« Un courant d’inspiration catholique »
Ce n’est pas nous qui le disons !
Interrogé à la veille de la Pentecôte dans l’émission « Le Grand entretien » de RCJ, le député socialiste de Paris, Jean-Marie Le Guen, a estimé que la droite est en grande partie « en train d’être transformée » par le débat sur le « mariage » gay, avec le retour d’un courant radical « d’inspiration catholique », différent du Front national :
« Je constate qu’il y a une radicalisation à tous les sens du terme. Radical au sens de la racine des choses, c’est-à-dire qu’on en revient à une droite d’inspiration catholique forte qui a toujours été présente dans l’histoire de notre pays mais qui avait disparu politiquement pour des raisons diverses. »
??Pour Jean-Marie Le Guen, on assiste en effet à une recomposition « idéologique » du paysage politique français : « On retrouve ses racines mais ce sont des racines à mon avis très à droite, très conservatrices, parce qu’on voit bien dans les propos de Mme Frigide Barjot et de celui qui anime le mouvement avec elle (1) qu’on va maintenant parler d’autres sujets, on va parler de l’euthanasie, on va parler de l’IVG, on va parler de la contraception. »
??Et ce mouvement, assure-t-il, se fait fondamentalement « sur des valeurs que je respecte, que je ne partage pas du tout », mais c’est un mouvement global : « C’est une vision idéologique globale qui va choquer au sens premier du terme, qui va entrer en compétition avec ce qui a été la synthèse des valeurs de la [fausse ?] droite il y a quelques années. Je pense qu’il va y avoir de vraies divergences, et je n’assimile même pas ça au FN, qui est encore autre chose. »
Même si l’on peut penser qu’il existe aussi certaines connexions entre le FN et ce courant (comme en témoigne notamment la présence de Marion Le Pen au pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté), cela reste assez bien vu pour un observateur du camp adverse, plus avisé en somme que la plupart de ses collègues de l’UMP (Nadine Morano vient d’annoncer que la loi Taubira ne sera pas une priorité pour 2017 !).
Jean-Marie Le Guen ne dit pas autre chose en somme que ce qu’affirme l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog en dépit des velléités d’une certaine porte-parole : « Ainsi le printemps 2013 est français, il est chrétien. Pour la première fois depuis 1905, le christianisme retrouve une expression publique dans notre Pays. Pour la première fois, au plan international, un pape ne juge pas déchoir en participant à une grande manifestation de fierté chrétienne pour la vie. Il faut que ce pape soit grand pour accepter de devenir un militant parmi les 40 000 qui ont battu la semelle sur le pavé romain dimanche. Il faut aussi que la situation soit grave pour que l’on en arrive là… » Il s’agit maintenant d’agir pour donner raison au député de Paris et à l’abbé au point de rendre caduque la constatation d’Etienne Gilson : « Les catholiques ne peuvent rien pour la France, parce que politiquement ils ne sont rien. »
Dans un dernier « post », le même abbé de Tanouarn réfléchit sur cette récente déclaration de Luc Ferry (vrai jumeau « à droite » de Peillon !) à propos du perte de sens de la filiation : « Je me réjouis de cette perte de repères. La démocratie, c’est la déconstruction des repères traditionnels. » La contre-révolution catholique et peut-être le printemps français, c’est exactement le contraire, dans un travail de rétablissement réaliste, philosophique et eschatologique, un combat de gardiens et de veilleurs que nous résume admirablement Chesterton : « Les feux seront allumés pour témoigner que deux et deux font quatre. Les épées seront dégainées pour démontrer que les feuilles sont vertes en été. Nous nous retrouverons à défendre non seulement les incroyables vertus et l’incroyable signification de la vie humaine, mais quelque chose d’encore plus incroyable, cet immense, impossible univers qui nous regarde en face. Nous allons combattre pour les visibles prodiges comme s’ils étaient invisibles. Nous regarderons l’herbe et les cieux impossibles avec un courage étrange. »
Tous ensemble donc au 26 mai avec les catholiques en tant que tels !
(1) On suppose qu’il s’agit de Tugdual Derville, dont les positions sont plus clairement catholiques que Frigide Barjot et qui est en quelque sorte à cette dernière ce que Bruno Gollnish est à Marine Le Pen…
• Pour aller plus loin : Les enjeux du Printemps français, à commander aux éditions de Paris : 13 rue Saint-Honoré, 78000 Versailles. 18 euros (franco pour les lecteurs de Présent).
REMI FONTAINE
Article extrait du n° 7857
du Jeudi 23 mai 2013
http://www.present.fr/
P.s: Si l'âne travaille bien à certaines choses et transmet de l'information, il juge utile de rappeler régulièrement qu'il se situe bien au CENTRE. Au CENTRE Européen. Pour la Démocratie Chrétienne et Conviviale et Charitable en Europe. Et pendant ce temps, que fait M. François Bayrou? Et toujours le mot RESPECT et DIALOGUE, ÉCOUTE.
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