woensdag 6 juli 2016

Un genre médiatique...

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Double langage et enfumage des médias

Non seulement les médias jouent un jeu trouble mais ils ont adopté un double langage, afin de brouiller les pistes. A titre d’exemple, on peut citer le livre, très représentatif du discours des médias sur la question, d’un journaliste bien connu : Média Paranoïa (Seuil, 2009) de Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, membre du club Le Siècle, et éminent « médiacrate ». Ce dernier discrédite la méfiance légitime du peuple envers les médias en la qualifiant de maladie mentale, d’où la notion de « media paranoïa ». Le débat est donc clos avant d’avoir été ouvert. Toute remise en cause de l’objectivité médiatique est assimilée à de la paranoïa. Cela rappelle évidemment la sortie récente de Patrick Cohen, reprochant à Frédéric Taddéi d’inviter dans son émission « Ce soir (ou jamais !) » des personnages controversés comme Dieudonné, Alain Soral, Marc Edouard Nabe ou Tarik Ramadan qu’il qualifie de « cerveaux malades ». La stratégie est vieille comme le monde : Faire passer pour fous tous ceux dont la pensée dérange. Interrogé sur son livre dans « Les matins de France Culture » le 16 janvier 2009, Laurent Joffrin adoptait une stratégie typique des médias, déjà analysée en son temps par Roland Barthes dans son livre phare Mythologies (1957) sous la forme d’un adage : Avouer un peu de mal dispense de reconnaître un plus grand mal caché. Dans cette émission, Joffrin reconnaît en effet que « ce sont des gens riches (qui peuvent) financer des journaux, (que) donc évidemment il y a un déséquilibre qui s’instaure, puisque dans le capital des journaux, il y plutôt des gens industriels, des banquiers, des financiers, (et que) c’est vrai que le grand capital a un atout que les autres n’ont pas ». Cependant, soucieux de rappeler qu’il est avant tout là pour défendre l’image de sa profession, il s’empresse de rectifier le tir en ajoutant que « le réquisitoire repose bien souvent sur des idées reçues. On dit partout : les médias mentent ; ils sont sous contrôle ; ils propagent une « pensée unique » ; ils manipulent l’opinion. Heureusement pour la démocratie, ces idées sont pour l’essentiel fausses ou caricaturales ». Ce double langage qui est celui des médias concernant le « conspirationnisme » est une méthode simple pour enfumer le public : il plaide la bonne foi tout en s’abstenant de questionner les fondations du système médiatique.

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in: http://www.ojim.fr/un-complot-peut-en-cacher-un-autre-medias-et-conspirationisme

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