – J’aurais aimé avoir le courage d’exprimer mes sentiments et avec moins de diplomatie que sur cette page

« Beaucoup de gens refoulent leurs sentiments afin de maintenir l’entente et la paix avec les autres. En conséquence, ils se sont installés dans une existence médiocre et n’ont jamais pu devenir ce qu’ils auraient aimé être. Beaucoup de maladies sont développées ou entretenues par l’amertume qui habite les patients. »

4 – J’aurais aimé rester en contact avec mes amis y compris ceux du blog de JA

« Souvent, ils se rendent compte trop tard qu’ils auraient pu profiter du soutien de leurs vieux amis dans les dernières semaines avant leur mort, mais il n’est jamais facile de les retrouver. Les gens sont tellement absorbés par leur propre vie qu’ils mettent de côté au fil des années des amitiés précieuses. Beaucoup regrettent de ne pas avoir fait assez d’effort et passé assez de temps pour les préserver. Les patients pensent souvent à leurs amis lorsqu’ils sont en train de mourir. »

5 – J’aurais aimé chercher à être plus heureux ( jusqu’à saturation..)

« C’est un regret surprenant qu’ils avaient presque tous en commun. Beaucoup d’entre eux ne s’étaient pas rendus compte que le bonheur peut-être un choix. Ils sont restés coincés dans de vieux schémas et habitudes. Le soi-disant « confort » dans lequel ils étaient installés les a empêchés d’envisager les choses autrement, tétanisés dans leurs vies par la peur du changement. »

Les 5 regrets les plus courants : http://www.inrees.com/articles/regrets-des-mourants/

http://blogs.lexpress.fr/attali/2013/02/18/etre-proprietaire-de-soi/#comment-118801

A consulter également: http://www.europe-v-facebook.org/FR/Objectifs/objectifs.html

Henry David Thoreau (1817-1862)...

"Mais un jour, relisant Walden de Thoreau, elle a décidé de dire stop." Dans le journal du jour que je remercie cordialement...

Être connectée pourquoi?

http://nl.wikipedia.org/wiki/Henry_David_Thoreau

Henry David Thoreau, geboren als David Henry Thoreau (Concord, 12 juli 1817 – aldaar, 6 mei 1862) was een Amerikaans essayist, leraar, sociaal filosoof, natuuronderzoeker en dichter. Tijdens Thoreaus leven waren zijn geschriften slechts bekend bij een kleine groep mensen. Tegenwoordig is hij echter een grote naam uit de 19e-eeuwse Amerikaanse literatuur. Met twee symbolische acties - een retraite van twee jaar in de hut bij Walden Pond en een nacht in de cel wegens burgerlijke ongehoorzaamheid - bracht Thoreau de leerstellingen van het transcendentalisme van zijn vriend Ralph Waldo Emerson in de praktijk.

Thoreau was een productief schrijver: zijn artikelen, essays, dagboeken en gedichten vullen bij elkaar ruim twintig boeken. Daarnaast was hij een enthousiast natuurwaarnemer. Deze combinatie leverde hem van zijn vriend William Ellery Channing de bijnaam "The Poet-Naturalist" (de dichter-natuuronderzoeker) op. Vooral in zijn latere jaren bestudeerde Thoreau verschijnselen zoals de bloeiperiode van de planten en de verspreiding van boomsoorten in detail. Zijn engagement voor natuurbehoud en zijn streven om in harmonie met de natuur te leven maakten hem een van de voorlopers en inspirators van de moderne ecologie. In zijn meesterwerk Walden, or Life in the Woods, gepubliceerd in 1854, beschreef hij hoe men een eenvoudig leven in het bos kan leiden, afgezonderd van de 'beschaafde' samenleving. Het thema van Civil Disobedience (burgerlijke ongehoorzaamheid) uit 1849 is het gegronde verzet van een individu tegen een onrechtvaardige regering; dit boek werd een inspiratie voor latere vormen van geweldloos verzet. Thoreau was principieel gekant tegen slavernij, gaf als activist lezingen tegen de wetten voor ontsnapte slaven en gevangenen, en prees het werk van de abolitionisten - in het bijzonder dat van John Brown. Thoreaus filosofie van geweldloos verzet zou later van invloed zijn op politieke, spirituele en literaire figuren zoals Lev Tolstoj, Mahatma Gandhi en Martin Luther King. [...]

Thoreaus plaats binnen de filosofie

Dat Thoreau invloed onderging van het transcendentalisme betekent niet dat hij zonder meer geclassificeerd kan worden als New England-transcendentalist. Het label past niet echt, wanneer hij wordt vergeleken met figuren als Orestes Brownson, Margaret Fuller en Amos Bronson Alcott.[22] Zo dachten zijn tijdgenoten er blijkbaar ook over, want een in de late 19e eeuw verschenen geschiedenis van het transcendentalisme in New England vermeldt Thoreau slechts één keer.[23] Thoreaus filosofie onderscheidt zich ook op verschillende punten van het geloof van de leden van deze groep. Zo hechtten transcendentalisten vooral waarde aan een of andere versie van het christendom en hadden zij een dualistisch begrip van geest en materie, waardoor ze - in tegenstelling tot Thoreau - zintuiglijke ervaring onbetrouwbaar vonden.

Thoreau bestudeerde Kant, Fichte en Schelling, en mogelijk ook Schopenhauer. Hij plaatst zich dus eerder in de traditie van de kantianen, en kan een soort "transcendentale idealist" genoemd worden.[22]

Thoreau was een geletterd en enthousiast classicus, wiens studie van oude Griekse en Romeinse auteurs hem ervan overtuigde dat filosofie een geleefde praktijk diende te zijn. Hiermee sloot hij aan bij andere negentiende-eeuwse denkers, zoals Kierkegaard en Nietzsche, die eveneens wezen op de beperkingen van de (te) abstracte filosofie van de vroegmoderne tijd. Met Schopenhauer heeft hij gemeen dat hij aanzienlijk werd beïnvloed door het oude Chinese en Indiase denken. [...]

Kritiek op de economie en de industriële samenleving

Kort na zijn ervaring met Walden publiceerde Thoreau de tekst van een lezing over "het verspilde leven", dat in 1854 als essay werd uitgegeven onder de titel Life without Principle (Leven zonder principe). In deze tekst uit hij sterke kritiek op de toenmalige economie en industriële samenleving. Tegenover de staatsopvattingen stelt hij de ethische waarden van het (filosofisch) individualisme. Hij formuleert dit in Civil Disobedience als volgt: "Ik denk dat we in de eerste plaats mensen moeten zijn, en pas dan onderdanen." Wat betreft de staatsinmenging en de inbreuk op privacy ziet hij maar twee oplossingen: burgerlijke ongehoorzaamheid aan de ene kant, en het gebruik van geweld aan de andere kant. Vanwege dergelijke uitspraken werd Thoreau ervan verdacht een anarchist te zijn. [...]



http://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_David_Thoreau

Henry David Thoreau, né David Henry Thoreau le 12 juillet 1817 à Concord (Massachusetts) où il est mort le 6 mai 1862, est un essayiste, enseignant, philosophe, naturaliste amateur et poète américain.

Son œuvre majeure, Walden ou la vie dans les bois, publiée en 1854, délivre ses réflexions sur une vie simple menée loin de la société, dans les bois et suite à sa « révolte solitaire ». Le livre La Désobéissance civile (1849), dans lequel il avance l'idée d'une résistance individuelle à un gouvernement jugé injuste, est considéré comme à l'origine du concept contemporain de « non-violence ».

Opposé à l'esclavagisme toute sa vie, faisant des conférences et militant contre les lois sur les esclaves évadés et capturés, louant le travail des abolitionnistes et surtout de John Brown, Thoreau propose une philosophie de résistance non violente qui influence des figures politiques, spirituelles ou littéraires telles que Léon Tolstoï, Mohandas Karamchand Gandhi et Martin Luther King.

Les livres, articles, essais, journaux et poésies de Thoreau remplissent vingt volumes. Surnommé le « poète-naturaliste » par son ami William Ellery Channing (1818-1901), Thoreau se veut un observateur attentif de la nature et ce surtout dans ses dernières années durant lesquelles il étudie des phénomènes aussi variés que les saisons, la dispersion des essences d'arbres ou encore la botanique. Les différents mouvements écologistes ou les tenants de la décroissance actuels le considèrent comme l'un des pionniers de l'écologie car il ne cesse de replacer l'homme dans son milieu naturel et appelle à un respect de l'environnement. [...]

Politique

Dessin d'une feuille de Quercus coccinea (ou « chêne écarlate ») par Thoreau illustrant le chapitre The Scarlet Oak dans son essai Autumnal Tints (1862).
Les écrits de Thoreau ont eu un rayonnement important après sa mort, à tel point que Gilles Farcet parle de la « dimension prophétique » de son œuvre118. Des leaders politiques tels que le Mahatma Gandhinote 13 (l'ascétisme pratiqué par Gandhi s'inspire beaucoup de la pensée du poète américain70), le président John F. Kennedy, le militant des droits civiques Martin Luther King70, William O. Douglas, Thomas Merton, les continuateurs de Lanza del Vasto ont évoqué l'influence de l'œuvre de Thoreau sur leurs actions.

Au sein de la pensée politique ou éthique, Thoreau a influencé nombre de personnalités tels : Murray Rothbard, Albert Jay Nock119 ou John Rawls120. L'anecdote du refus de payer l'impôt et le concept de « désobéissance civile » ont ainsi servi de base de réflexion à l'auteur de Théorie de la justice.[...]

Littérature

En littérature, Walden inspira William Butler Yeats, le grand poète nationaliste irlandais, qui y fait référence dans son poème The Lake Isle of Innisfree dans le recueil The Countess Kathleen and Various Legends and Lyrics publié en 1893131. Romain Rolland, qui parle de l'œuvre de Thoreau comme étant la « Bible du grand Individualisme »132 qui projetait une traduction qu'il abandonna, y fait référence dans sa Vie de Vivekanandanote 14. Le romancier Robert Louis Stevenson, bien qu'irrité par la philosophie de Thoreau, reconnaît l'influence de son style. L'auteur de Walden est en effet pour lui un « maître du style » (« master of style »)133. Jean Giono s’inspire lui du concept de désobéissance civile dans Refus d’obéissance.

Léon Tolstoï découvrit l'essai de Thoreau La Désobéissance civile en 1894 grâce à un journal anglais et qui le traduisit en russe70. Thoreau a inspiré d'autres personnalités du monde des arts et des lettres comme Henry Miller134, Edward Abbey (Down the River with Henry Thoreau, 1984)135, Willa Cather (O Pioneers!, 1913)136, Marcel Proust137 mais aussi Sinclair Lewis (The American Adam, 1959)138, Ernest Hemingway139 ou encore Elwyn Brooks White140. L'architecte Frank Lloyd Wright explique que « l'architecture moderne américaine serait incomplète sans la sage observation du sujet élaborée par Thoreau141. » L'influence de Thoreau et de Walden en particulier sur les écrivains écologistes concerne : John Burroughs, John Muir142, E.O. Wilson, Edwin Way Teale, Joseph Wood Krutch, Rick Bass (son roman Winter, publié en 1999, est organisé de manière semblable à Walden143) ou encore les poètes Seyhan Kurt, Kenneth White144. Jim Harrison revendique également la paternité littéraire de Walden145.

Gandhi a lu, en prison, le livre La Désobéissance civile de Thoreau et en a tiré l'idée de résister par la non-violence ou « ahimsa » en hindi.
Walden a également directement inspiré plusieurs œuvres littéraires. En 1948, le psychologue béhavioriste Burrhus Frederic Skinner écrit un roman à thèse, Walden Two dans lequel il imagine une communauté expérimentale utopique (experimental community) basée sur les idées de Thoreau. L'auteur suédois Stig Dagerman cite les noms de Thoreau et de Walden dans son essai Notre besoin de consolation est impossible à rassasier publié en 1952. Le photographe américain Ian Marshall a également écrit un livre de haïkus intitulé Walden by haiku (2009) dans lequel il s'arrête sur plusieurs citations de Thoreau.

L'écrivain américain de science-fiction James Patrick Kelly décrit dans son roman Fournaise une société utopique implantée sur un monde nommé Walden afin d'y pratiquer le retour à la terre, et, d'une manière plus générale, à la Simplicité (un mouvement philosophique s'opposant aux bouleversements introduits par la technologie).


Lire la suite car tout cela est très intéressant...

Où comment BIEN utiliser l'outil...



Nouvelles technologies : et si on se déconnectait ? (un peu)...

Mots clés : Numérique, Internet, Addiction, États-Unis, Susan Maushart, Editions NiL
Par Astrid De Larminat Publié le 27/02/2013

Privés de médias électroniques, Susan Maushart et ses enfants, Anni, Bill et Sussy ont redécouvert les joies de la vraie vie.Crédits photo : Frances Andrijich/AP

Ordinateurs, smartphones, consoles de jeux : une mère de famille américaine a tout mis au placard pendant six mois. Une expérience passionnante qu'elle raconte dans Pause.

Quel parent d'adolescent, exaspéré et inquiet de voir son enfant immergé dans son ordinateur envoyer des salves de SMS à longueur de journée, n'a-t-il pas rêvé de le débrancher de ces appareils numériques? Susan Maushart, mère de famille divorcée, docteur en sociologie des médias de l'université de New York, l'a fait. Et pourtant, elle-même était accro à son smartphone. Mais un jour, relisant Walden de Thoreau, elle a décidé de dire stop. Elle annonça à ses enfants, Anni, 18 ans, Bill, 15 ans, Sussy, 14 ans, qu'ils allaient faire pendant six mois une merveilleuse expérience, un grand voyage dans la vraie vie… en vidant leur maison de tous ses écrans, c'est-à-dire: quatre ordinateurs, quatre téléphones portables, une console de jeu, quelques iPod et deux télévisions.

Réaction de sa fille cadette, typique d'un adolescent d'aujourd'hui: «Ce n'est pas juste ce que tu nous demandes. Tu nous imposes ta volonté.» Commentaire de la mère: «Mes enfants auraient préféré renoncer à boire, à manger ou à se laver les cheveux». Il faut dire qu'ils n'étaient pas loin de passer 7 h 38 par jour en compagnie d'un écran (téléphone non compris) comme l'adolescent américain moyen.

Dispo 24 heures sur 24

C'est donc au stylo qu'elle a tenu la chronique de leur cure de désintoxication. Le récit est drôle, enlevé ; la réflexion qu'elle mène, passionnante. Avant la coupure, comme toute mère de famille, elle était sans cesse sollicitée à son bureau par ses adolescents qui trouvaient normal qu'elle soit disponible 24 heures sur 24 pour répondre quand ils lui écrivaient par texto: «Il n'y a rien à manger», ou «Bill m'a frappé», ou «l'ampoule du salon a éclaté», etc. Quand elle sortait d'un rendez-vous, il n'était pas rare qu'elle ait dix ou douze appels en absence de ses enfants qu'elle rappelait, paniquée, pour s'entendre dire, «non, c'est bon, t'inquiète, on a retrouvé la télécommande». Que les téléphones portables accroissent dangereusement la dépendance des enfants à l'égard de leurs parents est une évidence dont on n'a pas toujours conscience.

L'usage des SMS a une autre conséquence sur les ados, remarque-t-elle. Il leur permet de modifier leurs rendez-vous au dernier moment et les habitue à remettre toute décision à la dernière minute, à ne rien prévoir. Quant au mode de communication induit par les textos et messageries instantanées, il n'y a qu'à jeter un œil sur ce que les adolescents y écrivent pour être d'accord avec elle: il est confus, superficiel, voire totalement incohérent. Sussy, qui compensa son manque d'Internet en passant des heures sur le téléphone filaire de la maison, l'a reconnu. Elle déclara qu'une conversation n'avait rien à voir avec une discussion par messagerie interposée: «Sur MSN, tu fais coucou, LOL, j'aime, j'aime pas. Au téléphone, par contre, c'est super-profond…»

Dix choses à la fois

Les écrans et le travail scolaire: autre débat, d'autant plus aigu, aux États-Unis et en Australie où réside cette famille, que beaucoup d'écoles donnent à leurs élèves un ordinateur pour y rédiger leurs devoirs. Un jour, Susan Maushart avait surpris sa fille Sussy en train de taper une dissertation sur le poète E.E. Cummings avec neuf fenêtres actives sur son écran. Six fenêtres de messageries instantanées, une septième qui passait un feuilleton téléchargé illégalement, et une huitième qui suivait les enchères en ligne d'un couple de perruches. Cerise sur le bureau: le téléphone en mode vibreur qui ne cessait de se tortiller. Les adolescents soutiennent qu'il est normal de faire dix choses à la fois et que leurs parents n'y arrivent pas parce qu'ils ont un cerveau d'un autre siècle.

N'empêche, trois mois après le début du sevrage, les professeurs de la jeune fille notèrent une nette amélioration de ses résultats scolaires (sans doute, aussi, parce que l'abus d'écran perturbe le sommeil et engendre une fatigue chronique: le chapitre consacré à ce sujet fait froid dans le dos). Certes, il est avéré que les médias électroniques sont en train de modifier l'organisation du cerveau, mais toutes les études de neurobiologistes que détaille l'auteur montrent que la capacité du cerveau à travailler en mode dit «multitâche» est un mythe. Le laboratoire de médias interactifs de Stanford, qui voulait pourtant prouver les avantages du «multitâche», conclut: «Les individus qui font plusieurs choses à la fois mélangent toutes les informations. Ils gobent tout et n'importe quoi sans discernement. Les multitâches sont tout simplement mauvais à presque toutes les tâches.»

L'auteur confirme: «Avant je me doutais que sauter sans cesse d'une tâche à l'autre ne pouvait favoriser un train de pensée fluide. Maintenant je le sais. Mes enfants sont sortis de l'état de “cogitus interruptus” pour devenir des penseurs plus logiques et plus concentrés.» Elle assure avoir vu leur capacité d'attention - très réduite - se développer de façon spectaculaire, si bien qu'ils étaient capables de «lire pendant des heures et non plus des minutes, d'avoir des conversations plus longues avec les adultes et de se projeter au-delà du moment présent».

Les bénéfices du sevrage furent multiples: l'un reprit avec passion l'étude de son instrument de musique, l'autre dont la chambre était un bac à linge sale géant retrouva le sens de l'ordre, la troisième se mit à cuisiner et à écrire un roman. La vie de famille s'en trouva également bouleversée: «Nous sommes plus proches les uns des autres», affirma l'aînée de la fratrie. Par exemple, ils ne fuyaient plus les repas pour retourner dans leur bulle multimédia mais s'attardaient à table pour discuter.

Enfin, ils se mirent à fréquenter leurs amis pour de vrai, ce qui n'est pas anodin: des études montrent en effet que les neurones dédiés aux rapports humains des individus qui ont grandi avec les nouvelles technologies sont souvent sous-développés, si bien qu'ils ont des carences dans certaines aptitudes sociales telles que l'écoute empathique.

«Pause», de Susan Maushart, traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Reignier, NiL, 366 p., 20 €.

LIRE AUSSI:

» Trop d'écrans, selon les Français (Ifop)

» Les enfants aussi utilisent de plus en plus les tablettes

» L'informatique modifie-t-elle notre manière de penser?

» Non au TV-sitting!

http://www.lefigaro.fr/livres/2013/02/27/03005-20130227ARTFIG00639-nouvelles-technologies-et-si-on-se-deconnectait.php

"Le bonheur en plus", c'était en 1974....

Je suis tombée sur ce passage écrit par Fançois de Closets en 1974, dans un livre intitulé "Le bonheur en plus" aux éditions Denoël.

Une idée intéressante et à reprendre, pourquoi pas...

A la page 334, je lis:

Traditionnellement, le service militaire permettait de nouer certains contacts que les institutions sociales rendent impossibles. Relations artificielles et fugitives. Utiles cependant. Mais, tôt ou tard, le service militaire disparaîtra. Ne conviendrait-il pas de le remplacer par une sorte de "service social" qui, d'une manière ou d'une autre, ferait vivre aux futurs étudiants l'existence de ceux qu'ils seront appelés à commander? qui leur fera exécuter les plus rudes tâches de la production? Une telle institution se heurterait à des obstacles considérables, tant sur le plan économique que sur le plan social ou culturel, mais elle pourrait combattre certains excès de la ségrégation sociale et favoriser d'utiles prises de conscience. d'autant que la nouvelle aristocratie, divisée dans ses compétences, isolée dans ses privilèges est peu préparée à servir le peuple. Chacun de ses membres cherche à satisfaire ses propres aspirations. Ce qui est parfaitement normal. Mais l'organisation sociale est telle que cette recherche va, le plus souvent, à l'encontre de l'utilité sociale. Les inégalités de chances et de revenus, les structures autoritaires et centralisées, l'irréalisme foncier de l'enseignement supérieur, les rapports de domination au sein de la société, tout contribue à faire de l'élite le défenseur ardent des illusions contemporaines.

Je souligne encore - en rappelant que cela a été écrit en 1974... - TOUT CONTRIBUE Á FAIRE DE L'ÉLITE LE DÉFENSEUR ARDENT DES ILLUSIONS CONTEMPORAINES... Mais bon, sans un certain travail, je ne pourrais évidemment pas bloguer ainsi aujourd'hui... Mais c'est un autre sujet...

Où sommes-nous arrivés?... En effet, dans les années 70. J'étais trop jeune à l'époque pour comprendre... Mais à cette époque, les élites concoctaient de petites choses certainement... Pourtant il y avait aussi, certainement, de bonnes idées. Pourquoi les années 80 ne s'y sont-elles pas intéressées? Qu'en disent les élites de l'époque et d'aujourd'hui?

Comment définir...

... la notion d'écologie humaine?...

Il y a des mots bizarres et des mots plus appropriés...

Le mot populisme, par exemple. Je le dis tout de suite, ce mot ne me plaît pas. En tout cas, la façon dont on peut l'utiliser pour tout et n'importe quoi, en particulier dans les médias, nos chers médias, ici ou là... Je prends mon dictionnaire et je lis:

du latin populus "peuple"
- 1 didact. Ecole littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple.
- 2 polit. (souvent péj.) Discours politique qui s'adresse aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants, des élites. Populisme de droite, de gauche. La démagogie, le traditionalisme, le conservatisme du populisme.

Et si nous parlions plutôt de société civile? C'est plus joli. Que dit la société civile? Les citoyens tout simplement. Mais au fait, c'est quoi la citoyenneté au juste? Que veut dire être citoyen(ne)? Et qu'en disent les élites? Vous avez dit élites?...

Le mot élite:

XIVe: "choix" XIIe- de ;ekut. ancien P.p. de élire.
- 1 Ensemble des personnes considérées comme les meilleures, les plus remarquables d'un groupe, d'une communauté. -> fleur; fam. crème, gratin (cf. Le dessus du panier). L'élite intellectuelle. Culture réservée à l'élite. -> élitaire. "Dans une sociét, ceux qui ont des lumières, de l'aisance et de la conscience, ne sont qu'une petite élite" Taine. Loc. adj. D'élite: hors du commun; distingué, éminent, supérieur [...]
-2 (1928) Au plur. Les personnes qui occupent le premier rang, de par leur formation, leur culture [...] Favoriser la formation des élites, plutôt que la culture populaire. -> élitisme, élitiste. Contr: Masse.

Aujourd'hui, où en sommes-nous? Dans ma bibliothèque, quelques livres sur les élites...

Les faiseurs d'opinion...

Un métier?

Transition...

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La révolution numérique, c'est...

Bientôt des cours filmés de l’École Polytechnique gratuitement sur Internet : l’enseignement supérieur de demain se fera-t-il à distance ?

http://orientation.blog.lemonde.fr/2013/02/27/bientot-des-cours-de-lecole-polytechnique-gratuitement-sur-internet-lenseignement-superieur-de-demain-se-fera-t-il-a-distance/

woensdag 27 februari 2013

Et je rappelle où va cet autre âne...

Je restranscris pas forcémenmt dans l'ordre: MAIS L'ÂNE n'a pas fini de délivrer son message. L'oeuvre associe une mise en scène (artefactà à une représentation (la photographie) qui se veut authentique. C'est une des caractéristiques du post-modernisme : il se présente comme un assemblage de pensées et d'activités émiettées, spontanées, morcelées pour camoufler derrière une apparence affablement modeste le caractère doctrinaire d'une démarche qui attaque « les idéologies » comme totalitaires. L'art renonce au projet « d'une représentation générale. La relativité de l'expression est à son comble », comme le résume le théoricien Paul Ardenne (1). Depuis le début des années 1980, on trouve dans les galeries des morceaux de corps (Anselm Stalder) (2), des objets disséminés (Mike Kelley) (3), des souvenirs éparpillés (Annette Messager) (4), des collections factices, des agglutinations de références (Anselm Kiefer) (5), des bouts de texte, des résidus : le fragmentisme s'affirme contre la recherche d'une unité, d'un tout, d'un ensemble cohérent, qui ne serait qu'un outil de domination opprimant le puzzle des tendances individuelles.

Voici un texte issu du Monde Diplomatique de Novembre 2012, et qui pour une fois aborde un sujet un peu différent des thèmes qui y sont abordés en général : l'art contemporain. Il s'agit d'une analyse critique particulièrement bien ficelée de l'idéologie qui sous-tend cette forme d'art, ainsi que ses liens avec la doctrine libérale hégémonique. Cette idéologie, le post-modernisme, promeut selon ce collectif une vision du monde fragmentée, instable, fugace, et l'on peut voir ainsi dans cette forme d'art un des rouages culturels du système capitaliste libéral, dont on sait depuis Mauss qu'il est un fait social total. De quoi nous rappeler les brillantes analyses de Castoriadis sur le postmodernisme, que l'on peut trouver en partie ici :

L'époque du conformisme généralisé*

I.

Dans ses remarques introductives à ce symposium, Claudio Veliz notait que "l'esprit de notre temps... est trop rapide et trop léthargique ; il change trop ou pas assez ; il produit de la confusion et de l'équivoque". Ces traits ne sont pas accidentels. Pas plus que ne le sont le lancement et le succès des labels "postindustriel" et "postmoderne". Les deux fournissent une parfaite caractérisation de l'incapacité pathétique de l'époque de se penser comme quelque chose de positif, ou même comme quelque chose tout court. Ainsi, est-elle amenée à se définir comme, tout simplement, "post-quelque-chose", par référence à ce qui a été mais n'est plus, et à s'autoglorifier par l'affirmation bizarre que son sens est le pas de sens, et son style le manque de tout style. "Enfin, proclamait un architecte bien connu lors d'une conférence à New York en avril 1986, le postmodernisme nous a délivrés de la tyrannie du style."
(...)

IV.

A partir des différentes tentatives pour définir et pour défendre le "postmodernisme", et d'une certaine familiarité avec le Zeitgeist, on peut faire dériver une description sommaire des articles de foi théoriques ou philosophiques de la tendance contemporaine. J'emprunte les éléments d'une telle description aux excellentes formulations de Johann Arnason (1).

1. Le rejet de la vue globale de l'Histoire comme progrès ou libération. En lui-même, ce rejet est correct. Il n'est pas nouveau ; et, entre les mains des "postmodernistes", il ne sert qu'à éliminer la question : en résulte-t-il que toutes les périodes et tous les régimes social-historiques sont équivalents ? Cette élimination à son tour conduit à l'agnosticisme politique, ou bien aux amusantes acrobaties auxquelles se livrent les "postmodernistes" ou leurs frères lorsqu'ils se sentent obligés de défendre la liberté, la démocratie, les droits de l'homme, etc.

2. Rejet de l'idée d'une raison uniforme et universelle. Ici encore, en lui-même, le rejet est correct ; il est loin d'être nouveau ; et il ne sert qu'à occulter la question ouverte par la création gréco-occidentale du logos et de la raison : que devons-nous penser ? Toutes les manières de penser sont-elles équivalentes ou indifférentes ?

3. Rejet de la différenciation stricte des sphères culturelles (par exemple, philosophie et art) qui se fonderait sur un principe sous-jacent unique de rationalité ou de fonctionalité. La position est confuse, et mélange désespérément plusieurs questions importantes pour n'en nommer qu'une : la différenciation des sphères culturelles (ou son absence) est, chaque fois, une création social-historique, partie essentielle de l'institution d'ensemble de la vie par la société considérée. Elle ne peut être ni approuvée ni rejetée dans l'abstrait. Et, pas d'avantage, le processus de différenciation des sphères culturelles dans le segment gréco-occidental de l'histoire, par exemple, n'a exprimé les conséquences d'un principe sous-jacent unique de rationalité quel que soit le sens de cette expression. Rigoureusement parlant, ce n'est là que la construction (illusoire et arbitraire) de Hegel. L'unité des sphères culturelles différenciées, à Athènes aussi bien qu'en Europe occidentale, ne se trouve pas dans un principe sous-jacent de rationalité ou de fonctionalité, mais dans le fait que toutes les sphères incarnent, chacune à sa façon et dans le mode même de leur différenciation, le même noyau de significations imaginaires de la société considérée.

Nous sommes devant une collection de demi-vérités perverties en stratagèmes d'évasion. La valeur du "postmodernisme" comme théorie est qu'il reflète servilement et donc fidèlement les tendances dominantes. Sa misère est qu'il n'en fournit qu'une simple rationalisation derrière un apologétique, qui se veut sophistiquée et n'est que l'expression du conformisme et de la banalité. Se concoctant agréablement avec les bavardages à la mode sur le "pluralisme" et le "respect de la différence", il aboutit à la glorification de l'éclectisme, au recouvrement de la stérilité, à la généralisation du principe "n'importe quoi va", que Feyerabend a si opportunément proclamé dans un autre domaine. Aucun doute que la conformité, la stérilité et la banalité, le n'importe quoi, sont les traits caractéristiques de la période. Le "postmodernisme", l'idéologie qui la décore avec un "complément solennel de justification", présente le cas le plus récent d'intellectuels qui abandonnent leur fonction critique et adhèrent avec enthousiasme à ce qui est là, simplement parce que c'est là. Le "postmodernisme", comme tendance historique effective et comme théorie, est assurément la négation du modernisme.

Car en effet, en fonction de l'antinomie déjà discutée entre les deux significations imaginaires nucléaires de l'autonomie et de la "maîtrise rationnelle", et malgré leur contamination réciproque, la critique des réalités instituées n'avait jamais cessé pendant la période "moderne". Et c'est exactement cela qui est en train de disparaître rapidement, avec la bénédiction "philosophique" des "postmodernistes". L'évanescence du conflit social et politique dans la sphère "réelle" trouve sa contrpartie appropriée dans les champs intellectuel et artistique avec l'évanescence de l'esprit critique authentique. Comme déjà dit, cet esprit ne peut exister que dans et par l'instauration d'une distance avec ce qui est, laquelle implique la conquête d'un point de vue au-delà du donnée, donc un travail de création. La période présente, ainsi, bien définissable comme le retrait général dans le conformisme. Conformisme qui se trouve typiquement matérialisé lorsque des centaines de millions de téléspectateurs sur toute la surface du globe absorbent quotidiennement les mêmes inanités, mai saussi lorsque des "théoriciens" vont répétant que l'on ne peut pas "briser la clôture de la métaphysique gréco-occidentale".

(1) Johann Arnason, "The Imaginary Constitution of Modernity", Revue européenne des sciences sociales, Genève, 1989, n° XX, p.323-337

* Extrait du livre "Le monde morcelé, les carrefours du labyrinthe - 3", éditions Seuil.

Source: http://laicard-belge.blogspot.nl/2012/12/ou-va-cet-ane-dikonotekst-groupe.html


Mais suis-je vraiment d'accord sur tout? Le postmodernisme est aussi une recherche de l'ESSENTIEL, ESSENTIEL caché, on déconstruit, se pose des questions, remise en question, dans une tentative de démêlage. Eviter le trop de superflu. S'intéresser à la sémantique. Car, il serait erroné de penser qu'il n'y aurait plus de centre, d'unité, de cohérence, d'un tout qui est tout, d'un fil qui se transmet, de penser que les mots n'auraient pas ou plus de sens, que l'universel n'existerait pas... Le postmodernisme, tel que cet âne le conçoit, simplifie à sa façon, s'intéresse aux contradictions comme aux paradoxes, pour reparler de RESPECT, de BON SENS et des valeurs qui nous rendent plus humains et attentifs. Des valeurs ESSENTIELLES. L'âne postmoderne demande à ceux qui le lisent de participer à sa recherche. N'est-ce d'ailleurs pas un des buts de cet artiste? Vous inviter à la recherche de la vérité et de la justice. Ce que font les véritables intellectuels aussi. Où se trouve notre esprit critique? Notre réfléxion? La pensée authentique? L'intégrité? La simplicité? Et le mot RESPECT?... L'outil aidant, c'est ainsi que cet âne postmoderne tisse sa toile sur...la Toile. Il n'est pas de gauche, plutôt du centre, vers la droite. La DCE?

Les femmes mystiques...

Les femmes mystiques : de sainte Hildegarde de Bingen à sainte Thérèse d'Avila (Catéchèses VII) par Benoît XVI.

A Amsterdam... De staat van de sociaaldemocratie in Frankrijk...

Vrijdag 15 maart, 14:00-17:00 uur

In samenwerking met de Wiardi Beckman Stichting
Lezing/College
Philip Freriks, Kleis Jager en andere Frankrijk-kenners vertellen over de roemruchte geschiedenis van onze socialistische zuiderburen. Frankrijk heeft een rijke socialistische traditie. Denk alleen al aan de machtige vakbonden, die zodra de werknemersbelangen in het geding komen, ogenschijnlijk zonder moeite het land lam kunnen leggen. En toch is Hollande pas de tweede socialistische president sinds in ’58 de Vijfde Republiek begon. Hoe valt dit te verklaren? Op uitnodiging van de werkgroep geschiedenis van de Wiardi Beckman Stichting zullen verschillende experts zich over deze en andere vragen buigen.

Philip Freriks vertelt over zijn ervaringen met de Franse sociaaldemocratie gedurende zijn tijd als correspondent in Parijs. De ontwikkeling van het Franse socialisme vanaf het einde van de 19e eeuw komt aan bod in de lezing van Daniel Knegt, promovendus in de Franse geschiedenis aan het Europees Instituut te Florence. Ook de meer recente ontwikkelingen van het Franse socialisme worden onder de loep genomen. Trouw-correspondent Kleis Jager spreekt over de Franse politiek en het socialisme vanaf eind jaren ‘80. Ten slotte besteedt Jan Willem Brouwer van het Centrum voor Parlementaire Geschiedenis van de Radboud Universiteit vanuit historisch perspectief aandacht aan de relatie tussen Frankrijk en Europa, in het bijzonder van de Franse socialisten en Europa.
De middag wordt voorgezeten door staatsraad Tom de Bruijn, voormalig ambassadeur bij de Europese Gemeenschappen in Brussel.
Vanaf 14.00 bent u van harte welkom in de theaterzaal van de Openbare Bibliotheek Amsterdam. De middag wordt rond vijf uur afgesloten met een borrel.
De sprekers

Dagvoorzitter Tom de Bruijn is momenteel lid van de Raad van State. Als directeur-generaal op het ministerie van Buitenlandse Zaken in Brussel speelde hij een belangrijke rol bij het totstand komen van de verdragen van Maastricht (1992) en Amsterdam (1997). Daarna was hij meer dan acht jaar permanent vertegenwoordiger bij de Europese Gemeenschappen.

Daniel Knegt is promovendus in de Franse geschiedenis aan het Europees Instituut te Florence. Hiervoor was de historicus onder meer redacteur voor het historische tijdschrift Skript.

Kleis Jager is voor dagblad Trouw correspondent in Frankrijk. Verder schrijft hij zo nu en dan voor Vrij Nederland.

Jan Willem Brouwer is als onderzoeker verbonden aan de Radboud Universiteit Nijmegen. De historicus heeft zich tijdens zijn lange academische carrière onder meer het Frankrijk van de twintigste eeuw eigen gemaakt.

Philip Freriks, journalist, werd als anchor van het acht uur journaal definitief bij het grote publiek bekend. Voordat hij daar in 1996 begon, had hij er al een rijk journalistiek leven opzitten. Van 1977 tot 1993 was hij onder meer voor de NOS, het Parool en de Volkskrant in het door hem zo geliefde Parijs.

Locatie
LET OP! Dit programma vindt plaats in de Theaterzaal van de Openbare Bibliotheek, Oosterdokskade 143. Zie onderstaande link voor een plattegrond met de locatie.
Locatie Centrale Bibliotheek
Aanmelden
Toegang tot de activiteiten van SPUI25 is gratis. Aanmelden is niet vrijblijvend. Wij rekenen op uw komst. Bent u verhinderd, dan graag doorgeven via spui25@uva.nl | 020 525 8142.

Une histoire de contrats...Quand l'Europe cherche un sens...

Sur le mot contrat.
Sur le contractualisme.

Le contractualisme est un courant moderne de philosophie politique qui pense l'origine de la société et de l'État comme un contrat originaire entre les hommes, par lequel ceux-ci acceptent une limitation de leur liberté en échange de lois garantissant la perpétuation du corps social.

Le contrat social présuppose un état de nature avec lequel il rompt, état préexistant à toute société organisée. Cet état de nature ne correspond nullement à une réalité historique qui aurait précédé l'instauration des lois, mais à l'état théorique et hypothétique de l'humanité soustraite à toute loi.

La théorie du contrat social, en rompant avec le naturalisme politique des philosophes classiques (platoniciens et aristotéliciens), a permis l'émergence de la notion d'égalité politique, formelle et matérielle. Grotius est le premier, dans l'histoire de la philosophie politique, à théoriser le contrat social moderne. Le suivront Hobbes, Locke, puis Rousseau. Le contractualisme sera repris et discuté par Kant, Fichte et Hegel, lesquels tenteront de réconcilier la liberté originaire et radicale de l'homme avec l'État et la reconnaissance sociale. Il sera néanmoins fermement rejeté par les penseurs royalistes et conservateurs comme Maistre, Bonald et Maurras, qui tenteront de réhabiliter l'idée d'une « politique naturelle ». [...]

Pour lire la suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_contrat_social

Et comme nous parlons de contrats, pour ceux intéressés par la politique néerlandaise:

‘Contract voor nieuwkomers is juridisch onmogelijk’

donderdag 21 februari 2013
Door : Monique Smits
Categorie: Politiek
- See more at: http://www.welingelichtekringen.nl/politiek/152640/asscher-kletst-uit-zijn-nek.html#sthash.KXszh5BD.dpuf

Minister Lodewijk Asscher (Sociale Zaken, PvdA) wil dat alle buitenlanders die zich hier vestigen een ‘participatiecontract’ tekenen. Maar Laurence Gormley, hoogleraar Europees Recht aan de Rijksuniversiteit Groningen, zegt in het Nederlands Dagblad dat Asscher uit zijn nek kletst.’

Asscher stelt in een interview met de Volkskrant dat alle nieuwkomers een participatiecontract moeten ondertekenen, waarin ze beloven de Nederlandse grondrechten en de rechtstaat, met alle bijbehorende rechten en plichten, te respecteren.

Maar er bestaat volgens Gormley voor zo’n contract geen enkele juridische basis. ‘In Europa geldt dat iedereen die voldoet aan de burgerschapsrichtlijn in een andere lidstaat mag wonen en werken. Een nationale overheid mag daar geen extra voorwaarden aan verbinden.’ Bovendien heeft iedereen die in Nederland woont ‘toch al de plicht zich netjes te gedragen’, zegt de hoogleraar. ‘Juridisch geldt dat iedereen zich aan de wet moet houden. Dat is vanzelfsprekend, daar hoef je geen plechtige ceremonie voor te houden.’

Gormley had beter van Asscher verwacht. ‘Een minister moet gewoon weten dat dit in Europa niet kan. Waar dit voorstel vandaan komt, weet ik niet precies. Misschien is Nederland bang geworden voor het buitenland, of wil hij aanhaken bij de ideeën van de heer Geert Wilders. Hoe dan ook is het volslagen onzin’, zegt Gormley.

Gerelateerde berichten:25/02/2013 Lodewijk Asscher en de hedendaagse gedachteloosheid
20/02/2013 Asscher: integratie hapert, alle buitenlanders moeten onze waarden ondertekenen
25/01/2013 Lodewijk Asscher ziet er al een beetje minder gelukkig uit
02/01/2013 Asscher: ‘Rutte is net een Duracell-konijntje’
12/12/2012 Asscher en de 55-plussers: dromen met lege handen

En in het Nederlands Dagblad:

"Contract voor nieuwkomers is juridisch onmogelijk"

GRONINGEN - Minister Asscher van Sociale Zaken wil dat alle buitenlanders die zich hier vestigen een ‘contract’ tekenen. ‘Juridisch is zo’n contract onzin’, zegt een deskundige. ‘En een minister moet dat gewoon weten.’

‘Die man kletst uit zijn nek’, zegt Laurence Gormley al bij de eerste vraag over het nieuwe ‘participatiecontract’ dat minister Lodewijk Asscher van Sociale Zaken wil invoeren. Gormley is hoogleraar Europees Recht aan de Rijksuniversiteit Groningen en deskundige op het gebied van vrij verkeer van goederen en personen. [...]

http://www.nd.nl/artikelen/2013/februari/20/-contract-voor-nieuwkomers-is-juridisch-onmogelijk


Lire aussi l'article paru dans le journal Le Monde du 24-25 février 2013: "Aux valeurs des Pays-Bas tu adhèreras" par Jean-Pierre Stroobants.


Mais aussi: http://www.paulsneijder.eu/de-natiestaat-is-niet-het-antwoord/ ou http://www.paulsneijder.eu/referendum-maskeert-de-echte-vragen-over-europa/


Quand on essaie de penser l'Europe et notre société qui iraient dans le BON SENS, nous nous posons toujours ces mêmes questions: Où allons-nous? Qui est responsable de quoi? Qui fait quoi? Comment penser la société (européenne) dans la simplicité? A quand la rencontre de blogueurs-citoyens européens impliqué(e)s, à l'heure de la démocratie participative et non du "contrat de participation"?... Une question de convivialité façon Ivan Illich... Avec Ivan Illich, nous parlons aussi de Jacques Ellul. Nous posons aussi les mots de confiance et de RESPECT. Vertrouwen en RESPECT en Hollandais;)... Et n'ayons pas peur non plus d'utiliser le mot dé-croissance pour supprimer celui de com-pé-ti-ti-vi-té... Travail transnational qui abordera également le problème de la valeur travail;)... Un débat sur la valeur travail qui sollicitera la participation de toutes les générations, même ceux et celles partis à la retraite. Car il y a bien un problème générationnel et le dialogue est plus que nécessaire. Je ne parle pas du mot TRANSMISSION ni du principe de subsidiarité, je serais trop longue...

dinsdag 26 februari 2013

L'Europe, c'est comprendre comment cela se passe chez le voisin...


Kindervriendelijkheid, le pays des enfants
Écrit par mimilu
Dimanche, 07 Mars 2010 09:22

Il est fréquent d’entendre des français se plaindre de la politique de l’”enfant roi” aux Pays-Bas : le sentiment est souvent qu’il ne faut pas réprimander les enfants, même au détriment de sa propre tranquillité.

Très forts pour développer des mots exprimant des actes ou des situations précises, les néerlandais utilisent ainsi l’expression ‘kindervriendelijk’, qui veut dire « conçu en pensant aux enfants » ou littéralement « amical vis-à-vis des enfants ».

Il est ainsi question de quartiers ‘kindervriendeljik’. Les rues y sont calmes, la circulation y est faible et réduite à 10 km/h. Il y a des installations de jeux disséminées un peu partout. Il y a souvent des parcs très proches, voire des mini zoos, sans compter les cours de récréations des écoles primaires, généralement ouvertes aux quatre vents. Cela est significatif de l’importance accordée par les néerlandais au besoin que les enfants ont de jouer dehors. Un journal a répertorié une cinquantaine de ces lieux conçus pour que les enfants puissent s’y amuser, le site de la ville de Den Haag donne une douzaine d’adresses, une association spécialisée en la matière fournit une liste de près de 20 endroits.

Wijk Speelplaatsen, Speeltuinen ou Kinderboerderijen sont généralement gratuits. Les voisins s’y croisent quand ils passent du temps avec leurs enfants, même si très souvent les enfants y jouent sans surveillance.

Il y a aussi des ‘jardins de récréation’ plus imposants et payants. Ceux de plein air sont généralement ouverts du printemps à l’automne. Souvent gérés par des associations, ils sont plutôt bon marché : environ 2€ par enfant. Certains plus élaborés, comme le Linnaeushof, sont aussi plus chers . Les ‘indoor’ ouverts toute l’année, sont comme leur surnom l’indique de vrais ‘paradis de jeux’ (speelparadijs dans la langue de Van Gogh) et le prix d’entrée est de 7€ à 10 € en moyenne. Ils présentent un avantage incontestable dans un pays où il pleut autour de 130 jours par an : ils permettent de rester à l’abri des intempéries et les enfants peuvent y jouer des heures pendant que les parents surveillent (ou regardent ailleurs) installés à leur table. Ces complexes ludiques se retrouvent un peu partout dans le pays.

Mais l’aspect ‘kindervriendelijk’ concerne aussi ces endroits où un français appréhende d’aller avec des enfants. Ces derniers se voient proposer papiers et crayons de couleur dans bon nombre de cafés et restaurants. Chez le docteur, chez le dentiste, dans les administrations, ou encore les pharmacies, les salles d’attentes sont souvent dotées d’un coin pour enfants avec quelques jouets, livres et crayons. Même des magasins de vêtements pour enfants ou pour dames, voire des supermarchés sont dotés d’un coin jeux pour enfants ! Il semble que nos hôtes néerlandais aient bien saisi qu’un enfant occupé est un enfant moins casse pieds, et son parent un client assuré.

Alors, oui, coté infrastructures, les Pays-Bas sont plutôt ‘kindervriendelijk’.

Leur rythme de vie est également ‘kindervriendelijk’ : l’école se termine en milieu d’après-midi et le dîner se prend tôt ce qui cadre bien avec le rythme biologique des enfants (même si ce n’en est pas forcément la raison). Le mode éducatif est encore plus kindervriendelijk : fessée interdite et évitement des engueulades, peu de contraintes comportementales … Le résultat est un manque fréquent de respect à l’égard des autres (sans parler de la politesse), ce qui casse un peu la convivialité ou la tranquillité de pas mal de monde lorsque des enfants sont présents.

D’un autre coté, l’aspect kindervriendelijk faiblit dès que l’on se penche sur les aides sociales ou les capacités d’accueil pré et périscolaire.

En ce qui concerne les allocations versées aux familles pour les aider à faire face aux dépenses liées à l’éducation des enfants, elles sont assez faibles comparées à celles versées en France les trois premières années de l’enfant : versées seulement a la fin du premier trimestre suivant la naissance (vers mi-grossesse en France) elles représentent environ le tiers de celles reçues par les familles vivant en France. Mais si en France, seules les familles ayant au moins deux enfants ont droit aux allocations familiales, ce droit est aux Pays-Bas étendu à toutes les familles. Cependant, leur montant est gelé jusqu’en 2012 et reste inférieur à celui de la France dès que la famille compte au moins deux enfants.

Pour ce qui est des places en crèche ou garderie péri scolaire, les listes d’attente sont souvent très longues. Même si de gros efforts se font sentir depuis quelques années, la capacité d’accueil est bien inférieure aux besoins réels, et en tous les cas très inférieure à celle de la Norvège par exemple.

Enfin, coté éducation, c’est la positive attitude qui prévaut : peu d’interdits ou de règles, beaucoup de libertés, peu ou pas de punition, etc… L’enfant doit se développer selon sa nature. Les écoles sont d’ailleurs nombreuses à surfer sur cette vague de l’Enfant Roi. Mais est-ce vraiment kindervriendelijk ? Des psychologues le contestent en arguant du fait que les parents ne rendent ainsi pas service à leurs enfants en ne les préparant pas à la vie sociale et ses règles, et que cela contribue «pour une bonne part à l’instauration d’un climat social axé sur la facilité et le plaisir, climat qui poursuit malheureusement sa dégradation et qui porte de plus en plus atteinte aux valeurs pourtant fondamentales du respect, de l'effort et de la discipline, […] ». D’autres spécialistes mettent en avant les carences concernant des choses essentielles telles que « la parole, la disponibilité, l'écoute » par exemple.

Bref, la kindervriendelijk attitude, c’est un peu comme la tolérance aux Pays-Bas : très visible et organisée, mais pas toujours très cohérente. Il y en a même qui trouvent qu’il y en a trop pour les enfants et leurs parents dans ce pays...

http://www.leforum.nl/index.php/report-section/39-reportages/170-kindervriendelijkheid-le-pays-des-enfants
http://www.leforum.nl/


On ne fait pas la morale aux autres aussi facilement...

Rusland is het aan niemand verplicht 'homoseksuele propaganda' toe te laten. Dat zei de Russische minister van Buitenlandse Zaken na een gesprek met minister Timmermans (Buitenlandse Zaken). Die had het Russische parlement begin deze maand nog opgeroepen een voorgestelde antihomowetgeving te verwerpen. .

Met het nieuwe wetsvoorstel, dat op een meerderheid kan rekenen in het Russische parlement, wordt 'propaganda' voor homoseksualiteit strafbaar. Timmermans zei begin deze maand al dat de wet discriminatie in de hand werkt en dat dit in strijd is met de ook door Rusland geaccepteerde mensenrechten. Lavrov ontkent dit nu. 'We hebben geen enkele internationale of gezamenlijke Europese verplichting om homoseksuele propaganda toe te staan.'

Tijdens een gezamenlijke persconferentie herhaalde Timmermans dinsdag dat de wet 'in strijd kan zijn met fundamentele waarden'. Lavrov benadrukte dat homo's in Rusland vrij zijn in hun doen en laten. Maar, zei hij, 'Rusland heeft zijn eigen morele, religieuze en historische waarden'. De minister waarschuwde tegen 'een ander soort discriminatie als een groep burgers het recht krijgt om op een agressieve manier hun eigen waarden te promoten die tegen de waarden ingaan die gedeeld worden door de meerderheid van de bevolking en hun kinderen'.

Zorgen
Homorechten is een van de speerpunten van het het mensenrechtenbeleid van Timmermans, zo liet hij maandag weten. De minister wil de acceptatie van lesbiennes, homo's, biseksuelen en transgenders bevorderen, discriminatie bestrijden en een eind maken aan criminalisering van homo's.

Het verschil in inzicht tussen Timmermans en Lavrov is ook opmerkelijk omdat het dit jaar Nederland-Ruslandjaar is, een jaar waarin de culturele, economische en politieke banden tussen Rusland en Nederland worden aangehaald. Zo brengt de Russische president Poetin op 8 april een staatsbezoek aan Nederland om het jaar te openen. Timmermans schreef onlangs aan de kamer dat hij het jaar onder andere zal aangrijpen om 'zorgen over te brengen over ontwikkelingen in Rusland die in onze visie op gespannen voet staan met de internationale verplichtingen die Rusland heeft onderschreven'.

http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2664/Nieuws/article/detail/3400292/2013/02/26/Rusland-tegen-Timmermans-geen-boodschap-aan-homoseksuele-propaganda.dhtml

D'abord bien faire fonctionner son propre territoire, avec les valeurs de RESPECT, d'intégrité et d'humilité si possible... Nous ne chercherons pas à nous faire plus gros que le boeuf ni à nous prendre pour ce que nous ne sommes pas...

Du travail...

Finances publiques, protection sociale, développement, solidarité internationale, les retraites et autres petits problèmes... Il y a de quoi faire... Et le principe du subsidiarité?...

Pour ceux que cela intéresse toujours...

http://www.courrierinternational.com/article/2013/02/25/y-aura-t-il-une-chaloupe-pour-balader-la-famille-royale

Pour ceux que cela intéresse: où vont les Pays-Bas dans ce débat autour de la citoyenneté européenne?...

Mijn droom voor ons land - Inspiratie voor onze Koning in: http://www.nederlanders.fr/profiles/blogs/mijn-droom-voor-ons-land-inspiratie-voor-onze-koning
Door Frans | Nederlanders.Fr geplaatst op 25 Februari 2013 om 16.42

Onder de Nederlanders in Frankrijk wonen zijn er velen die ooit weer terug gaan naar Nederland. Denk mee aan de toekomst van Nederland.

30 april 2013 belooft een bijzondere dag te worden. Overal in het land zijn mensen momenteel als vrijwilliger bezig met het voorbereiden van inhuldigingsinitiatieven voor onze nieuwe Koning en dankbetuigingen voor onze vorstin.

Het Nationaal Comité Inhuldiging wil dit moment aangrijpen om - naast alle initiatieven die mensen lokaal organiseren - ook iets gezamenlijks nationaal te doen. Als Comité willen wij ervoor zorgen dat alle Nederlanders dit historische moment samen vieren.

De troonswisseling is namelijk een geweldig moment om onze verbondenheid te vieren. Het is een dag van overdracht tussen generaties en daarmee een schakel tussen verleden en toekomst. 30 april 2013 maakt ons bewust van een gedeeld verleden, maar het nieuwe Koningschap is ook een mooie aanleiding om vooruit te kijken. Om stil te staan bij de gezamenlijke toekomst van ons Koninkrijk der Nederlanden.

Waar dromen wij van als het gaat om onze toekomst? Wat voor land wensen wij onze nieuwe Koning en Koningin en prinses Beatrix toe? Wat wil je voor je buurt? Voor je kinderen of voor jezelf? Hoe ambitieus moeten we zijn?

'Mijn droom voor ons land: inspiratie voor onze Koning' is daarom het motto van ons comité.

Wij vragen jong en oud hun toekomstdroom voor Nederland en de Caribische gebieden van het Koninkrijk te delen. Daarom nodigen wij iedereen uit die ideale toekomst te verbeelden. De vorm is vrij. Het mag een wens zijn, een gedicht, een film, een muziekstuk, een uitvoering, een tekening, een verhaal of beeldhouwwerk. Zo ontstaat een staalkaart van dromen, ambities en hoop voor Nederland. Inspireer de nieuwe Koning en Koningin met uw droom voor ons land. Zo maken we van 30 april 2013 niet alleen een groot feest, maar ook een mooi vooruitzicht! Binnenkort leest u hier hoe u uw droom kunt insturen.

Lees verder op www.mijndroomvooronsland.nl


Mais, n'oublions pas que l'âne travaille dans la transnationalité et le BON SENS... Enfin, c'est ce qu'il espère... Et l'âne se pose cette question: que faire de tout cela en 2013? 2013, année de la citoyenneté européenne...année européenne de la citoyenneté... année européenne des citoyens...:

Année européenne de la citoyenneté
Citoyenneté européenne − France - 16-11-2012 - 12:25

2013 sera l'année du vingtième anniversaire de l'instauration de la citoyenneté européenne. Dans ce cadre, le Parlement européen avait proposé dès 2010 de proclamer l'année 2013 comme "Année européenne de la citoyenneté". Cette idée a été reprise par la Commission européenne en août 2011. Le Parlement européen l'a validée le 24 octobre dernier.

Marie-Christine Vergiat (GUE/NGL, FR), rapporteure pour avis à la commission de la culture et de l'éducation et rapporteur fictif en commission Libertés civiles, nous explique quelles modifications le Parlement européen a apportées au texte de la Commission.

1) La Commission européenne propose une "Année européenne des citoyens" alors que vous auriez préféré une "Année européenne de la citoyenneté". Quelles différences souhaitez-vous affirmer entre ces deux "appellations" ?

Dans sa résolution du 15 décembre 2010 sur la situation des droits fondamentaux dans l'Union européenne, le Parlement européen a invité la Commission à faire de 2013 "l'année européenne de la citoyenneté" répondant ainsi à une demande de longue date des organisations et des associations de la société civile des différents Etats-membres de l'Union européenne.

Or, sous couvert de base juridique inadaptée, la Commission, dans sa proposition initiale, voulait enfermer cette Année européenne dans une vision très étroite des droits des citoyens que je résumerai à ceci : "le fossé qui se creuse entre les citoyens et les institutions européennes, s'explique par le fait que les citoyens ont des droits mais qu'ils ne les connaissent pas."

Pire, la Commission limitait ces droits à ceux qui résultent de l'article 21 du Traité, ceux qui résultent de la libre circulation dont nul ne conteste l’importance mais qui donne une vision étroite des enjeux. D’une certaine façon, le texte initial de la Commission réduisait les droits des citoyens européens quasiment à ceux qu’ils ont en tant que consommateurs.

Une telle vision n'était pas acceptable pour le Parlement européen.

Nous avons donc parcouru un long chemin pour faire bouger la vision de la Commission et surtout celle du Conseil, car les premières discussions avec la Présidence danoise ont pour le moins été difficiles mais la Présidence chypriote a fait de cette question une de ses priorités. Cela nous a aidé.

Tout en gardant le titre de la proposition de la Commission, nous avons fait de la citoyenneté européenne l’axe majeur de cette année européenne, c’est-à-dire non seulement permettre aux citoyens européens d’être pleinement acteurs de leurs droits mais tout faire pour qu’ils participent pleinement à la vie démocratique de l'Union européenne, comme le reconnait l'article 10 du Traité.

Cela veut dire aussi que la citoyenneté ne se résume pas non plus au droit de vote et qu’il faut permettre aux citoyens de participer activement à la construction européenne et aux politiques qui en découlent. Un peu tout le contraire de ce qui se fait actuellement.

2) Vous avez proposé de mettre en avant la dimension éducative et culturelle de la citoyenneté. Quelles actions concrètes prévoyez-vous à cet effet?

Les propositions que j'avais faites en commission "Culture et éducation" ont largement été reprises. L’éducation et la culture sont des enjeux fondamentaux.

Tout d’abord, je me félicite que l’importance de l'éducation à la citoyenneté et plus largement de l'éducation civique ait notamment été intégrée en invitant les Etats membres à renforcer leur engagement en faveur d'un apprentissage précoce des institutions européennes y compris la dimension historique de la construction européenne.

De même, les échanges culturels au sens large du terme sont essentiels pour l’avenir de la construction européenne. Pour s’en convaincre, il suffit de voir l’engouement et les résultats du programme Erasmus auquel participe chaque année des milliers de jeunes Européens. Comment ne pas regretter d’ailleurs que ce programme soit aujourd’hui menacé par les politiques de rigueur budgétaire des Etats membres qui ne respectent pas leurs engagements.

Les valeurs européennes sont souvent mises en avant. Elles ne sont pas évanescentes, elles résultent de notre histoire, de ce que l’on peut construire ensemble au-delà de nos différences. Il faut que l’on s’en donne les moyens.

C’est aussi pour cela que je pense que la citoyenneté européenne ne peut rester limitée à une simple addition des citoyens de chaque Nation. Le meilleur moyen de lutter contre les replis identitaires et nationalistes est de faire connaitre tout ce que nous pouvons partager en respectant notre diversité. A terme, cela vaudra pour tous ceux et toutes celles qui résident sur le territoire de l’Union. Au moment, où le débat fait rage en France sur la question du droit de vote des étrangers aux élections locales, il est important de dire que c’est le cas dans 17 des 27 Etats membres de l’Union.

Le Parlement européen a également repris l’idée de mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation associant pleinement les acteurs éducatifs, culturels, les associations et notamment les associations de jeunes. Nous devons ouvrir les portes à de nouveaux interlocuteurs, faire comprendre que la construction européenne est l’affaire de tous et de toutes et pas seulement celles des citoyens d’ores et déjà convaincus.

3) Vous préconisez également la libre circulation des acteurs culturels et l'adoption d'un statut d'artiste au niveau européen. Quels effets en attendez-vous?

La proposition initiale de la Commission est fortement axée sur la libre circulation mais ne faisait aucune référence aux artistes et acteurs culturels.

Or, ils rencontrent de nombreux obstacles qui varient selon les pays et les régions. Je pense que la mise en œuvre d’un statut européen des artistes aiderait à démultiplier les échanges.

L’art et la culture sont essentiels pour favoriser l’émancipation des individus. Favoriser l’accès de tous et de toutes à la culture, la participation à la vie culturelle, la découverte de l'art, l'accès aux savoirs et aux formations artistiques est donc fondamental pour la démocratisation de la société.

Nous avons donc voulu dans le cadre de cette année européenne, faciliter tout spécialement la mobilisation des acteurs culturels car ils peuvent développer des initiatives originales autour des enjeux européens en touchant des publics piuvant là aussi être habituellement assez loin de ces questions.

4) Vous proposez augmenter le budget de l'Année européenne des citoyens car la Commission européenne n'en propose de lui consacrer qu'un million. Quelles actions souhaitez-vous financer en priorité?

Le budget proposé pour l'Année européenne de la citoyenneté est le plus petit budget jamais proposé pour une année européenne. Nous avons été un certain nombre à le dénoncer. Le budget a seulement été doublé et sera donc de 2 millions d’euros. Je trouve cela très insuffisant à comparer avec les 17 millions pour l'année 2010 sur la pauvreté, les 11 millions de l'Année européenne du bénévolat 2011 ou les 5 millions de l'Année européenne du vieillissement actif 2012. C'est tout un symbole. Je m'interroge sur le signe que l'Union européenne cherche à donner ainsi aux citoyens européens

La Commission nous assure que d'autres programmes seront mobilisés pour d'atteindre les objectifs. J'ai demandé ce qu’il en serait exactement, quels programmes pourraient être mobilisés et à quelle hauteur. Pour le moment, c'est toujours énigmatique.

Un budget plus élevé aurait pu aider une nombre d’acteurs plus important à mettre en œuvre de nouvelles initiatives au plus près des populations, en favorisant les échanges de bonnes pratiques et en construisant des outils pédagogiques adaptés au multilinguisme.

L'Année européenne des citoyens doit être l'occasion d'ouvrir le débat autour des enjeux de la citoyenneté européenne. Nous posons là un jalon. Le Parlement européen qui est l'institution européenne la plus démocratique de l’Union européenne, doit poursuivre ce travail. Pour ma part, je veux m’engager pleinement dans cette Année citoyenne.

http://www.europarl.europa.eu/news/fr/pressroom/content/20121116IPR55684/html/Ann%C3%A9e-europ%C3%A9enne-de-la-citoyennet%C3%A9

Donc pour tout dire: où en sommes-nous? Car les citoyens européens se posent évidemment des questions... Où allons-nous? Qu'en disent les médias? Et nous en revenons toujours aux mêmes paradoxes... Avec par exemple: http://www.volkskrant.nl/vk/nl/11698/Kabinet-Rutte-II/article/detail/3396694/2013/02/20/Asscher-wil-elke-migrant-contract-laten-tekenen.dhtml et http://www.volkskrant.nl/vk/nl/11744/Lidy-Nicolasen/article/detail/3398362/2013/02/23/Het-lijkt-een-wanhoopsdaad-alsof-Asscher-de-ultieme-erosie-vreest-van-ons-cultureel-erfgoed.dhtml... Où va la Hollande?

Toujours bon à savoir...

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/la-celebration-de-la-foi/les-grandes-fetes-chretiennes/paques/careme/qu-est-ce-que-le-careme-.html

Le Carême est le temps de préparation à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la résurrection du Christ.

Le Carême commence le Mercredi des cendres - mercredi 13 février 2013 - et s'achève le Samedi saint au soir, veille de Pâques - samedi 30 mars 2013.

La Semaine sainte - dernière semaine de Carême - qui commence avec le dimanche des Rameaux, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi saint au soir et le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.

Un temps de conversion

La durée du Carême - quarante jours sans compter les dimanches - fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d'Israël entre sa sortie d'Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert (Matthieu 4, 1-11) entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Le Carême, temps de conversion, repose sur la prière, la pénitence et le partage. La pénitence n'est pas une fin en soi, mais la recherche d'une plus grande disponibilité intérieure. Le partage peut prendre différentes formes, notamment celle du don.

Le Mercredi des cendres, premier jour du Carême

Le Mercredi des cendres, premier jour du Carême, est marqué par l'imposition des cendres : le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l'homme, mais aussi de l'espérance en la miséricorde de Dieu.

Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle : "Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle". L'évangile de ce jour est un passage de saint Matthieu - chapitre 6, versets 1 à 6 et 16 à 18 - qui incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur :
"Quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret (...)
Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret (...) Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret".

Lectures du Mercredi des Cendres
1ère lecture : Lecture du livre de Joël (Jl, 2, 12-18)
Psaume : 50
2ème lecture : "Laissez-vous réconciliez avec Dieu" (2 Co 5, 20 - 6, 2)
Evangile : L'aumône, la prière et le jeûne comme Dieu les aime (Mt 6, 1-6. 16-18)

Retrouvez ces textes sur le site de l'aelf.

Le jeûne... pour donner soif et faim de Dieu et de sa parole

Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n'est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l'aumône.

"L'abstinence de viande ou d'une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Evêques, sera observée chaque Vendredi de l'année, à moins qu'il ne tombe l'un des jours marqués comme solennité ; mais l'abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le vendredi de la Passion et de la Mort et de notre Seigneur Jésus Christ." Can.1251, code de droit canonique.

Sont dispensés du jeûne, les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

Préface de la messe du premier dimanche du Carême

En jeûnant quarante jours au désert, il consacrait le temps du Carême. Lorsqu'il déjouait les pièges du Tentateur, il nous apprenait à résister au péché, pour célébrer d'un coeur pour le mystère pascal et parvenir à la fin à la Pâque éternelle." (Préface de la messe du premier dimanche du Carême)

Pour en savoir plus sur le jeûne:

Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n'est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l'aumône.

"L'abstinence de viande ou d'une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Evêques, sera observée chaque Vendredi de l'année, à moins qu'il ne tombe l'un des jours marqués comme solennité ; mais l'abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le vendredi de la Passion et de la Mort et de notre Seigneur Jésus Christ." Can.1251, code de droit canonique.

Quelles sont les recommandations de l'Eglise concernant le jeûne ?

Lorsque le carême s'est constitué comme temps de pénitence au IV° siècle, l'obligation du jeûne était très rigoureuse : un seul repas le soir sans viande, ni oeuf, ni laitage, ni vin. Il s'est progressivement adouci.

Actuellement, depuis 1949, le jeûne de carême est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint. L'Église ne nous ordonne de jeûner que 2 fois l'an, ce qui est fort peu. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu'une légère collation le soir. Sont dispensés de jeûner en carême les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.

Source : site internet du diocèse de Nanterre

Pourquoi choisir de ne pas se nourrir ?

Jeûner c'est se priver momentanément de quelque chose qui nous est nécessaire ou très agréable pour se donner le temps de retrouver l'essentiel.

Dans l'exemple du jeûne alimentaire, l'homme a besoin de nourriture sous peine de mourir de faim. Mais il peut choisir de ne pas se nourrir tout de suite. Avant que le manque de nourriture ne devienne une trop grande gêne, il a le temps de se rappeler que le repas nourrit son corps, comble son ventre, mais qu'il a d'autres besoins à combler. Jésus pendant ses 40 jours de jeûne au désert dit : « Il est écrit que l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu. »

Prenons Jésus au mot et imaginons des Paroles qui peuvent nourrir le coeur avant que la nourriture ne remplisse le ventre.

- Prendre conscience de la chance que j'ai de pouvoir me nourrir quand d'autres dans le monde ont faim et de prendre le temps d'un merci. (c'est le sens de la prière du Benedicite, prière que l'on dit avant de se mettre à table)
- Attendre celui avec qui je dois partager le repas et préparer mon coeur à l'accueillir.
- Penser à celui que la misère privera de repas et préparer une forme de partage.
- Méditer sur ce qui me manque autant que le pain : quel soin je prends de ceux que j'aime, est-ce qu'ils savent qu'ils comptent pour moi ?
- Écouter la Parole de Dieu qui peut me nourrir le coeur.
- Prendre le temps de prier et de confier à Dieu ce dont mon coeur a faim.

Source : site internet du diocèse de Versailles
http://www.eglise.catholique.fr/page.php?Id=6195

Tout cela est mis sur le blog de l'âne parce que l'âne, comme vous le savez, s'est donné comme tâche d'ap-porter des choses et de les faire partager. Comprendre. Et pourquoi pas inspirer. Mais l'âne n'est pas un religieux, il brode et relie un peu, il éclaire aussi peut-être... Il essaie en tout cas...


Een simpele vraag...

Hebben gewone moeders en hun kinderen rechten?

M...

Market, marketing, management, money and much more...

Publicité et....finance... Des mondes qui se connaissent...

La régulation bancaire au pistolet à bouchon

lundi 18 février 2013, par Frédéric Lordon

Tout au marché
« Les activités de marché comme le cochon (tout est bon) »
Ne pas rompre avec nos amis les « hedge funds »
Les illusions « collatérales »
Quelle séparation ?
Misère de la filialisation
Pour une loi d'apartheid bancaire

Ce sera sans doute la perle de la crise. Karine Berger, députée socialiste, rapporteure du projet de loi dit de « séparation » et de « régulation » des activités bancaires, reprenant la parole en commission des finances après les exposés de MM. Chifflet, Oudéa et Bonnafé, respectivement président de la Fédération bancaire française, président de la Société Générale et directeur-général de BNP-Paribas : « Vos trois exposés laissent paraître que vous n’êtes pas réellement gênés par ce projet de loi ; j’en suis à la fois étonnée et ravie » [1]…

Qu’elle en fût uniquement étonnée n’aurait trahi qu’une charmante simplicité d’esprit. Qu’elle en soit au surplus ravie ne laisse plus le moindre doute quant au côté où elle se tient. Pour notre part, plus rien ne nous étonne dans les rapports du socialisme de gouvernement et de la finance — quant au ravissement, évidemment… « I am not dangerous », s’était empressé de préciser François Hollande à l’adresse de la City qu’il était venu rassurer après l’avoir nommée « l’ennemi sans visage », sans doute dans un moment d’égarement, caractéristique du contact avec la foule des meetings. Heureusement vite rattrapé. La députée Berger et le ministre de l’économie et des finances Moscovici, eux aussi, poursuivent le minotaure au pistolet à bouchon — inutile de rentrer les enfants, on ne prévoit pas de bain de sang.
Régulateur bancaire « 68/365 I want a shiny toy gun », de ganesha.isis sur Flickr (photo en creative commons).
Ce sera donc du gâteau pour les historiens d’ici quelques décennies de se livrer à l’analyse comparée des réactions respectives à la crise financière des années trente et à celle de 2007, et l’on saura à quoi s’en tenir quant à la tenue des élites des deux époques, leur degré de compromission avec les forces de la finance et de servilité vis-à-vis des puissances d’argent. « La solution du rapport Liikanen est certes trop radicale… », déclare sur le ton de l’évidence Karine Berger, à propos d’une de ses dispositions (relative au traitement des opérations dites de « tenue de marché »). « Certes ». Fouetter les banquiers avec le plumeau du rapport de la Commission européenne, c’est en effet d’une insoutenable violence. Ne connaissant pas à Karine Berger de lien financier crasseux avec les institutions bancaires — à la manière de certains économistes en Cercle — nous savons donc maintenant qu’on peut être vendu(e) à la finance sans en toucher le moindre sou [2] ! Ce qui est peut-être pire encore… Un article de Benjamin Masse-Stamberger sur l’art et la manière du lobbying bancaire de vider un projet de régulation de toute substance [3], nous apprend (entre autres) que la vice-présidente (socialiste) de la commission des finances, Valérie Rabault, est l’ancienne responsable Risk Strategy des activités dérivés-actions de BNP-Paribas. « Loi de régulation bancaire », « commission des finances », « vice-présidente socialiste », « BNP-Paribas dérivés-actions » : inutile de jouer à « cherchez l’intrus » dans cette liste, dans le monde où nous sommes, il n’y en a plus. Bien sûr, dans un geste altier et pour ne pas donner prise à l’accusation de « conflit d’intérêt », Valérie Rabault, vice-présidente (socialiste) de la commission dérivés-actions de l’Assemblée nationale, a décliné d’être rapporteure du texte de loi. Il faut bien admettre que le cran juste au-dessus aurait consisté à faire rédiger le texte directement par Michel Pébereau, et ça aurait fini par se voir.

Mais au fond de quoi s’agit-il ? Trois fois rien : la race des seigneurs de la finance globalisée a perdu aux alentours de 2 000 milliards de dollars dans l’une des crises les plus retentissantes de l’histoire du capitalisme ; les banques françaises, pas feignantes, ont tenu à figurer dignement et à prendre toute leur part du bouillon. Car, pour toutes ses fanfaronnades, le système bancaire français aurait purement et simplement disparu sans les concours massifs de la Banque centrale européenne (BCE) et les aides d’Etat apportées par véhicules ad hoc interposés [4]. Sans doute les montants mobilisés en France sont-ils moindres qu’aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni — il a fallu tout de même que ces véhicules lèvent 97 milliards d’euros [5] pour nos chères banques. Les banquiers se croient dégagés de tout arriéré au motif qu’ils ont remboursé les aides d’Etat. On leur rappellera donc d’abord que les contribuables français et belges plongent — pour l’heure — de 12 milliards pour le compte de Dexia. On leur rappellera surtout que le remboursement en question ne les exonère de rien du tout, et notamment pas de l’effondrement de croissance qu’ils ont laissé derrière eux, où nous sommes encore pour un moment, avec les dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires qui vont avec.

Dans Le Monde diplomatique de février, en kiosques : « Notre solution pour l’Europe », d’Alexis Tsipras et « Comment contourner l’impôt sans s’exiler » d’Alexis Spire. Il était question d’historiens à l’instant, gageons qu’un de leurs motifs d’ébahissement tiendra à l’extravagante indulgence dont le groupe social de la finance aura pu jouir relativement à l’ampleur de son pouvoir de destruction avéré. Car cinq ans après le désastre : rien ! — et la « loi de séparation et de régulation bancaire » est à peine mieux que rien. L’idée de départ était pourtant simple : les marchés sont intrinsèquement instables, les activités de marché sont donc intrinsèquement déstabilisantes. Pas seulement pour elles-mêmes mais pour l’économie tout entière quand l’accident franchit des seuils critiques. Par conséquent, de deux choses l’une : ou bien l’on en prend son parti et l’on s’habitue par avance à devoir régulièrement repasser par des épisodes semblables, avec récession et mobilisation du corps social tout entier pour sauver la finance ; ou bien on choisit d’y mettre un terme, c’est-à-dire de cantonner la nuisance au cordon sanitaire. Dans un mélange de candeur et de parfaite sûreté de soi, Frédéric Oudéa, le patron de la Société générale, en effet « pas gêné » (au sens de Karine Berger), a cependant fini par lâcher le morceau en avouant que la loi de « séparation » n’allait le séparer que de 1,5 % du total de ses activités…

Pour avoir, donc, quelque chose qui ne soit pas rien, il aurait fallu au texte de loi, en dépit de toutes ses dénégations, ne pas se laisser complètement intoxiquer par les jérémiades de l’industrie financière qui jure que chacune de ses opérations, même des plus scabreuses, est une « contribution au financement de l’économie ». Mais les esprits socialistes ont été dévastés par l’idée que le financement par le marché est d’une incontestable modernité — « et donc » toutes les activités connexes qui vont avec : couverture, fourniture de liquidité, financement du shadow banking system etc. Reste 1,5 %.

Tout au marché

« Quand certaines entreprises comme Vinci, ont besoin, pour financer des projets à dix ou quinze ans, de plusieurs centaines de millions d’euros, elles se tournent non pas vers des banques commerciales mais vers des banques d’affaire, qui pratiquent là des activités de marché non pas spéculatives mais utiles à l’économie concrète », proteste Karine Berger pour rejeter un amendement qui demandait plus que la simple filialisation des activités de marché. Mais rien n’établit que le coût total du financement obligataire soit beaucoup plus compétitif que celui d’un crédit bancaire classique. En revanche, on sait avec quelle brutalité une entreprise en difficulté peut se voir refuser tout accès aux marchés — ironie du sort, elle n’a plus alors qu’à trouver une banque secourable qui acceptera de lui sauver la mise avec du bon vieux crédit à la papa. Les banquiers français glapissent que, empêchés de conduire ces opérations de marché, ils perdraient clients, chiffre d’affaire et profit. S’agissant de leur chiffre d’affaire, de leur place dans la hiérarchie mondiale des plus grandes banques, et de leur profit, la collectivité doit d’emblée affirmer clairement qu’elle s’en fout ! Le corps social n’a aucun intérêt à jouer au jeu infantile de la plus grosse qui passionne les capitalistes (plus encore les financiers), il aurait même l’intérêt exactement contraire. Il s’en aperçoit désagréablement au moment de ramasser les morceaux en prenant conscience qu’un secteur bancaire qui pèse (en actif total) jusqu’à quatre fois le produit intérieur brut (PIB), comme c’est le cas en France, lui laisse entrevoir l’ampleur possible de la facture — et que la « grosse » lui laisse le fondement un peu douloureux.

Que les banques ne soient pas trop grandes, mais ternes et sans attrait, qu’elles fassent des profits modestes qui ne leur donnent pas le délire des grandeurs et n’engraissent pas les actionnaires (ou les traders), c’est exactement l’objectif à poursuivre. Quant à leurs grands clients, ces derniers comprendront assez vite que, supposé un coût supérieur du crédit bancaire (par rapport au financement de marché), celui-ci paiera bien la continuité d’une relation partenariale qui ne les abandonnera pas au premier tournant — là où les marchés les éjecteraient à la moindre difficulté sérieuse. Il y a donc peu de chance pour que Vinci ne confie plus ses destinées qu’à Goldman Sachs.

Mais la manie des marchés qui habite les socialistes français va maintenant jusqu’à souhaiter d’y plonger les petites et moyennes entreprises (PME). On sait assez que les relations de ces dernières avec les banques ne sont pas une allée semée de pétales de rose… Mais l’idée de les rendre modernes en les envoyant se faire voir au marché est une trouvaille où l’ineptie le dispute à l’entêtement idéologique. Car de deux choses l’une : ou bien seule la crème des PME y aura accès et alors, par construction, la chose demeurera marginale ; ou bien l’on y envoie gaiement le gros de la troupe, soit des milliers d’entreprises, et l’on se demande bien comment les analystes financiers ou les agences de notation pourront avoir quelque suivi sérieux d’un nombre aussi élevé de débiteurs, là où les réseaux d’agences bancaires, au contraire, ont une connaissance locale et fine de leurs clients — attendons-nous donc aux ratings à la louche façon subprime.

« Les activités de marché
comme le cochon (tout est bon) »

Bien sûr l’élite bancaire ne se reconnaît pas entièrement dans la métaphore charcutière, mais c’est quand même un peu l’idée. Ou plutôt le sophisme : si la forme supérieure du financement de l’économie est à trouver dans le marché, alors tout ce qui contribue à la belle activité du marché est peu ou prou désirable. Sous une forme un peu plus sophistiquée, l’argument se décline le plus souvent sous la thèse increvable de la liquidité : pour que des agents de l’économie réelle émettent avec succès des titres sur les marchés, il faut qu’ils trouvent preneurs, et pour que les preneurs acceptent de souscrire, il faut qu’ils soient certains de ne pas rester « collés » et de pouvoir sortir à tout instant du marché. Il importe alors que le segment de marché considéré connaisse une activité permanente suffisante pour que chaque vendeur soit assuré de trouver acheteur (et réciproquement). La liquidité, voilà donc la justification ultime de la spéculation qui en finirait presque par se présenter comme un service public : foin des appâts du profit — du tout, du tout — les spéculateurs, certes en première instance, étrangers à l’économie réelle, n’en sont pas moins ses fidèles desservants puisqu’ils s’offrent à être contreparties pour tous les autres agents qui ont besoin d’entrer ou sortir du marché, assurant finalement qu’il tourne bien rond, donc permettant qu’il finance efficacement… les agents de l’économie réelle, quod est demonstrandum.

Dire « spéculateur » est par conséquent inutilement blessant : préférer « teneur de marché ». Certes la « tenue de marché » révèle de fortes accointances avec la recette du pâté d’alouette car — étonnamment — on observe en général dix fois plus d’opérations spéculatives que d’opérations à finalité « réelle » — pour sûr le marché est bien tenu… La plus charitable des interprétations conclurait que le « service public de la liquidité » est fâcheusement entropique — et en fait, pur prétexte à la pollution spéculative. La liquidité serait aussi bien assurée avec… neuf fois moins d’opérations de « teneur de marché », et encore par beau temps seulement. Car, en cas de coup de tabac, les « teneurs », pas fous, font comme tout le monde : ils fuient le marché à tire-d’aile, laissant la liquidité s’effondrer, au moment où on en aurait le plus besoin.

Ce sont pourtant ces opérations de teneur de marché que la loi de « séparation » tient beaucoup à ne pas séparer — à l’inverse de la Commission européenne (rapport Liikanen), qui cède visiblement à tous les vents mauvais du populisme. Evidemment n’importe quelle opération spéculative pour compte propre peut, sur simple demande, être requalifiée de « tenue de marché » — c’est bien pratique. En résumé, tout et n’importe quoi sur les marchés est tenue de marché : toute offre puisqu’elle permet à un acheteur d’acheter, et toute demande puisqu’elle permet à un vendeur de vendre… Il suffisait d’y penser ! Puisque n’importe quoi contribue à tenir le marché et que le marché est ce-qu’il-nous-faut-pour-financer-l’économie, il faudrait être idiot, inconscient ou de mauvaise foi pour séparer quoi que ce soit — puisque tout sert. La commission des finances française s’est rendue sans hésitation à cet argument de simple bon sens — moyennant quoi, en effet, 1,5 % et Oudéa pas gêné.

Ne pas rompre avec nos amis les « hedge funds »

C’est une direction tout à fait semblable, et en fait identiquement argumentée, que prend le texte de loi en matière de relation des banques avec les hedge funds. Fléaux avérés, les hedge funds, dont c’est constitutivement le principe que de prendre des positions risquées et très leviérisées, devraient être isolés dans l’équivalent financier de léproseries, et en tous cas interdits de toute relation avec le système bancaire — après tout, que les héros du marché se débrouillent pour trouver leur financement sur les marchés. Mais, se dit le ministre Moscovici, les hedge funds sont des éléments de ce shadow banking system, dont nous savons qu’il détient maintenant quelque 20 % du total des actifs financiers — interprétés, toujours par le même contresens, comme « 20 % des contributions au financement de l’économie » —, c’est donc très important — parce que très utile à l’économie. La conclusion s’ensuit comme déroulé de papier à musique : il ne faut surtout pas empêcher les banques de financer les hedge funds qui financent l’économie. Bravo ministre ! Une objection élémentaire lui signalerait pourtant que les banques pourraient financer directement l’économie au lieu de passer par la case hedge funds… qui en fait Dieu sait quoi. L’objection pourrait d’ailleurs être généralisée à tout le shadow banking system, ce trou noir agglomérant les entités financières les plus obscures et les moins régulées, et qui a pris cette importance uniquement parce que le crédit bancaire s’est laissé évincer au nom de la modernité. Que les banques universelles cessent de financer par crédit ce système de l’ombre, et ce serait simultanément le meilleur moyen d’en piloter l’attrition relative, et pour elles-mêmes de se protéger de la vérole que ce système ne cesse de répandre — rappelons que la catastrophe Bear Stearns commence avec la fermeture de ses deux hedges funds les plus « sophistiqués », que BNP-Paribas avait dû fermer inopinément trois des siens à l’été 2007, et que la grosse catastrophe tourne vraiment au vilain avec la fermeture des money market funds à l’automne 2008. Personne ne pourra soutenir qu’un financement sain des entreprises et des ménages ne pourrait être pris en charge par le simple crédit bancaire et ne pourrait être assuré que par ces entités.

Mais non ! Les banques universelles pourront continuer de prêter aux hedge funds et d’exposer à leur risque les dépôts du public. « Nous avons pris toutes les précautions », se défendent les promoteurs du texte, voyez seulement l’alinéa 10 de l’article premier : les banques ne pourront avoir d’exposition non sécurisée vis-à-vis des fonds à effet de levier. Et puisque ne seront autorisées que les transactions « sécurisées », n’est-ce pas que la sécurité règnera ? Mais en quoi ces sécurisations consistent-elles au juste ? En cette pratique extrêmement commune de la finance spéculative dite de la « collatéralisation » : une entité emprunte auprès d’une autre en déposant en gage un actif d’une valeur équivalente à celle du prêt contracté. Or rien n’est sûr dans cette affaire ! On notera pour commencer que toutes les opérations de prêt à des hedge funds sont déjà collatéralisées (« sécurisées » au sens Moscovici-Berger) — c’est simplement l’actuelle pratique ordinaire en cette matière ! Et l’on comprendra alors que le texte de loi ne produit rigoureusement aucun changement, donc aucune restriction sous ce rapport.

Les illusions « collatérales »

Mais surtout les actifs apportés en collatéral peuvent voir leur valeur s’effondrer, précisément à l’occasion d’une crise — les collatéraux sont supposément des papiers de « très bonne qualité », mais l’épisode de 2007-2008 a suffisamment montré que le réputé triple-A parfois ne valait pas tripette... Le débiteur est alors prié de compenser par de nouveaux apports, mais en une conjoncture de crise où très probablement ses positions sont en train de se détériorer à grande vitesse, et où sa liquidité se trouve mise sous haute tension. En d’autres termes, le fonds débiteur doit se procurer un supplément d’actif collatéralisant, et pour ce faire, d’abord de la liquidité, au moment précis où celle-ci lui manque le plus — parfois au point de voir tous ses accès aux financements de marché brutalement interrompus. Comme on sait, ce sont ces tensions ingérables sur la liquidité qui ont électrocuté tout le système financier par les circuits de la collatéralisation (et des appels de marge) en 2007-2008.

Du côté des créanciers qui reçoivent ces collatéraux, les choses ne sont pas plus sûres. Compte non tenu des problèmes soulevés à l’instant, les opérations de collatéralisation ne rempliraient vraiment leur office de back-up que si les collatéraux étaient rigoureusement conservés dans des comptes sanctuarisés. Mais qui peut croire qu’une banque pourrait ainsi mettre soigneusement de côté, en s’abstenant d’y toucher, les actifs qu’elle reçoit en collatéralisation de ses crédits ? Lorsque ceux-ci sont de bonne qualité (ou supposés tels), ils constituent une ressource financière qu’aucune banque ne consent à laisser oisive. Aussi la banque va-t-elle se défaire sans tarder du collatéral qui normalement la couvre, soit pour à son tour collatéraliser une de ses propres opérations quand elle se trouve du côté débiteur, soit pour retourner au cash en le vendant dans le marché. Il est désormais toute une partie des marchés monétaires, dite « Repo » (pour Repurchasing), qui procure de la liquidité à court terme contre collatéraux — et où ceux-ci circulent hardiment. Et lorsque vient le coup de grisou, i. e. le défaut d’un débiteur, par exemple d’un hedge fund, où est le collatéral ? Parti depuis belle lurette pour servir à prendre d’autres positions, dont certaines seront très probablement devenues perdantes en temps de crise — évidemment, tout comme la liquidité, la collatéralisation fait partie de ces « sûretés » qui fonctionnent très bien… quand elles n’ont à protéger de rien.

Comme souvent en matière de finance, le diable est dans les détails, ou plutôt dans d’obscurs recoins techniques, à l’image, par exemple, de la question des exigences de marges dans les transactions sur dérivés — dont on jugera a contrario du caractère stratégique à la manière dont les velléités du Dodd-Frank Act en cette matière ont été soigneusement annihilées par le lobbying bancaire des Etats-Unis. La « gestion des collatéraux » en fait tout autant partie. C’est en effet par ce genre de canaux que se propagent les spasmes de la finance. Au lieu de se gargariser avec l’illusion des « transactions sécurisées », le législateur socialiste s’il avait deux sous de volonté régulatrice, réformerait drastiquement les dispositions relatives au traitement des collatéraux — ou plutôt en instituerait, puisque en ce domaine, les opérateurs financiers font exactement ce qu’ils veulent. On mesurera d’ailleurs l’inanité du socialisme de gouvernement à ce fait qu’il réussit même à être en retard sur l’autorégulation de la finance ! Car les banques elles-mêmes, pour le coup conscientes de ce qui a failli les tuer, commencent à se préoccuper sérieusement de modifier leurs pratiques en matière de collateral management [6] — jusqu’au point d’envisager de réserver les collatéraux pour leur faire jouer pleinement leur rôle de sécurité.

Malheureusement, l’autorégulation bancaire est affligée d’une lamentable inconstance. Sous le coup d’une peur bleue, les banquiers jurent qu’ils ont retenu la leçon et qu’on ne les y prendra plus… L’expérience montre pourtant que leurs bonnes résolutions s’évanouissent avec le temps qui les éloigne du traumatisme, pour être complètement oubliées quand revient l’euphorie de la bulle d’après. Ce que le législateur socialiste n’a visiblement pas bien compris, c’est la force de la loi, ou du règlement, seuls à même de tenir des autorégulés dont la « constance » est entièrement gouvernée par leurs affects du moment. Parmi toutes les œuvres utiles que ce texte de loi aurait pu accomplir, il y avait donc l’institution d’une stricte obligation de mise sous séquestre des actifs reçus en collatéral — et déjà l’on aurait entendu Frédéric Oudéa commencer à couiner. Proposition tout à fait générale et qui n’excluait en fait nullement d’interdire purement et simplement toute transaction des banques avec les hedge funds et le shadow banking system — après tout, on verra bien comment ces jolis messieurs se débrouillent privés de crédit bancaire.

Quelle séparation ?

Non seulement la matière séparée, à force d’exemptions et de validation des pratiques ordinaires, est-elle tendanciellement inexistante (1,5 %), mais la forme même de la séparation a tout du concubinage prolongé. De ce point de vue, la « Volcker Rule », les rapports Vickers et Liikanen, ainsi que le projet Moscovici ont au moins en commun le même entêtement dans le contresens, et la même illusion de la « capitalisation séparée », alias : on range les activités « à problème » dans une filiale soumise à des ratios de capital (Tier-1) « plus exigeants », et nous voila parés contre tout inconvénient.

C’est n’avoir toujours pas compris que les ratios de solvabilité sont parfaitement secondaires dans ces processus de crise financière qui n’explosent que par le retournement brutal des jugements sur une classe d’actifs et la constriction foudroyante qui s’ensuit de la liquidité du segment de marché correspondant, puis de tous les segments latéraux, atteints de proche en proche par les effets de report de la ruée vers le cash [7]. On rappellera donc pour la énième fois que Bear Stearns et Lehman Brothers se sont effondrés avec des Tier-1 très au-dessus des minima réglementaires les plus exigeants. Après cinq années laissées à la méditation soigneuse des mécanismes et des conséquences de la crise financière, on est un peu consternés que les apprentis régulateurs n’aient toujours pas saisi que les plus belles capitalisations séparées ne protègeront jamais une banque de marché du désastre.

En réalité, la seule mesure faisant quelque peu sens en cette matière est celle proposée par Goodhart et Persaud de rendre les ratios de solvabilité contracycliques [8] : plutôt que d’être fixées une fois pour toutes, les exigences de fonds propres croîtraient proportionnellement aux prix de marché d’une certaine classe d’actif suspecte d’être en proie à une bulle, et des encours de crédit qui s’y déversent. Encore faut-il ne pas se méprendre sur l’effet véritable de cette mesure, qui a moins, comme on le répète à satiété, pour propriété principale d’épaissir le « coussin de capital permettant d’absorber les pertes », que de resserrer progressivement la capacité des banques à accorder des crédits dans le segment de marché considéré, donc de ralentir le développement de la bulle. En d’autres termes, les ratios de capital contracycliques ne participent pas tant, comme on le croit le plus souvent, d’une politique prudentielle que d’une politique monétaire (mais poursuivie par d’autres moyens), puisqu’il s’agit moins de renforcer la base de capital des banques que de réguler leur offre de crédit.

Misère de la filialisation

Les contresens de principe n’excluant pas ceux d’exécution, le recours à la filialisation, par opposition au bank split en bonne et due forme, vient porter la complaisance régulatrice à son comble. Karine Berger s’exclame en commission des finances qu’en cas de pépin, la filialisation laisserait intacte à coup sûr la maison-mère — dépositaire des encaisses monétaires de la clientèle des particuliers. Car le texte de loi stipule que la filiale de marché doit être traitée par sa holding comme une entité extérieure, en conséquence de quoi lui sera appliquée la directive « grands risques » qui interdit à une banque de concentrer plus de 10 % de ses fonds propres dans des engagements risqués sur une seule entité. La banque holding ne pourrait donc se livrer à un éventuel renflouement de sa filiale au-delà de cette limite, en foi de quoi Karine Berger croit pouvoir conclure qu’« à [son] sens c’est la garantie d’une étanchéité absolue en cas de faillite d’une filiale vis-à-vis de la maison-mère » [9]. Il est cependant possible que « son sens » ne soit pas celui auquel il faille se confier aveuglément, et pour de nombreuses raisons.

En premier lieu, l’« étanchéité absolue » est tout de même autorisée à laisser passer 10 % des fonds propres… En second lieu, le règlement n°93-05 de la Banque de France, relatif au contrôle des « grands risques » [10], indique que le volume de risques sur une seule entité s’entend comme « risques nets pondérés », ce qui signifie que le volume brut de crédit de secours apporté par la holding à la filiale pourrait aller bien au-delà du seuil des 10 % de fonds propres. C’est bien ce volume brut qui importe en situation de crise, où comptent avant tout les ressources mobilisables pour faire face à une crise majeure de liquidité. On peut donc gager que la holding fournirait tout ce qu’elle peut à sa filiale pour la sauver, jusqu’au point où ses engagements bruts sur cette dernière excèderaient significativement 10 % de ses fonds propres — 10 % tout ronds, pour BNP-Paribas, ça fait tout de même déjà 7,5 milliards d’euros, une paille si la filiale venait en bout de course à faire défaut pour de bon. Mais comme toujours dans cette affaire, le danger n’est pas tant de manger les fonds propres que de se trouver face à des besoins urgents de liquidité impossibles à satisfaire. Or, précisément, en situation de crise, la liquidité est LE problème, et pour tout le monde. Qui peut imaginer que le spectacle d’une holding contrainte d’apporter dans la précipitation des concours à sa filiale, donc qui exprimerait des besoins de liquidité massifs, laisserait les opérateurs de marché indifférents, et qu’en serait-il alors de la possibilité effective pour cette holding de les financer ?

C’est en général à ce moment que la question de la solvabilité, objectivement secondaire, n’en fait pas moins retour, mais sous la forme vicieuse d’un accélérateur de panique. Car, pour tous leurs défauts de pertinence, les ratios de solvabilité n’en sont pas moins scrutés par les opérateurs des marchés de gros du crédit [11], où ils sont interprétés comme un signal sur la qualité des débiteurs… même pour la fourniture de liquidités de court terme [12]. C’est tout le charme de la finance de marchés que la croyance y fait loi : il suffit donc que le jugement des opérateurs se cristallise sur un indicateur quelconque pour que celui-ci acquière une importance, et un pouvoir d’entraîner des effets, qu’il ne possède nullement par lui-même. Si les opérateurs se mettent — et c’est le cas en situation de crise ! — à considérer que les débiteurs doivent être jugés d’après leurs ratios Tier-1 et que seuls les meilleurs auront accès à la liquidité, malheur à celui qui vacillera en cette matière : ses sources de financement se fermeront les unes après les autres, jusqu’à l’apoplexie finale… semblant donner raison à la « théorie » qui se sera en effet révélée « vraie »… mais pas du tout pour les raisons qu’elle croit. En tout cas voilà aussi ce qui pendra au nez de la holding encombrée d’une filiale de marché en train de prendre l’eau : car la holding devra consolider les pertes de cette dernière… et voir ses propres ratios de solvabilité prendre sérieusement de la gîte. Avec menace subséquente sur sa propre capacité à maintenir la continuité de ses financements… au moment où ils devraient être le mieux garantis pour venir au secours de la filiale en perdition.

Pour une loi d’apartheid bancaire

A part ça, Karine Berger voit dans la (fausse) séparation par filialisation « une garantie d’étanchéité avec la maison-mère ». « A [son] sens ». Mais tout est faux, « au sens » de n’importe quel autre regard tant soit peu décidé à tirer les conséquences de ce qui s’est passé, dans les invraisemblables préventions dont ce texte de loi fait preuve à l’égard de ce qu’on présenterait sans exagération comme le plus grand pouvoir de destruction sociale — mais celui-ci est en costume trois pièces, en vertu de quoi il passe rigoureusement inaperçu… en tous cas aux yeux de ses semblables. Pour qui pourtant veut bien se donner la peine de simplement s’y pencher, l’histoire économique, et sur tous les continents ou presque, regorge d’épisodes attestant la nocivité des marchés de capitaux libéralisés. La moindre des réponses à la crise présente, sans doute l’une des plus graves de toute l’histoire du capitalisme, ne pourrait viser en dessous de la ségrégation complète des activités de marché, dont il faut redire, et là encore attestation historique en main, qu’elles ne rendent aucun service important, ou presque, que le simple crédit bancaire ne saurait rendre (« et la Bourse des actions ! », s’écrient alors éperdus les amis de la finance de marché, même sous le fordisme il y en avait une — c’est qu’il n’était pas allé assez loin et ne s’était pas aperçu qu’on peut carrément s’en passer [13]).

Par une indulgence en fait coupable, on pourrait tolérer qu’il demeure des activités de marché. Mais sous l’interdiction formelle faite aux banques de dépôt d’avoir le moindre contact avec ceux qui s’y livrent. Comme on pouvait s’y attendre, la première protestation apeurée (bien à tort) des banquiers français est allée au rappel de ce que le modèle de banque n’était pour rien dans cette affaire, qu’on avait vu de pures banques de marché, comme Bear et Lehman, aller au tapis, et que les banques universelles « à la française » s’était très honorablement comportées. Sauf vaine discussion sur les points d’honneur de la profession bancaire, et le « comportement » réel des banques françaises à l’épreuve de la crise, on appréciera davantage le culot de ces messieurs. Qui sont touchants de candeur de nous enseigner que, oui, être assis sur le tas des dépôts aide bien à amortir les gamelles ! On en est donc arrivé au point où il faut leur rappeler que l’argent du public n’a pas exactement pour vocation de les aider à tenir plus confortablement le choc de leurs pertes spéculatives — on mesurera d’ailleurs l’arrogance innocente de la finance qui, pour se défendre, ne voit même plus le mal à consentir l’aveu qu’elle compte exposer les dépôts aux risques de ses turpitudes spéculatives, et qu’elle est même bien contente de les avoir sous la main !

Même le banking split complet [14], en lieu et place de la filialisation et des conceptions passablement Titanic que Karine Berger se fait de « l’étanchéité », ne suffirait pas à apporter une réponse satisfaisante. Il faut couper absolument toute connexion entre les institutions de dépôts et les banques de marché, non seulement, évidemment, tout lien capitalistique du type holding-filiale, mais tout lien de crédit ou de contrepartie avec n’importe quel acteur spéculatif, puisque c’est aussi par ce genre de canaux que les dépôts finissent par se trouver exposés. Ceci signifie qu’une banque commerciale ne pourra en aucun cas être impliquée dans une relation de crédit avec une banque de marché — en tous cas du côté créancier. Laquelle clause suppose alors d’instituer deux marchés interbancaires séparés. Voilà ce qui suit de prendre au sérieux l’idée de séparation bancaire : séparation dans tous les domaines ! Séparation des institutions bancaires elles-mêmes ; séparation de leurs conditions réglementaires (ratios de capital, leviérisation, etc.) ; séparation des marchés interbancaires ; et comme on l’avait proposé il y a quelque temps déjà [15], séparation des taux d’intérêts de la banque centrale pour les refinancements respectifs des banques commerciales et des banques de marché [16].

Si le socialisme de gouvernement n’était pas complètement colonisé de l’intérieur par la finance, s’il lui restait quelques audaces et s’il avait pris un tant soit peu la mesure des désastres que la finance de marché a infligés au corps social, ça n’est pas cette indigente loi de « séparation » qu’il lui imposerait. Mais une loi d’apartheid.


Notes

[1] Compte-rendu n°60, commission des finances, séance du mercredi 30 janvier 2013, p. 7.

[2] Un internaute, Veig, fait remarquer à raison que si Karine Berger ne touche plus, elle a touché, et même considérablement puisqu’elle était économiste chez Euler-Hermès, société d’assurance-crédit

[3] Benjamin Masse-Stamberger, « Réforme bancaire : des lobbys très investis », L’Expansion, 5 décembre 2012.

[4] La SFEF (Société de financement de l’économie française) pour les crédits de secours et la SPPE (Société de prise de participation de l’Etat) pour les apports en (quasi) fonds propres.

[5] Dont 77 milliards au titre des prêts de la SFEF et 20 milliards au titre des prises de participation de la SPPE.

[6] Voir Anuj Gangahar, « Default protection : collateral management grows in strength », Financial Times, 19 septembre 2011.

[7] Voir « L’effarante passivité de la “re-régulation financière” », in Les Economistes Atterrés, Changer d’économie, Les Liens qui Libèrent, 2012.

[8] Charles Goodhart, Avinash Persaud, « How to avoid the next crash », Financial Times, 30 janvier 2008.

[9] Compte-rendu n°63, commission des Finances, séance du mercredi 30 janvier 2013, p. 10.

[10] Périodiquement sujet à révision, la dernière datant du 23 novembre 2011.

[11] Pour éviter toute confusion, il est utile de préciser que, en dépit de leur appellation, les « marchés de gros du crédit » ne produisent pas stricto sensu du crédit, opération de création monétaire dont seules les institutions bancaires sont capables, mais offrent des financements obligataires.

[12] Tandis que la solvabilité est typiquement un indicateur de robustesse financière de long terme.

[13] Pour une exposition détaillée de cette proposition, voir « Et si on fermait la Bourse », Le Monde Diplomatique, février 2010.

[14] C’est-à-dire l’extraction de toutes les activités de marché, placées dans une nouvelle entité n’ayant aucun lien capitalistique avec la banque d’où elles ont été sorties.

[15] « Quatre principes et neuf propositions pour en finir avec les crises financières », 23 avril 2008.

[16] L’idée étant de pouvoir tuer une bulle au début de sa formation en portant les refinancements des banques de marché à des taux d’intérêt meurtriers sans nuire par ailleurs au prix du crédit à l’économie réelle.


http://blog.mondediplo.net/2013-02-18-La-regulation-bancaire-au-pistolet-a-bouchon