dinsdag 25 december 2012

Comme d'autres blogueurs, je retransmets aussi ce message de Noël du pape Benoît XVI.

"Dieu ne peut entrer dans mon cœur si je ne lui ouvre pas la porte. Porta fidei ! La porte de la foi !"

Le message de la bénédiction Urbi et Orbi de ce jour de Noël :


""La vérité a germé de la terre ! » (Ps 85, 12)

Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier, bon Noël à vous tous et à vos familles !

En cette Année de la foi, j’exprime mon souhait de Noël avec ces paroles, tirées d’un psaume : « La vérité a germé de la terre ». Dans le texte du psaume, en réalité, nous les trouvons au futur : « La vérité germera de la terre » : c’est une annonce, une promesse, accompagnée d’autres expressions, qui dans l’ensemble résonnent ainsi : « Amour et vérité se rencontrent, / justice et paix s’embrassent ; / la vérité germera de la terre / et du ciel se penchera la justice. Le Seigneur donnera ses bienfaits / et notre terre donnera son fruit. / La justice marchera devant lui, / et ses pas traceront le chemin » (Ps 85, 11-14).

Aujourd’hui, cette parole prophétique s’est accomplie ! En Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie, l’amour et la vérité se rencontrent réellement, la justice et la paix se sont embrassées ; la vérité a germé de la terre et la justice s’est penchée du ciel. Saint Augustin explique avec une heureuse concision : « Qu’est-ce-que la vérité ? Le Fils de Dieu. Qu’est-ce que la terre ? La chair. Demande-toi d’où est né le Christ, et vois pourquoi la vérité a germé de la terre… la vérité est née de la Vierge Marie » (En. in Ps. 84, 13). Et dans un discours sur Noël, il affirme : « Avec cette fête qui revient chaque année, nous célébrons donc le jour où s’est accomplie la prophétie : "La vérité a surgi de la terre et la justice s’est penchée du ciel". La Vérité qui est dans le sein du Père a surgi de la terre parce qu’elle fut aussi dans le sein d’une mère. La Vérité qui régit le monde entier a surgi de la terre parce qu’elle fut soutenue par les mains d’une femme … La Vérité que le ciel ne suffit pas à contenir a surgi de la terre pour être couchée dans une mangeoire. À l’avantage de qui un Dieu si sublime s’est-il fait si humble ? Certainement avec aucun avantage pour lui, mais avec un grand avantage pour nous, si nous croyons » (Sermones, 185, 1).

« Si nous croyons ». Voilà la puissance de la foi ! Dieu a tout fait, il a fait l’impossible : il s’est fait chair. Sa toute-puissance d’amour a réalisé ce qui va au-delà de la compréhension humaine : l’Infini s’est fait enfant, est entré dans l’humanité. Pourtant, ce même Dieu ne peut entrer dans mon cœur si je ne lui ouvre pas la porte. Porta fidei ! La porte de la foi ! Nous pourrions demeurer effrayés devant notre toute puissance à l’envers. Ce pouvoir de l’homme de se fermer à Dieu peut nous faire peur. Mais voilà la réalité qui chasse cette pensée ténébreuse, l’espérance qui vainc la peur : la vérité a germé ! Dieu est né ! « La terre a donné son fruit » (Ps 67, 7). Oui, il y a une terre bonne, une terre saine, libre de tout égoïsme et de toute fermeture. Il y a dans le monde, une terre que Dieu a préparée pour venir habiter au milieu de nous. Une demeure pour sa présence dans le monde. Cette terre existe, et aujourd’hui aussi, en 2012, de cette terre a germé la vérité ! Par conséquent, il y a de l’espérance dans le monde, une espérance fiable, même dans les moments et dans les situations plus difficiles. La vérité a germé, portant amour, justice et paix.

Oui, que la paix germe pour la population syrienne, profondément blessée et divisée par un conflit qui n’épargne pas même les personnes sans défense et fauche des victimes innocentes. Encore une fois je fais appel pour que cesse l’effusion de sang, que soient facilités les secours aux personnes déplacées et aux réfugiés et que, par le dialogue, soit recherchée une solution politique au conflit.

Que la paix germe sur la terre où est né le Rédempteur et qu’il donne aux Israéliens et aux Palestiniens le courage de mettre fin à trop d’années de lutte et de divisions, et d’entreprendre avec décision le chemin de la négociation.

Dans les pays du Nord de l’Afrique qui traversent une profonde transition à la recherche d’un nouvel avenir – en particulier en Égypte, terre aimée et bénie par l’enfance de Jésus –, que les citoyens construisent ensemble une société fondée sur la justice, le respect de la liberté et de la dignité de chaque personne.

Que la paix germe dans le vaste continent asiatique. Que l’Enfant Jésus regarde avec bienveillance les nombreux peuples qui habitent ces terres et, de manière spéciale, ceux qui croient en lui. En outre, que le Roi de la Paix porte son regard sur les nouveaux Dirigeants de la République populaire de Chine pour la haute charge qui les attend. Je souhaite que celle-ci mette en valeur l’apport des religions, dans le respect de chacune, de sorte qu’elles puissent contribuer à la construction d’une société solidaire, au bénéfice de ce noble Peuple et du monde entier.

Que la Nativité du Christ favorise le retour de la paix au Mali et de la concorde au Nigéria, où d’atroces attentats terroristes continuent à faucher des victimes, en particulier parmi les chrétiens. Que le Rédempteur apporte aide et réconfort aux réfugiés de l’est de la République démocratique du Congo et donne la paix au Kenya, où de sanglants attentats ont touché la population civile et les lieux de culte.

Que l’Enfant Jésus bénisse les très nombreux fidèles qui le célèbrent en Amérique Latine. Qu’il augmente leurs vertus humaines et chrétiennes, qu’il soutienne tous ceux qui sont contraints à émigrer de leurs familles et de leur terre, qu’il affermisse les Gouvernants dans leur engagement pour le développement et dans la lutte contre la criminalité.

Chers frères et sœurs ! Amour et vérité, justice et paix se sont rencontrées, se sont incarnées dans l’homme né de Marie à Bethléem. Cet homme est le Fils de Dieu, il est Dieu apparu dans l’histoire. Sa naissance est un germe de vie nouvelle pour toute l’humanité. Puisse chaque terre devenir une bonne terre, qui accueille et fait germer l’amour, la vérité, la justice et la paix. Bon Noël à tous !"

maandag 24 december 2012

Pour finir... Sur le rôle de l'État....

Dans la même interview en date du 22 décembre 2012, parue dans le NRC, Interview Edward Skidelsky.

Wat is de rol van de staat? Très important!

"De staat moet de condities creëren voor een goed leven. Als, met een verwijzing naar Keynes, individuen bij het najagen van het eigenbelang, tegelijkertijd het algemeen belang zouden dienen, dan kan de politicus naar huis. Zo is het niet, en elk tijdperk moet zijn eigen agenda opstellen. Die zou nu moeten zijn: het goede leven. "

Frits Bolkestein a écrit un livre intitulé "De Engel en het Beest - Opstellen over politiek" (Prometheus, 1990) qui est très intéressant à cet égard. Mark Rutte disait l'autre jour toujours écouter Frits Bolkestein.

Sur la justice et la morale, à nous de réfléchir...


Justice: What's the Right Thing to Do?

By Michael Sandel


This year’s Reith lecturer, Michael Sandel, transforms moral philosophy by putting it at the heart o


For over two decades, the philosopher Michael Sandel has delivered a course of undergraduate lectures at Harvard with the unassuming title Moral Reasoning 22. It is now vastly popular, with annual attendance of more than a thousand. This book is an offspring of the course. Its origins are evident in its carefully crafted lucidity, its patient, teacherly tone and in its occasional professorial wisecrack. It is a reminder that in America, if no longer in Britain, educators do not have to play the fool in order to get a public hearing.

Justice is a pedagogical work in another, deeper sense. Sandel belongs to the tradition, dating back to ancient Greece, which sees moral philosophy as an outgrowth and refinement of civic debate. Like Aristotle, he seeks to systematise educated common sense, not to replace it with expert knowledge or abstract principles. This accounts for one of the most striking and attractive features of Justice - its use of examples drawn from real legal and political controversies. Should Florida shopkeepers have been permitted to take advantage of Hurricane Charley by hiking their prices? Is a wheelchair-bound girl eligible to be a cheerleader? Sandel explores many such cases in detail, as much for their intrinsic interest as for their ability to illuminate a point.

Even though the use of thought experiments is common in ethics, most philosophers prefer to simplify things by thinking up hypothetical, often bizarrely unreal scenarios. (In one classic example, the reader is invited to steer a runaway trolley car over this or that set of unfortunate bystanders.) Sandel indulges in a bit of "trolleyology" himself, but his general preference is for actual over hypothetical examples. This reflects his belief in the practical mission of philosophy. The point of ethical theory is to guide action in this world, not to elaborate principles for any possible world.

Sandel's ultimate target in Justice is the view, common to most modern liberals, that our basic framework of rights and duties should be neutral between competing visions of the good. This view has, he believes, desiccated political discourse in America, particularly on the left. Liberals take their stand on abstract principles of impartiality and choice, surrendering the more potent rhetoric of moral conviction to the fundamentalist right. Their language fails to connect with "the moral and spiritual yearning abroad in the land, or answer the aspiration for a public life of larger meaning". Sandel ends his book with a paean to Barack Obama, whom he sees as reviving the more idealistic progressivism of Robert Kennedy and Martin Luther King.

The modern liberal ideal takes two quite different forms, which Sandel tackles in turn. For libertarians, his first target, the state's remit is limited to securing individual rights. The moment it goes beyond this and tells individuals what to do with their possessions or bodies, it becomes paternalistic and coercive. Sandel invites all those tempted by this theory to think through its implications. Do we really wish to permit cannibalism (by consent, of course) or a free market in body parts?

Moreover, libertarianism reduces freedom to the ability to satisfy given wants, as opposed to the more exalted capacity to shape one's wants. This latter capacity - "autonomy", as Kant called it - requires for its realisation a basic minimum of wealth, education and civic engagement, none of which the libertarian can guarantee. Far from being neutral, the nightwatchman state perpetuates the rule of the strong over the weak.

The second strand of modern liberalism takes a more elevated view of the person and his needs. Its best-known advocate, John Rawls, argues that a just distribution of goods is one to which every member of a community would assent, were he ignorant of his place in it. Although more generous than anything envisaged by libertarianism, such a distribution does not violate the principle of neutrality, for it expresses the verdict of our true rational self. It is what we all would choose, could we be detached by a "veil of ignorance" from our actual interests and beliefs.

Thus, both strands of modern liberalism, for all their differences, have in common the principle that Rawls pithily summarised as "the priority of the right over the good". Both agree that rules of justice must derive solely from the formal properties of choice, independent of substantive moral ideals. What else could we hope for, living in societies irrevocably divided along religious and ideological lines?

Sandel rejects the priority of the right over the good. He reverts to the older idea, classically expressed by Aristotle, that to work out the just allocation of a good, we must first of all be clear about its nature. Flutes, for instance, were made to be played; therefore, the best flutes should go to those best able to play them, not to the wisest, the richest or the most beautiful. We cannot know how to allocate flutes until we know what flutes are for, what their telos is. And the same holds true of all social goods. We are thus drawn, ineluctably, into the disputed arena of values.

Sandel illustrates this thesis with the aid of many examples. Gay marriage, for instance, is often advocated by liberals (of both varieties) on grounds of moral neutrality. The state, they argue, has no business pronouncing on the desirability or otherwise of homosexual liaisons; its job is simply to underwrite individual choice, whatever that may be. But this line of argument, pressed to its logical conclusion, implies the licensing of polygamy, polyandry and every other variety of consensual cohabitation. In fact, it implies the complete privatisation of the marriage contract - a step favoured by some libertarians. If this is not what advocates of gay marriage want - and most of them do not - then it is clear that what really moves them is a belief in the equal dignity of homosexual relationships. In other words, their position is not neutral at all, but embodies a substantive moral claim.

Sandel's insistence on the inescapably ethical character of political debate is enormously refreshing - a riposte to the arid and evasive legalism of so much recent liberal thinking. Only one crucial problem remains. The reason modern liberals are so keen to put to one side questions concerning the good is that they think them unanswerable. They are, on the whole, moral sceptics - they hold that there is no such thing as moral truth, or at least none easily accessible to us. To tether questions of the right to questions about the good appears to them a recipe for civil war.

If Sandel's alternative is to convince us, he must show us that there is such a thing as moral truth, and that it is accessible to us. Failing this, his plea for a remoralisation of the public sphere looks like nothing more than nostalgia for a lost era of grand politics. And we have had enough of that in our time.

Edward Skidelsky is a lecturer in philosophy at Exeter University. His book, "Ernst Cassirer: the Last Philosopher of Culture", is published by Princeton University Press (£24.95)

http://www.newstatesman.com/ideas/2009/10/moral-philosophy-sandel

Le philosophe et la famille, les philosophes en général...

Le philosophe Michel Serres a jugé opportun, dans un petit texte que l’on peut trouver sur la toile, de prétendre donner à l’Eglise catholique une leçon d’Ecriture sainte en nous livrant sa vision de la Sainte Famille.

http://contre-debat.blogspot.nl/2012/12/un-philosophe-nous-parle-de-la-sainte.html#more

L'autre jour, Michel Serres était de passage à Amsterdam pour présenter son dernier livre, je me suis inscrite pour aller l'écouter et, éventuellement, le rencontrer... Hélas, je n'ai pas pu y aller... Dommage, car j'aurais bien aimé l'entendre et, pourquoi pas, lui transmettre le nom du blog de l'âne of Ezelblog qui peut peut-être intéresser des philosophes. Hier, j'ai eu un petit échange mail avec Hans Achterhuis, philosophe néerlandais bien connu ici, que j'avais rencontré quelques jours plus tôt à Utrecht.


Les philosophes s'intéressent à ce que veut dire une vie bonne à vivre, quel est le sens d'une vie bien vécue? Pourquoi fait-on ce que l'on fait?

Dans une interview parue dans le NRC du 22 décembre 2012, le philosophe économique, Edward Skidelsky (1973), professeur de philosophie à l'Université d'Exeter, que je ne connaissais pas jusqu'à présent, fait part à Cees Banning de ce qu'est d'après lui une "bonne vie": "Het 'goede leven' in plaats van groei".

Je continue en néerlandais... Pour ceux qui sont intéressés et néerlandophones. Je développerai plus tard, aujourd'hui, je n'en ai pas vraiment le temps...

Het "goede leven" in plaats van groei.
Is de recessie het bewijs van het failliet van ons systeem?
Het is tijd voor een fundamentele aanpassing, vindt economisch filosoof Edward Skidelsky. Zoektocht naar het goede leven.

Het lijkt op een pleidooi uit ander tijden: we moeten minder gaan werken, minder consumeren en idereen heeft recht op een basisinkomen. Omdat het "goede leven" belangrijk is. De Britse economomish filosoof Edward Skidelsky weet dat veel mensen zullen denken dat hij op een andere planeet leeft. Maar met zijn boodschap wil hij het perspectief voor de lange termijn schetsen. "Deze recessie is een wake up call (souligné dans le texte)", zegt Skidelsky.

De financiële crisis van 2008 illustreert volgens hem een institutioneel, een moreel en intellectueel falen.

"Banken waren casino's en het overheidsbeleid was eendimensionaal gericht op de heilige drie-eenheid: groei, groei, groei. En wat heeft ons gebracht?" Skidelsky neemt de tijd om zelf het aantwoord te geven. "De armen werden armen, de rijken werden rijker. En we bevinden ons in een crisis waarvan het einde nog niet in zicht is."

A suivre...


Je vous souhaite un très bon et joyeux Noël!

zondag 23 december 2012

Vous avez dit...

... mystique?...

Sainte, visionnaire, "hystérique et pourtant femme géniale ayant le sens pratique le plus développé" (selon Freud), Teresa de Cepeda y Ahumada, dite Thérèse d'Avila (1515-1582), s'est voulue une héroïne absolue. Entrée à 20 ans au Carmel contre l'avis de son père, elle s'y ennuie beaucoup, doute longtemps, pour enfin connaître, à près de 40 ans, sa vocation véritable : le renouveau des valeurs monastiques, pauvreté et oraison. Elle se lance dans d'épuisants voyages à travers toute l'Espagne pour établir de nouvelles communautés, fonder des monastères. Dans son Livre des fondations, elle raconte de véritables aventures picaresques : pérégrinations, négociations politico-religieuses, affaires immobilières, donations gagnées au chevet de riches agonisants, filles perdues et sauvées...

"Le monde est en feu", écrit-elle dans le premier chapitre de son Chemin de perfection, oeuvre dont on regrette qu'elle ne figure pas dans cette édition de "La Pléiade". Le monde, ajoutait-elle, a besoin d'amis forts ("amigos fuertes"). Elle ne manquait ni d'humour ni de culot dans ce XVIe siècle espagnol. La Réforme divise une Eglise malade. L'Inquisition fait régner un climat de peur. Thérèse doit affronter avec ruse les théologiens soupçonneux, les maladies et de nombreux tracas. Pour se justifier et tenir bon, elle prend souvent prétexte avec drôlerie de "la faiblesse des femmes" et de son peu de science. Il faut aller de l'avant : "Ire adelante." Sa devise. Avancer dans le monde tout en pénétrant jusqu'au plus profond de soi. "Ne croyons pas que nous entrerons au Ciel avant d'être entrés dans notre âme", écrit-elle.

ÉTAT LIMITE

Elle-même s'inquiète de l'intensité de ce qu'elle vit : "Je dépasse les bornes." Son écriture voisine un état limite proche des expériences les plus contemporaines. Je pense à Henri Michaux décrivant le travail d'exorciste du poète "dans le lieu même de la souffrance et de l'idée fixe, introduisant une exaltation telle, une si magnifique violence, unies au martèlement des mots, que le mal progressivement dissous est remplacé par une boule aérienne". "Arrobamiento" ("ravissement"), écrit la Madre. Les visions se multiplient à mesure qu'elle s'active auprès de ses soeurs. Comparée à celle de son grand ami et soutien, qui fut aussi son confesseur, Jean de la Croix (dont les poèmes accompagnent cette édition), son oeuvre est à la fois plus romanesque, plus domestique et plus expérimentale. Semblable, selon moi, aux grands voyants, Thérèse fait de ses visions des oeuvres de guérison. Elle révolutionne non l'oraison elle-même mais sa puissance sur nos corps. "Oración y consideración" – mot que la belle traduction de cette édition traduit par "contemplation". Mais "consideración", en espagnol, a un sens plus actif, tient davantage de l'examen, de l'attention. "Il faut absolument que vous suiviez attentivement cette comparaison", demande-t-elle au moment de comparer notre âme à un château avec plusieurs demeures, faisant de notre intériorité un espace à conquérir, et de l'oraison un acte d'hospitalité envers soi.

On commence par les portes les plus basses. Technique poétique et visionnaire du soi. Progresser dans l'image qu'il nous est donné de considérer. C'est cela, la "consideración". Le chemin de Thérèse est à la fois exubérant et patiemment construit comme oeuvre de l'esprit, rapporté dans une langue aussi précise que métaphorique. Les images envahissent le discours jusqu'à devenir les sujets mêmes de l'expérience. Elle revendique de "fabriquer des fictions pour donner à comprendre". Arrivée aux cinquièmes demeures de son Château intérieur, manuel de vie spirituelle écrit en six mois pour ses soeurs, sa description de la métamorphose du ver à soie rend visible le mystère pascal dans une sorte de transe : "Qu'il meure, oui, qu'il meure ce ver, comme il le fait dès qu'il a fini de faire ce pour quoi il a été créé !" L'image rend à l'extase sa dimension charnelle, voire érotique, sans laquelle Thérèse ne conçoit pas l'expérience de Dieu. "Le corps n'y manque pas d'y participer un peu, et même beaucoup." Jusqu'à l'insupportable et délicieuse étreinte : "Seigneur, n'approchez pas de moi ; je ne saurais l'endurer !"

Celle qui, à la suite d'Augustin, a fait de la connaissance de soi le premier chemin de la connaissance de Dieu, expérimente dans l'oraison les techniques de l'amour. Mettant en garde contre "la confusion qu'il y a à s'imaginer déjà comblée" pour accepter cet "étrange oubli de soi qui fait que l'on n'est plus ni ne voudrait être rien en rien". Un néant actif, un presque-mourir qui nous laisse libre de jouir sans comprendre de quoi ni comment, selon ses propres expressions. "Oh Jésus comme j'aurais envie d'être claire à ce sujet !", s'écrie-t-elle alors. Ne reste que l'écriture, issue qu'elle partagea avec Jean de la Croix. Elle et lui, des écrivains par nécessité mystique pour répondre au défi lancé par saint Augustin : "Quel homme pour faire comprendre cela à un homme ?"


Comme je le mettais sur ma page FB;), ce genre de choses m'inspirent...

http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/12/21/le-monde-des-livres-therese-d-avila-depasse-les-bornes_1808295_3260.html

Transformation...

... What is it?

Genoeg is genoeg ou bien pourquoi vouloir toujours plus?...

Nous allons pendant cette pause nous concentrer sur certains mots, après tout le 21 décembre 2012 a sonné l'heure de la transformation du système, et ces mots demandent à être revisités: assez, moins, peu, lenteur, attention, hasard, RESPECT, humilité, simplicité, honnêteté, intégrité...

Qui, reconnu ou pas, journaliste et/ou blogueur, penseur, intellectuel, etc. va avoir le courage de nous entretenir sur les questions véritablement essentielles? Et des questions essentielles, il y en a de toutes sortes... Mais pour l'instant ceci - c'est en néerlandais mais peut-être que la machine peut traduire.

Comme je fais dans la transnationalité, je passe du français au néerlandais et vice-versa. Pourquoi le néerlandais me direz-vous? Parce que j'écris de la Hollande et parce que je suis persuadée que la Hollande est un petit pays - mais pas si petit sous une autre perspective - qui a été un peu oublié par nos médias et journalistes, sans parler des blogueurs... J'en ai d'ailleurs fait part de vive voix à un blogueur ainsi qu'à un journaliste du Monde. On peut se rencontrer ou se parler au téléphone. Puisque nos médias, journalistes et blogueurs rechignent à parler des Pays-Bas et de sa véritable place dans l'économie européenne, on peut s'y intéresser. Cela peut en intéresser certains ou pas. Après le 21 décembre, on pourra aussi s'intéresser aux médias et au pouvoir que leur confère leur statut. Qui servent-ils? Quelle déontologie?

Pour l'instant, pour en revenir au sujet de ce billet sur l'économie humaine, c'est à dire une économie au service des hommes, des femmes et des enfants, respectueuse de l'environnement - une économie de la frugalité -, ce petit passage tiré d'un éditorial, intitulé "Zinvol werk", dans le NRC de ce week-end, rubrique "Economie van het genoeg", par Ben Tigelaar:

Martin Luther king zei: I have a dream, niet: I have a plan.

Il s'agit d'expatriés, et d'un questionnement somme toute assez nouveau quant à la valeur du travail fourni, le problème de la rémunération allant avec. Ce que je fais est-il vraiment utile? L'argent gagné est-il bien mérité? Quel rêve? Quelle inspiration? Je continue, et je retranscris là aussi ce qu'écrit cet éditorialiste...

Een van de expats op het feestje stelde letterlijk: "Eigenlijk heb ik al mijn dromen op het gebied van werk gerealiseerd. Wat ik nodig heb, is een nieuwe droom." Een ander vertelde hoe hij zijn loopbaan was gestart vanuit een inhoudelijke passie, maar dat hij het gevoel had dat hij nu vooral hard werkte om zijn collega's en zijn klanten niet teleur te stellen. Beiden wilden ze graag een volgende stap zette die "zinvol" zou zijn. Ze wilden dat het over vijtig jaar iets zou uitmaken dat ze geleefd en gewerkt hadden.

Je kunt dit alles eenvoudig afdoen als een luxeprobleem. Maar wat is er mis mee dat mensen hun talenten en vaardigheden willen inzetten om ECHT NUTTIG (je souligne) werk te doen? Behalve dan dat het zo verdraaide moeilijk is om te formuleren wat "ECHT NUTTIG (je souligne aussi)" is.

Donc la question du jour peut se résumer ainsi: Que veut dire faire un travail utile? Qui SERT-ON véritablement par notre travail? Qui profite du travail des uns et des autres? Nous en revenons au chapitre sur la VALEUR TRAVAIL. Qui nous reparlera du rapport Stiglitz par exemple? Car on ne fait pas des rapports en tous genres ni ne met des commissions en place uniquement pour distraire l'assistance, gagner du temps et pour que tout s'oublie au final...

Des questions essentielles...


Discours de Benoît XVI lors des vœux de la Curie romaine

Le pape a adressé vendredi 21 décembre ses vœux à la Curie. Dans son discours, il rend hommage au « traité soigneusement documenté et profondément touchant » dans lequel le grand rabbin de France Gilles Bernheim a étudié les conséquences du mariage homosexuel

Messieurs les Cardinaux,

vénérés Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,

chers frères et sœurs !

C’est avec grande joie que je vous rencontre aujourd’hui, chers membres du Collège cardinalice, Représentants de la Curie romaine et du Gouvernorat, pour ce moment traditionnel avant Noël. J’adresse à chacun un cordial salut, à commencer par le Cardinal Angelo Sodano, que je remercie pour les belles paroles et les vœux fervents qu’il m’a adressés aussi en votre nom. Le Cardinal Doyen nous a rappelé une expression qui revient souvent en ces jours dans la liturgie latine : Prope est iam Dominus, venite, adoremus ! Désormais le Seigneur est proche, venez adorons-le ! Nous aussi, comme une unique famille, nous nous disposons à adorer, dans la grotte de Bethléem, cet Enfant qui est Dieu lui-même qui se fait proche jusqu’à devenir homme comme nous. Je vous rends volontiers vos souhaits et je vous remercie tous de grand cœur, y compris les Représentants pontificaux dispersés à travers le monde, pour la collaboration généreuse et qualifiée que chacun de vous prête à mon Ministère.

Nous nous trouvons à la fin d’une année qui de nouveau, dans l’Église et dans le monde, a été caractérisée par de multiples situations tourmentées, par de grandes questions et des défis, mais aussi par des signes d’espérance. Je mentionne seulement quelques moments saillants dans le domaine de la vie de l’Église et de mon ministère pétrinien. Il y a eu avant tout les voyages au Mexique et à Cuba – rencontres inoubliables avec la force de la foi, profondément enracinée dans les cœurs des hommes, et avec la joie pour la vie qui naît de la foi. Après l’arrivée au Mexique, je me rappelle que, sur les bords de la longue route à parcourir, il y avait d’interminables foules de personnes qui saluaient, agitant des foulards et des drapeaux. Je me rappelle que durant le trajet vers Guanajuato, pittoresque capitale de l’État du même nom, il y avait des jeunes pieusement agenouillés au bord de la route pour recevoir la bénédiction du Successeur de Pierre ; je me rappelle comment la grande liturgie auprès de la statue du Christ Roi est devenue un acte rendant présente la royauté du Christ – sa paix, sa justice, sa vérité. Tout cela s’est déroulé avec en arrière-plan les problèmes d’un pays qui souffre de multiples formes de violence et des difficultés d’une dépendance économique. Ce sont des problèmes qui, certes, ne peuvent pas être résolus simplement par la religiosité, mais encore moins sans cette purification intérieure des cœurs qui vient de la force de la foi, de la rencontre avec Jésus-Christ. Et il y eut ensuite l’expérience de Cuba – ici aussi au cours des grandes liturgies, à travers les chants, les prières et les silences, la présence de Celui à qui, pendant longtemps, on avait voulu refuser une place dans le pays se rendait perceptible. La recherche, dans ce pays, d’une nouvelle organisation du rapport entre contraintes et liberté ne peut assurément pas réussir sans une référence à ces critères fondamentaux qui se sont manifestés à l’humanité dans la rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ. Comme étapes ultérieures de l’année qui touche à sa fin, je voudrais mentionner la grande Fête de la Famille à Milan, ainsi que ma visite au Liban avec la remise de l’Exhortation apostolique post-synodale, qui maintenant devra constituer, dans la vie des Églises et de la société au Moyen-Orient, une orientation sur les difficiles chemins de l’unité et de la paix. Le dernier événement important de cette année qui s’achève a été le Synode sur la Nouvelle Évangélisation qui a été en même temps un commencement communautaire de l’Année de la Foi , par laquelle nous commémorons l’ouverture du Concile Vatican II, il y a cinquante ans, pour le comprendre et l’assimiler de nouveau dans une situation changeante.

Avec toutes ces occasions on a abordé des thèmes fondamentaux de notre moment de l’histoire : la famille (Milan), le service de la paix dans le monde et le dialogue interreligieux (Liban), ainsi que l’annonce à notre époque du message de Jésus-Christ à ceux qui ne l’ont pas encore rencontré et aux nombreuses personnes qui le connaissent seulement de l’extérieur et qui, justement pour cela, ne le reconnaissent pas. Parmi ces grands thèmes je voudrais réfléchir un peu plus en détail surtout sur le thème de la famille et sur la nature du dialogue, pour ajouter ensuite encore une brève annotation sur le thème de la Nouvelle Évangélisation.

La grande joie avec laquelle des familles provenant du monde entier se sont rencontrées à Milan a montré que, malgré toutes les impressions inverses, la famille est forte et vivante encore aujourd’hui. Cependant la crise qui – particulièrement dans le monde occidental – la menace jusque dans ses fondements est aussi incontestable. J’ai été frappé du fait qu’au Synode on a souligné à maintes reprises l’importance de la famille comme lieu authentique où se transmettent les formes fondamentales du fait d’être une personne humaine. On les apprend en les vivant et aussi en les souffrant ensemble. Et ainsi, il apparaît avec évidence que la question de la famille n’est pas seulement celle d’une forme sociale déterminée, mais celle de la question de l’être humain lui-même – de la question de ce qu’est l’être humain et de ce qu’il faut faire pour être de façon juste une personne humaine. Dans ce contexte, les défis sont complexes. Il y a avant tout la question de la capacité de l’homme de se lier ou de son manque de liens. L’être humain peut-il se lier pour toute une vie ? Cela correspond-il à sa nature ? N’est-ce pas en opposition avec sa liberté et avec la dimension de son auto-réalisation ? L’être humain devient-il lui-même en demeurant autonome et en entrant en contact avec l’autre uniquement par des relations qu’il peut interrompre à tout moment ? Un lien pour toute la vie est-il en opposition avec la liberté ? Le lien mérite-t-il aussi qu’on en souffre ? Le refus du lien humain, qui se répand toujours plus à cause d’une compréhension erronée de la liberté et de l’auto-réalisation, comme aussi en raison de la fuite devant le support patient de la souffrance, signifie que l’homme demeure fermé sur lui-même et, en dernière analyse, conserve son propre « moi » pour lui-même, et ne le dépasse pas vraiment. Mais c’est seulement dans le don de soi que l’être humain se réalise lui-même, et c’est seulement en s’ouvrant à l’autre, aux autres, aux enfants, à la famille, c’est seulement en se laissant modeler dans la souffrance, qu’il découvre la dimension du fait d’être une personne humaine. Avec le refus de ce lien disparaissent aussi les figures fondamentales de l’existence humaine : le père, la mère, l’enfant ; des dimensions essentielles de l’expérience du fait d’être une personne humaine tombent.

Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, dans un traité soigneusement documenté et profondément touchant, a montré que l’atteinte à l’authentique forme de la famille, constituée d’un père, d’une mère et d’un enfant – une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd’hui – parvient à une dimension encore plus profonde. Si jusqu’ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l’essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie en réalité le fait d’être une personne humaine. Il cite l’affirmation devenue célèbre, de Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient ». Dans ces paroles se trouve le fondement de ce qui aujourd’hui, sous le mot « gender » , est présenté comme une nouvelle philosophie de la sexualité. Le sexe, selon cette philosophie, n’est plus un donné d’origine de la nature, un donné que l’être humain doit accepter et remplir personnellement de sens, mais c’est un rôle social dont on décide de manière autonome, alors que jusqu’ici c’était à la société d’en décider. La profonde fausseté de cette théorie et de la révolution anthropologique qui y est sous-jacente, est évidente. L’être humain conteste d’avoir une nature préparée à l’avance de sa corporéité, qui caractérise son être de personne. Il nie sa nature et décide qu’elle ne lui est pas donnée comme un fait préparé à l’avance, mais que c’est lui-même qui se la crée. Selon le récit biblique de la création, il appartient à l’essence de la créature humaine d’avoir été créée par Dieu comme homme et comme femme. Cette dualité est essentielle pour le fait d’être une personne humaine, telle que Dieu l’a donnée. Justement, cette dualité comme donné de départ est contestée. Ce qui se lit dans le récit de la création n’est plus valable : « Homme et femme il les créa » (Gn 1, 27). Non, maintenant ce qui vaut c’est que ce n’est pas lui qui les a créés homme et femme, mais c’est la société qui l’a déterminé jusqu’ici et maintenant c’est nous-mêmes qui décidons de cela. Homme et femme n’existent plus comme réalité de la création, comme nature de l’être humain. Celui-ci conteste sa propre nature. Il est désormais seulement esprit et volonté. La manipulation de la nature, qu’aujourd’hui nous déplorons pour ce qui concerne l’environnement, devient ici le choix fondamental de l’homme à l’égard de lui-même. L’être humain désormais existe seulement dans l’abstrait, qui ensuite, de façon autonome, choisit pour soi quelque chose comme sa nature. L’homme et la femme sont contestés dans leur exigence qui provient de la création, étant des formes complémentaires de la personne humaine. Cependant, si la dualité d’homme et de femme n’existe pas comme donné de la création, alors la famille n’existe pas non plus comme réalité établie à l’avance par la création. Mais en ce cas aussi l’enfant a perdu la place qui lui revenait jusqu’à maintenant et la dignité particulière qui lui est propre. Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, il devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d’un droit, on peut se procurer. Là où la liberté du faire devient la liberté de se faire soi-même, on parvient nécessairement à nier le Créateur lui-même, et enfin par là, l’homme même – comme créature de Dieu, comme image de Dieu – est dégradé dans l’essence de son être. Dans la lutte pour la famille, l’être humain lui-même est en jeu. Et il devient évident que là où Dieu est nié, la dignité de l’être humain se dissout aussi. Celui qui défend Dieu, défend l’être humain !

Avec cela, je voudrais aborder le deuxième grand thème qui, depuis Assise jusqu’au Synode sur la nouvelle Évangélisation, a traversé toute l’année qui touche à son terme : c’est-à-dire la question du dialogue et de l’annonce. Parlons d’abord du dialogue. Pour l’Église de notre temps, je vois surtout trois domaines de dialogue dans lesquels elle doit être présente, dans la lutte pour la personne humaine et pour ce que signifie être une personne humaine : le dialogue avec les États, le dialogue avec la société – qui inclut le dialogue avec les cultures et la science – et, enfin, le dialogue avec les religions. Dans tous ces dialogues, l’Église parle à partir de la lumière que lui offre la foi. Toutefois, elle incarne en même temps la mémoire de l’humanité qui, depuis les origines et à travers les temps, est la mémoire des expériences et des souffrances de l’humanité, dans laquelle l’Église a appris ce que signifie être humains, en en expérimentant la limite et la grandeur, les possibilités et les limitations. La culture de l’Humain, dont elle se fait la garante, est née et s’est développée à partir de la rencontre entre la révélation de Dieu et l’existence humaine. L’Église représente la mémoire de l’humain face à une civilisation de l’oubli, qui désormais connaît seulement elle-même et son propre critère de mesure. Mais, de même qu’une personne sans mémoire a perdu sa propre identité, de même une humanité sans mémoire perdrait sa propre identité. Ce qui a été montré à l’Église, dans la rencontre entre la révélation et l’expérience humaine, va, certes, au-delà du domaine de la raison, mais ne constitue pas un monde particulier qui serait sans aucun intérêt pour le non croyant. Si l’être humain, par sa pensée, entre dans la réflexion et dans la compréhension de ces connaissances, celles-ci élargissent l’horizon de la raison et ceci concerne aussi ceux qui ne réussissent pas à partager la foi de l’Église. Dans le dialogue avec l’État et avec la société, l’Église n’a certainement pas de solutions toutes faites à chaque question. Avec les autres forces sociales, elle luttera en faveur des réponses qui correspondent le plus à la juste mesure de l’être humain. Elle doit défendre avec la plus grande clarté ce qu’elle a identifié comme valeurs fondamentales, constitutives et non négociables, de l’existence humaine. Elle doit faire tout son possible pour créer une conviction qui ensuite puisse se traduire en action politique.

Dans la situation actuelle de l’humanité, le dialogue des religions est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et il est par conséquent un devoir pour les chrétiens comme aussi pour les autres communautés religieuses. Ce dialogue des religions a différentes dimensions. Avant tout, il sera simplement un dialogue de la vie, un dialogue du partage pratique. On n’y parlera pas des grands thèmes de la foi – si Dieu est trinitaire ou comment il faut comprendre l’inspiration des Saintes Écritures etc. Il s’agit des problèmes concrets de la cohabitation et de la responsabilité commune pour la société, pour l’État, pour l’humanité. En cela, on doit apprendre à accepter l’autre dans sa diversité d’être et de pensée. Dans ce but, il est nécessaire de faire de la responsabilité commune pour la justice et pour la paix le critère fondamental de l’entretien. Un dialogue où il s’agit de paix et de justice, devient en soi, – au-delà de ce qui est simplement pragmatique – une lutte éthique pour les évaluations qui sont les prémisses à tout. Ainsi, simplement pragmatique dans un premier temps, le dialogue devient cependant aussi une lutte pour le juste mode d’être personne humaine. Même si les choix fondamentaux ne sont pas comme tels en discussion, les efforts autour d’une question concrète deviennent un processus où, par l’écoute de l’autre, les deux parties peuvent trouver purification et enrichissement. Ainsi, ces efforts peuvent aussi avoir le sens de pas communs vers l’unique vérité, sans que les choix fondamentaux soient changés. Si les deux parties partent d’une herméneutique de justice et de paix, la différence de fond ne disparaîtra pas, mais, entre elles grandira plutôt une proximité plus profonde.

Pour l’essence du dialogue interreligieux, deux règles sont aujourd’hui généralement considérées comme fondamentales :

1. Le dialogue ne vise pas la conversion, mais bien la compréhension. En cela, il se distingue de l’évangélisation, de la mission.

2. Conformément à cela, dans ce dialogue, les deux parties restent consciemment dans leur identité, qu’elles ne mettent pas en question dans le dialogue ni pour elles-mêmes ni pour les autres.

Ces règles sont justes. Mais je pense que, sous cette forme, elles sont formulées trop superficiellement. Oui, le dialogue ne vise pas la conversion, mais une meilleure compréhension réciproque – c’est juste. Cependant, la recherche de connaissance et de compréhension veut toujours être aussi un rapprochement de la vérité. Ainsi, les deux parties, en s’approchant pas à pas de la vérité, avancent et sont en marche vers un plus grand partage, fondé sur l’unité de la vérité. En ce qui concerne le fait de rester fidèle à sa propre identité, ce serait trop peu, si par sa décision pour sa propre identité, le chrétien interrompait, pour ainsi dire, de sa propre volonté, le chemin vers la vérité. Son être chrétien deviendrait alors quelque chose d’arbitraire, un choix simplement factuel. Alors, évidemment, il ne prendrait pas en compte que dans la religion on touche à la vérité. À ce sujet, je dirais que le chrétien a la grande confiance fondamentale, ou mieux, la grande certitude fondamentale de pouvoir tranquillement prendre le large dans la vaste mer de la vérité, sans avoir à craindre pour son identité de chrétien. Certes, ce n’est pas nous qui possédons la vérité, mais c’est elle qui nous possède : le Christ qui est la Vérité nous a pris par la main, et sur le chemin de notre recherche passionnée de connaissance, nous savons que sa main nous tient fermement. Le fait d’être intérieurement soutenus par la main du Christ nous rend libres et en même temps assurés. Libres : si nous sommes soutenus par lui, nous pouvons ouvertement et sans peur, entrer dans tout dialogue. Assurés , nous le sommes, car le Christ ne nous abandonne pas, si nous ne nous détachons pas de lui. Unis à lui, nous sommes dans la lumière de la vérité.

Enfin, il est juste qu’il y ait aussi une brève annotation sur l’annonce, sur l’évangélisation, dont en effet, suite aux propositions des Pères synodaux, parlera largement le document post-synodal. Je trouve que les éléments essentiels du processus d’évangélisation apparaissent de manière très éloquente dans le récit de saint Jean sur la vocation de deux disciples du Baptiste, qui deviennent disciples du Christ (cf. Jn 1, 35-39). Il y a d’abord le simple acte de l’annonce. Jean-Baptiste indique Jésus et il dit : « Voici l’agneau de Dieu ». Un peu plus loin, l’évangéliste raconte un événement similaire. Cette fois-ci, c’est André qui dit à son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie » (1, 41). L’élément premier et fondamental est la simple annonce, le kérygme , qui tire sa force de la conviction intérieure de celui qui annonce. Dans le récit des deux disciples, vient ensuite l’écoute, la marche à la suite de Jésus, une suite qui n’est pas encore une sequela , mais plutôt une sainte curiosité, un mouvement de recherche. Les deux personnes sont en effet à la recherche ; des personnes qui, au-delà du quotidien, vivent dans l’attente de Dieu – dans l’attente, car il est là et il se montrera ensuite. Touchée par l’annonce, leur recherche devient concrète. Ils veulent mieux connaître celui que le Baptiste a qualifié d’Agneau de Dieu. Le troisième acte commence ensuite par le fait que Jésus se retourne, regarde les deux disciples et leur demande : « Que cherchez-vous ? ». La réponse des deux est, à nouveau, une demande qui indique l’ouverture de leur attente, leur disponibilité à faire de nouveaux pas. Ils demandent : « Rabbi, où demeures-tu ? ». La réponse de Jésus : « Venez, et vous verrez ! », est une invitation à l’accompagner et, en marchant avec lui, à devenir des personnes qui voient.

La parole de l’annonce devient efficace là où existe dans l’homme la disponibilité docile pour s’approcher de Dieu ; là où l’homme est intérieurement en recherche et ainsi en marche vers le Seigneur. Alors, l’attention de Jésus pour lui touche son cœur et l’impact de l’annonce suscite ensuite la sainte curiosité de connaître Jésus de plus près. Ce fait d’aller avec lui conduit au lieu où Jésus habite, dans la communauté de l’Église, qui est son Corps. Cela signifie entrer dans la communion itinérante des catéchumènes, qui est une communion d’approfondissement et, en même temps, de vie, dans laquelle, le fait de marcher avec Jésus, nous fait devenir des personnes qui voient.

« Venez et vous verrez ! » Ces paroles que Jésus adresse aux deux disciples en recherche, il les adresse aussi aux personnes d’aujourd’hui qui sont en recherche. Au terme de cette année, nous voulons prier le Seigneur, afin que l’Église, malgré ses pauvretés, devienne toujours plus identifiable comme sa demeure. Nous le prions pour que, dans la marche vers sa maison, il nous rende aussi toujours plus voyants, afin que nous puissions dire toujours mieux et de manière toujours plus convaincante : nous avons trouvé celui que le monde entier attend, Jésus-Christ, vrai Fils de Dieu et vrai homme. Dans cet esprit, je vous souhaite de tout cœur à tous un saint Noël et une heureuse nouvelle Année.


zaterdag 22 december 2012

Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704)

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/bossuet/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_tir%C3%A9e_de_l'%C3%89criture_sainte

Le monde de...

... la finance...

http://www.economist.com/node/21558281

Il y a...

...des scandales dans l'air... Lesquels selon vous?

Qui contrôle quoi? Qui contrôle qui? Qui est responsable de quoi?

De la politique européenne à la spiritualité européenne...

http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/12/21/le-monde-des-livres-therese-d-avila-depasse-les-bornes_1808295_3260.html

A qui appartient l'Europe?...

La communautarisation du charbon et de l'acier, destinée, selon Robert Schuman, à rendre "non seulement impensable, mais matériellement impossible" toute guerre entre la France et l'Allemagne, n'est qu'une première étape de l'unification européenne. Au moment où commence la guerre froide, il ne s'agit pas seulement d'établir de nouvelles relations avec l'Allemagne, mais aussi de consolider l'Europe occidentale face à la menace soviétique.

Plusieurs initiatives sont lancées au cours des années 1950. Après l'échec de la Communauté européenne de défense, qui devait mettre sur pied une armée européenne, les promoteurs de l'unité européenne, échaudés, vont se tourner vers l'économie pour relancer la machine communautaire. La Communauté de l'énergie atomique (Euratom) et la Communauté économique européenne (CEE), longtemps connue sous le nom de Marché commun, voient le jour avec la signature, en mars 1957, des deux traités de Rome. (...)

Au cours des décennies suivantes, alors que le monde subit les "chocs pétroliers" de 1973 et 1979, l'Europe des Six s'engage dans la double voie de l'élargissement et de l'approfondissement. Georges Pompidou lève le veto français à l'adhésion de la Grande-Bretagne. Celle-ci entre dans la Communauté en 1973. L'Irlande et le Danemark l'accompagnent, mais pas la Norvège, qui dit non par référendum. Dans les années 1980, l'Europe des Neuf va devenir celle des Douze, avec l'arrivée de trois pays du Sud délivrés de leurs dictatures : la Grèce, en 1981, et l'Espagne et le Portugal, en 1986 ; puis, dans les années 1990, l'Europe des Quinze, avec l'adhésion, en 1995, de trois Etats ayant en commun leur politique de neutralité : l'Autriche, la Finlande et la Suède. L'élargissement de la CEE est salué comme un grand succès. (...)

Le traité de Maastricht, en 1992, introduit une innovation majeure : la monnaie unique. C'est l'aboutissement d'une longue marche, inaugurée en 1979 par la création du Système monétaire européen, qui a permis de stabiliser les taux de change. Les Douze se disent "résolus à franchir une nouvelle étape dans le processus d'intégration européenne". Un système européen des banques centrales (SEBC) est créé. Son objectif principal est de "maintenir la stabilité des prix".

Vingt ans après, l'Europe doute d'elle-même. Elle peine à s'unir face aux crises qui l'assaillent et se heurte à la montée de l'euroscepticisme dans une grande partie de l'opinion publique. La fin de la guerre froide, le bouleversement de l'ordre international, la mondialisation de l'économie ont mis à l'épreuve le projet européen.

Mais c'est surtout dans sa réponse à la crise financière de 2008 que l'Union européenne, mise en difficulté par ses divisions, révèle quelques carences. La recherche permanente du consensus a souvent pour conséquence de retarder et d'affaiblir les décisions nécessaires. Malgré ces insuffisances, l'intégration de l'Europe progresse sous la pression des événements. Au lendemain de la crise des subprimes aux Etats-Unis, les Européens réagissent d'abord en soutenant leurs banques puis en adoptant notamment un nouveau système de surveillance financière. A partir de 2010, l'Union doit répondre à la crise de la zone euro, marquée par l'ampleur de la dette souveraine et la perte de confiance des marchés. (...)

A ceux qui s'inquiètent des difficultés de la construction européenne, les optimistes opposent souvent ce mot de Jean Monnet : "J'ai toujours pensé que l'Europe se ferait dans les crises et qu'elle serait la somme des solutions apportées à ces crises."

Un peu plus de soixante ans après sa naissance, l'Union n'est pas au bout de son chemin. Elle est contestée par une partie des opinions publiques, qui lui reprochent d'être éloignée des citoyens et soumise à l'empire des marchés. Elle a encore du mal à concilier les intérêts divergents des vingt-sept pays qui la composent. Le comité Nobel lui a rendu hommage en lui décernant, en 2012, le prix Nobel de la paix pour avoir contribué à la "réconciliation" et à la "démocratie" en Europe.

Il lui reste à prouver qu'elle est capable de tenir sa place dans la compétition internationale face aux puissances, anciennes ou nouvelles, qui se partagent le monde.

Trouvé dans Le Monde aujourd'hui, le 22 décembre 2012.

L'Eurogroupe, pour en savoir plus... et à suivre...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eurogroupe

Président:

La présidence : jusqu’en 2005, l’Eurogroupe était présidé par le ministre dont l’État membre présidait l’UE ou, si cet État ne faisait pas partie de la zone euro, par le ministre de l’État assurant la présidence suivante du Conseil. Au Conseil ECOFIN informel de Scheveningen (11 septembre 2004), les ministres des Finances ont décidé d’introduire le principe d’une présidence stable de l’Eurogroupe pour une période de deux ans.

Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances du Luxembourg, a été choisi comme premier président de l’Eurogroupe, du 1er janvier 2005 jusqu’au 31 décembre 2006. Lors de la réunion de l’Eurogroupe du 8 septembre 2006 à Helsinki, il a été reconduit dans sa fonction de président pour un mandat de deux ans s’achevant le 31 décembre 2008. À Bruxelles, il a été une nouvelle fois reconduit le 18 janvier 2010 pour un nouveau mandat de deux ans et demi. Le président est secondé par un vice-président, qui est également le président en fonction du Conseil ECOFIN à condition que son pays soit membre de la zone euro.

Article détaillé sur le président de l'Eurogroupe:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9sident_de_l'Eurogroupe

Politique européenne... Ni lui ni lui mais lui...

Qui sera nommé pour ce poste à responsabilité?

Nederland bemachtigt op zeer korte termijn een Europese topfunctie. Dat zegt voorzitter Barroso van de Europese Commissie vandaag in een interview met de Volkskrant. Nauw betrokken EU-ambtenaren bevestigen dat het om de benoeming gaat van minister Dijsselbloem (Financiën) tot voorzitter van de invloedrijke Eurogroep.

'Nederland krijgt heel binnenkort een erg belangrijke Europese toppositie. Dat is mijn voorspelling', zet Barroso. 'En mijn voorspellingen komen gewoonlijk uit.'

EU-ambtenaren beamen dat premier Rutte, de Duitse bondskanselier Merkel, de Franse president Hollande en EU-president Van Rompuy, afgelopen weken in diverse gesprekken een akkoord hebben bereikt over de keuze voor Dijsselbloem. Barroso was aanwezig bij verschillende van die overleggen. Een woordvoerder van premier Rutte benadrukt dat er nog geen definitief besluit is gevallen.

De Eurogroep is het steeds machtiger wordende gezelschap van de ministers van Financiën van de eurozone. Zij beslissen over de miljarden euro's noodhulp voor zwakke eurolanden en over strengere begrotingsdiscipline. De ministers kiezen hun nieuwe voorzitter - de opvolger van de Luxemburgse premier Juncker - naar verwachting op 21 januari.

Dijsselbloem kwam in december in beeld als compromiskandidaat nadat andere geïnteresseerde collega's om uiteenlopende redenen waren afgevallen wegens verzet uit een van de lidstaten. 'Tenzij er een lijk uit de kast valt - hij heeft een bank getild - wordt Dijsselbloem de nieuwe voorzitter', zegt een EU-ambtenaar. Dijsselbloem verklaarde vorige week een eventueel verzoek serieus te zullen overwegen. Hij zal het voorzitterschap van de Eurogroep combineren met zijn ministerschap.

Neutraliseren
Afgelopen zomer was er sprake van dat de Duitse minister van Financiën Schäuble de hamer van Juncker zou overnemen, om die na 2,5 jaar door te geven aan zijn Franse collega Moscovici. De verslechterde relatie tussen Berlijn en Parijs heeft die deal van tafel geveegd. Sinds het najaar 'neutraliseren' de Duitsland en Frankrijk elkaars kandidaten: ze gunnen de ander de baan niet.

De Finse premier Katainen en de Finse minister van Financiën waren ook in beeld, maar tegen hen pleit dat Finland met Europees Commissaris Rehn (economische zaken) al een zware Europese functie heeft. Spanje, Portugal, Griekenland en Ierland vallen af, omdat ze geld lenen uit het Europees noodfonds. De Italiaanse minister van Financiën maakt geen kans, omdat de voorzitter van de Europese Centrale Bank (ECB) ook een Italiaan is.

Het nadeel van Dijsselbloem is dat hij zowel als minister als in Brussel weinig ervaring heeft. Hij heeft tijdens zijn eerste Europese optredens echter een goede indruk achtergelaten. 'En vergeet niet: Van Rompuy had ook weinig Europese ervaring toen hij als EU-president begon', zegt een EU-ambtenaar.

Havik
De verwachting is dat Frankrijk en Spanje 'compensatie' zullen eisen voor hun steun aan Dijsselbloem, die zij beschouwen als een budgettaire havik. Beide landen hebben hun oog laten vallen op het voorzitterschap van de nieuwe banktoezichtsraad die bij de ECB wordt ondergebracht.

De VVD in de Tweede Kamer vreest dat Dijsselbloem als voorzitter minder nadrukkelijk de Nederlandse belangen kan verdedigen in de Eurogroep. Diverse zuidelijke lidstaten zien dat juist als een voordeel.

Lees het hele interview met Barroso vandaag in de Volkskrant.

http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2664/Nieuws/article/detail/3367387/2012/12/22/Barroso-Nederland-krijgt-heel-binnenkort-belangrijke-Europese-toppositie.dhtml


http://nl.wikipedia.org/wiki/Jeroen_Dijsselbloem
http://en.wikipedia.org/wiki/Jeroen_Dijsselbloem
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eurogroupe

"Particratie"... Une fAAA...rce....

http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2664/Nieuws/article/detail/3365462/2012/12/19/Handjevol-partijleden-verdeelt-de-beste-banen.dhtml?utm_source=RSSReader&utm_medium=RSS

Handjevol partijleden verdeelt de beste banen...
Bij de benoeming in bestuursfuncties weegt de parijloyaliteit vaak zwaarder dan deskundigheid...

Kritische geesten gedijen NIET in de partijen...

Article à lire qui explique pourquoi nos pays sont dans les problèmes. Là aussi nous pouvons parler d'une fAAA...rce. Nous sommes de nouveau au chapitre QUI EST RESPONSABLE DE QUOI?

Les journalistes font dans la contradiction, ils ne sont pas les seuls...

Petites nouvelles d'Allemagne en passant par la Hollande, sur le viellissement de la population, le déclin démographique.

Je lis, je transcris:

In DIE WELT

'Gisteren ging het in de Tagesschau over de vraag waarom de Duitsers GEEN ZIN in KINDEREN hebben. We zien een jong stel of de kerstmarkt, beiden succesvolle academici, hij eind 30, zij begin 30. Hij zegt: 'Tot nu toe kwam het niet uit. Voor ons was economische zekerheid prio één.'Hij zei het echt: 'Prio één.' Minister Schwesig van Mecklenburg-Vorpommern zegt dat veel jonge mensen PLANNINGSZEKERHEID (je souligne) willen. Ze heeft gelijk, het ligt aan het streven het TOEVAL ZOVER MOGELIJK UIT HET LEVEN TE VERBANNEN (je souligne là aussi). Bijft de vraag waarom het geboortecijfer in samenlevingen met veel minder "planningszekerheid" veel hoger ligt.'(Henryk Broder)

In FRANKFURTER Allgemeine - zeitung für Deutschland avec une belle CONTRADICTION, qui est bien souvent le travail des journalistes: faire dans la contradiction ou le paradoxe, tout comme les politiques ou certains blogueurs d'ailleurs...

'De druk van maatschappelijke verwachtingen is zeker geen beslissende reden (?) voor het lage geboortecijfer in Duitsland. Dat zijn eerder zaken als zelfontplooiing en emancipatie - van vrouwen natuurlijjk. MANNEN ZEGGEN MEESTAL LICHTVAARDING DAT WERK EN GEZIN MAKKELIJK TE VERENIGEN ZIJN (je souligne). Hun bijdrage aan het overbuggen van die kloof is immers klein. Vrouwen met kinderen komen nog steeds moeilijk voouruit in hun beroep (Les femmes avec des enfants ont un métier: elles travaillent au foyer pour leur famille! Et elles travaillent dans la GRATUITÉ! Que demandent les femmes? Le RESPECT) De overheid probeert het hen wel makkelijker te maken, maar stuit op grenzen. Ze kan bedrijven noch vrouwen dwingend iets voorschrijven, hoogstens een GEZINSVRIENDELIJK BEDRIJFSKLIMAAT (Devons-nous rire?) stimuleren.

Mon impression: les journalistes et nos politiques, puisque nous sommes dans le monde de la collusion, racontent des fables. Pouvons-nous parler d'une FARCE? Prononcé en hollandais, c'est encore plus rigolo: FAAA...RCE!

Dans "De Volkskrant", Opinie&Debat, en date du 19 décembre 2012, à la page 30.

vrijdag 21 december 2012

La fin d'un monde...

... c'est aujourd'hui!

Le powerfeminisme... de qui parlons-nous?

La question: est-ce qu'il ne faudrait pas non plus remettre certaines femmes à leur place?

Met verbazing constateert Malou van Hintum dat er succesvolle vrouwen zijn die het negeren van andere vrouwen tot kunst hebben verheven; Marianne Zwagerman is volgens haar zo'n typische 'bijenkoningin'. .

Dag Marianne Zwagerman,

Wat was ik verbaasd toen ik vorige week zag wie jij had uitgenodigd voor de thema-avond 'Red de Journalistiek' in de Amsterdamse De Balie. Beter gezegd: wie jij niet had uitgenodigd. Want op jouw podium was geen vrouw te bekennen. Dat lag natuurlijk niet aan jou. Vrouwen als hoofdredacteur VPRO-televisie Karen de Bok, NRC-adjunct-hoofdredacteur Marike Stellinga en de eerste social media-redacteur die ooit bij een krant werd aangesteld, Volkskrant-journalist Heleen van Lier... ja, wat moet je daar nou mee op zo'n avond, hè?

We leven in een land 'waar de norm wordt bepaald door mutsen. Daardoor moet jij harder werken aan je zichtbaarheid en geloofwaardigheid', schreef je in je boek Een webshop is geen carrière. Hoe je dat moet doen, vertelde je er ook bij: 'Standing out from the crowd is alleen maar makkelijker met mannen om je heen.' En ineens begreep ik het: op een podium met succesvolle vrouwen valt een succesvolle vrouw als jij minder op.

In 1995 schreef ik het schotschrift Macha! Macha! Een afrekening met het klaagfeminisme. Daarin stelde ik dat vrouwen er heus wel zouden komen. Goed opgeleid, hard aan het werk, niet bang om hun mening te geven. Feministen konden ophouden met zeuren; mijn generatie zou het bewijzen.

Bijna twintig jaar later moet ik concluderen dat ik heb onderschat met welk een volharding mannen de voorkeur blijven geven aan hun eigen sekse - in bedrijven, universiteiten en instellingen. Tegelijk heb ik overschat hoeveel vrouwen economische zelfstandigheid even vanzelfsprekend zouden vinden als ademhalen: dat zijn er nog veel te weinig. Maar wat ik nooit heb bedacht, is dat ook topvrouwen er een kunst van zouden maken andere succesvolle vrouwen te negeren. Zo kunnen zij zelf de bijenkoningin blijven - hoe mutserig is dát?

Malou van Hintum (@malouvh) is zelfstandig journalist en columnist op Volkskrant.nl.

Morgen in de Volkskrant, en in de loop van de ochtend op Volkskrant.nl: het antwoord van Marianne Zwagerman.

http://www.volkskrant.nl/vk/nl/11404/HetDuel/article/detail/3362983/2012/12/13/Steeds-maar-de-bijenkoningin-willen-zijn-Marianne-Zwagerman-hoe-mutserig-is-dat.dhtml

A lire aussi:

http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2844/Archief/archief/article/detail/387781/1995/03/08/Power-feminisme-rekent-af-met-klagen-en-zeuren.dhtml

http://www.groene.nl/2004/10/de-postmoderne-power-feministe

Pour ma part, je suis une MPP, une mère penseuse postmoderne et je fais une petite critique de toutes ces femmes powergirls, powerfeministes, topvrouwen, femmes carriéristes, etc.


P.s: Au chapitre powerfeministes: Heleen Mees et Neelie Kroes.

http://nl.wikipedia.org/wiki/Heleen_Mees
http://nl.wikipedia.org/wiki/Neelie_Kroes

Que fait une mère au foyer? ...

... Elle doit faire le ménage...

Un hasard...

José Montet est sûr de son fait. Cet informaticien de 48 ans, originaire de la Martinique, a décidé de traîner en justice le géant du commerce en ligne eBay, et plus précisément sa filiale PayPal, pour avoir utiliser sans contrepartie un système de sécurisation des paiements qu'il aurait lui-même créé et déposé. L'affaire doit être examinée jeudi par la 3e chambre du tribunal de grande instance de Paris.

L’informaticien affirme avoir mis au point il y a douze ans un procédé permettant de lier numéro de carte bancaire et adresse e-mail. "Après avoir contacté plusieurs sociétés et fait plusieurs démonstrations de ce système informatique, j'ai déposé le système à l'Agence française de protection des programmes (APP) le 31 août 2000", explique-t-il au HuffingtonPost. Intitulée "secret mail", la trouvaille est également enregistrée auprès de l'organisme américain de protection des programmes.

José Montet espère monétiser le procédé, mais peine à trouver des investisseurs. "J'avais déjà dépensé beaucoup d'énergie et, entre-temps, j'ai eu des problèmes personnels qui m'ont poussé à laisser tout cela en stand-by", précise-t-il au Huffington Post. Ce n'est qu'en 2007, qu'il comprend que l'idée à profiter à d'autres.

Assisté d'un avocat, l'informaticien demande à PayPal d'apporter des preuves de l'antériorité de son système, mais, selon lui, l'entreprise n'a "jamais pu fournir d'informations valables". La société assure pourtant sur son site Internet que le procédé de paiement par e-mails qu'elle a développé date de 1999. "Cela a pu être modifié", estime José Montet.

Le Martiniquais réclame donc la coquette somme de 960 millions d'euros à la compagnie américaine. Un montant qu'il juge "dérisoire", par rapport aux bénéfices réalisés par eBay et PayPal. Pour l'encaisser, José Montet doit encore prouver qu'il a été le premier à déposer l'idée et que ceux qu'il accuse de "contrefaçon" et "violation des droits d'auteurs" utilisent bien son système.

EBay et Paypal ont fait savoir qu'ils réservaient leurs réactions pour l'audience. "L'affaire pourrait faire pschitt si le juge estime qu'il n'est pas nécessaire qu'un expert compare le programme de José Montet et celui utilisé par PayPal ou s'il est prouvé directement que Paypal liait compte mail et coordonnées bancaires avant le 31 août 2000", conclut le HuffingtonPost.

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/12/20/grisbi-un-informaticien-francais-reclame-960-millions-deuros-a-paypal-et-ebay/

Je lisais justement ce matin quelque chose sur Peter Thiel. Y-a-t-il un rapport?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Thiel

Travailler dans différents champs...passant d'une langue à l'autre, d'un pays à l'autre...

Au chapitre fraudes en tous genres...

Ballast Nedam schikt voor 17,5 miljoen euro met het Openbaar Ministerie in een zaak over de betaling van steekpenningen in het buitenland om opdrachten binnen te te halen. Dat meldt het OM. Het bouwbedrijf krijgt een boete van vijf miljoen euro en ziet af van een vordering op de belastingdienst van 12,5 miljoen.

De betalingen aan buitenlandse agenten vond plaats in de periode tussen 1996 en 2003. In januari vorig jaar deed Ballast Nedam na eigen onderzoek aangifte vanwege fraude, nadat de Belastingdienst twee jaar eerder informatie had opgevraagd over het inmiddels opgeheven dochterbedrijf.

Ballast Nedam heeft volledig meegewerkt aan het onderzoek van de FIOD en het functioneel parket, aldus het OM. In een persbericht meldt het bedrijf de gang van zaken binnen de voormalige dochter af te keuren en stelt het dat de richtlijnen wat betreft integriteit verder zijn aangescherpt.

Sinds 2001 kunnen Nederlandse bedrijven of personen die zich in het buitenland schuldig maken aan omkoping, vervolgd worden. Daarbij moet wel sprake zijn van omkoping van ambtenaren. De betaling heeft volgens Ballast Nedam geen grote consequenties voor de resultaten.

http://m.nrc.nl/nieuws/2012/12/21/ballast-nedam-schikt-voor-175-miljoen-in-fraudezaak/


Qui encore? Et que penser de cette information?

Op het luxueuze jacht van de vorig jaar overleden Steve Jobs is beslag gelegd. Ontwerper Philippe Starck heeft het schip in de Amsterdamse haven aan de ketting laten leggen omdat er nog een onbetaalde factuur van drie miljoen euro ligt. Dat meldt het Financieele Dagblad.

Het meer dan zeventig meter lange schip van Nederlandse makelij, genaamd De Venus, werd in oktober in Aalsmeer te water gelaten. Jobs werkte voor zijn dood jarenlang samen met Starck aan het ontwerp van het schip. Samen met zijn gezin wilde hij met De Venus de wereld over reizen.

Volgens het FD had Starck met Jobs afgesproken dat hij 6 procent van de kostprijs van het schip als vergoeding krijgen. De Venus werd begroot op 150 miljoen, waardoor Starck verwachtte dat hij negen miljoen euro zou krijgen. De erven van Jobs stellen dat het schip slechts 105 miljoen heeft gekost en willen niet meer dan zes miljoen euro betalen.

Het schip stond op het punt om de Amsterdamse haven te verlaten. Loodsen en sleepboten mogen nu niet meewerken aan het vertrek van De Venus.

http://m.nrc.nl/nieuws/2012/12/21/beslag-gelegd-op-jacht-steve-jobs-in-haven-amsterdam/


Que penser également de cette décision? Qu'en pensent les citoyens néerlandais et européens?

Een meerderheid van de Tweede Kamer steunt het sturen van Patriot-luchtafweerraketten naar Turkije, bleek vannacht na een debat met minister van Buitenlandse Zaken Frans Timmermans en minister van Defensie Jeanine Hennis-Plasschaert.

Met name de oppositie had gisteren nog veel vragen, meldt Novum. Diverse partijen wezen erop dat er helemaal geen aanwijzingen zijn dat Syrië een aanval op Turkije wil uitvoeren. Timmermans beaamde dat, en zei dat het vooral gaat om Turkije te beschermen tegen Scud-raketten die per ongeluk over de grens belanden.

“Stel dat zo’n raket op een grote stad terechtkomt. We kunnen zo veel ellende voorkomen.”

Formeel hoeft de Kamer geen toestemming te geven voor bescherming van het NAVO-luchtruim, maar het kabinet wil geen militairen uitzenden zonder ruime steun van het parlement.

Geen inzet om noflyzone af te dwingen

Timmermans benadrukte verder dat de Patriots niet mogen worden ingezet om een noflyzone af te dwingen boven Syrië, of als bescherming voor Turkije als dat land een aanval op Syrië begint. Timmermans heeft geen aanwijzingen dat Turkije plannen in die richting heeft, maar kan het ook niet uitsluiten. “Je kunt niet van te voren een soort vetorecht afspreken.”

Ook waren er vragen over de kosten, die volgens sommige partijen met 42 miljoen euro (exclusief eventueel afgevuurde Patriots) wel erg hoog uitvallen. Hennis antwoordde dat er ruim begroot is. Zo gaat het kabinet uit van 360 militairen, maar zullen het er waarschijnlijk minder worden. Dan dalen ook de kosten. Bovendien wordt een deel van de kosten mogelijk door Turkije betaald.

Patriots eind januari operationeel

De Patriots moeten eind januari operationeel zijn. Ze worden gestationeerd bij de stad Adana. Het kabinet houdt de mogelijkheid open om ze versneld in te zetten, maar ziet daar momenteel geen aanleiding toe. Het is de derde keer in 22 jaar dat er Nederlandse Patriots op Turkse bodem worden geïnstalleerd. De Verenigde Staten en Duitsland, de twee andere landen binnen de NAVO die over dit luchtafweersysteem beschikken, zullen Patriots stationeren.

http://m.nrc.nl/nieuws/2012/12/21/ruime-meerderheid-kamer-steunt-patriot-missie-luchtafweersysteem-eind-januari-operationeel/


Les mère de famille peuvent aujourd'hui s'exprimer...

... et donner leur point de vue... Il est d'ailleurs urgent qu'elles se fassent entendre, et c'est bien la raison pour laquelle je travaille derrière mon ordinateur, y passant du temps dans la gratuité, et de ce fait être tout à fait dans l'air du temps... Je le répète, il faudrait les rencontrer en VRAI, ces drôles d'oiseaux... Une rencontre entre mères au foyer et féministes me semblerait aussi très intéressante. Est-ce que Mme Elizabeth Badinter voudrait y participer?

En tout cas, je vous remercie Sylvie, est-ce que vous travaillez pour Jacques Attali?

Je fais encore du collage:

Réformera-t-on, à court terme, le statut de la mère de famille ?
Les femmes resteront-elles le coeur de la vie familiale ?
De plus en plus nombreuses, comment les mères de familles monoparentales concilieront-elles vie de famille et vie professionnelle ?
Quel rôle les pères pourraient-ils alors jouer ?
Rémunérera-t-on un jour les mères de famille pour le devoir d'éducation qu'elles ont envers leurs enfants ?
Leur accordera-t-on des droits, des privilèges, des subventions d'Etat importantes, une retraite ?
Pourront-elles, un jour, exercer leur pouvoir en dehors de la cellule familiale ?

http://www.publicsenat.fr/emissions/conversation-d-avenirs/les-meres-de-famille/60816

Jacques Attali et les mères de famille, ce serait évidemment intéressant de voir la réaction des uns et des autres. Car il y a du comique dans ce genre de rencontre... Quand les grosses têtes blogueuses rencontrent un extra-terrestre, c'est à dire une mère de famille travaillant au foyer... Qui d'autres inviterions-nous?

Des mots...

... à revoir...

Égoïsme
Cynisme
Réalisme
Positivisme
Pragmatisme
Relativisme
Rationalisme
Utilitarisme
Objectivisme
Opportunisme
Matérialisme
Machiavélisme
Individualisme
Néolibéralisme
Transhumanisme
Libertarianisme
Ultralibéralisme
Interventionnisme


http://fr.wikipedia.org/wiki/Objectivisme_(Ayn_Rand)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

Une question: quel doit être le rôle de l'État? Et celui des citoyens, de la société civile? Des hommes et des femmes qui le constituent?

Il faudrait une rencontre conviviale pour discuter de tout cela dans... la simplicité...
Qui propose? Pour commencer, je pense à une rencontre de blogueurs transnationaux dans cette librairie? Qu'en pensez-vous? Adresse mail dans le billet "Au fait pourquoi blogue-t-elle?". Nous sommes au chapitre Mais où va cet âne?

En attendant des hommes se fatiguent la tête en nous parlant d'intelligence artificielle, pour ma part, je les verrais plutôt retourner dans les champs... Une simple vision de femme...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique... Mais qu'est-ce qu'ils ne vont pas chercher... Est-ce que de pauvres bonnes femmes ne pourraient pas se planter devant eux et leur poser la question en les regardant droit dans les yeux?

A lire avant Noël...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Magnificat

Également appelé Cantique de Marie, ce chant est tiré de l'Évangile selon Luc (chapitre 1, versets 46 à 56).

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël, son serviteur,
il se souvient de son amour,

de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Au fait pourquoi blogue-t-elle?...

Blog ? Kézako ?

Mais au fait, qu'est-ce qu'un blog ? Disons qu'il s'agit d'une page Web à caractère personnel, alimentée en contenus par une ou plusieurs personnes et qui présente des contenus écrits, visuels, audio ou vidéo sous forme chronologique. L'une des particularités du blog est que le visiteur de passage peut y laisser des commentaires, en associant son nom ou son pseudonyme à son propre blog. Il est également possible de lier son blog à celui d'une personne qui aborde les mêmes thématiques afin de l'inciter à venir prendre connaissance de ses propres idées et éventuellement entamer une discussion.

D'après les théoriciens du phénomène, cette idée de discussion est essentielle : on anime généralement un blog pour être lu, et partager ses opinions avec les visiteurs de passage. On les interpelle, en espérant qu'ils réagiront. Pourtant, certains sont mus par d'autres motivations, plus profondes ou plus superficielles : désir de s'épancher, d'envoyer des nouvelles à leurs proches ou volonté de se montrer, généralement sous un jour positif.

Nous pourrions sans doute gloser des heures sur la question, mais pour illustrer rapidement l'intérêt qu'éprouvent certains internautes à tenir un blog, nous avons demandé à quelques-uns des membres du forum Clubic de nous exposer, en quelques lignes, leurs motivations. Bien évidemment, cet échantillon de bloggeurs férus d'informatique n'est pas représentatif de la « blogosphère » en général, mais l'on y retrouve certaines tendances intéressantes.

Mais pourquoi bloguent-ils?

La suite sur Clubic.com : Comparatif des plateformes de blog gratuites http://www.clubic.com/article-67515-1-comparatif-plateformes-blogs.html#ixzz2Ffdr1EiZ
Informatique et high tech

Pourquoi blogue-t-elle?

Pour la petite histoire, je n'ai jusqu'à ce jour reçu aucune réaction de lecteurs et commentateurs, pourtant j'aimerais bien savoir ce que vous pensez de ces billets...

Avec encore quelques petites questions:

Pourquoi bloguent-ils, les blogueurs que nous connaissons?...
Qui contrôlent la blogosphère?
Qui fait quoi? Pourquoi?

Quelques textes qui méritent d'être lus...

Voici un texte de Jacques Ellul datant de 1947. Question : quelle est la société que nous préparons pour demain ?

« Il nous suffit de regarder les affiches dans la rue et nous connaîtrons l’idéal de l’homme de notre temps. Car enfin, si on vous présente sur les affiches un type d’homme ou de femme c’est bien parce qu’il représente l’idéal de notre temps, et alors vous n’avez qu’à voir le bon Papa Kruschen qui a comme idéal d’arriver à la soixantaine grâce à sa petite dose ; le bébé Cadum et voir aussi tous les journaux qui nous présentaient les Hitlerjugend. Et maintenant les journaux nous représentent les girls américaines. Ce sont des types d’hommes qui ne sont pas tout à fait l’homme d’aujourd’hui, mais certainement l’homme de demain : un homme sain de corps, parfaitement hygiénique, vivant dans le confort le plus parfait, élevé pour le travail ».
Jacques Ellul, conférence de 1947, publiée par les Cahiers Jacques Ellul, numéro sur L’économie, sous la direction de Patrick Troude-Chastenet, L’Esprit du temps.



Lettre à Diognète

Extrait de la Lettre à Diognète, qui date des temps apostoliques, et qui est une méditation, à sa manière, sur les modes de des chrétiens. Un lecture pour entrer en carême.

I. Je vois, Excellent Diognète, le zèle qui te pousse à t'instruire sur la religion des Chrétiens, la clarté et la précision des questions que tu poses à leur sujet : à quel Dieu s'adresse leur foi ? Quel culte lui rendent-ils ? D'où vient leur dédain unanime du monde et leur mépris de la mort ? Pourquoi ne font-ils aucun cas des dieux reconnus par les Grecs et n'observent-ils pas les superstitions judaïques ? Quel est ce grand amour qu'ils ont les uns pour les autres ? Enfin pourquoi ce peuple nouveau - ce nouveau mode de vie - n'est-il venu à l'existence que de nos jours et non plus tôt ? 2. Je te félicite de cette ardeur et je prie Dieu, de qui nous vient le don et de parler et d'entendre, qu'il m'accorde le langage le plus propre à te rendre meilleur, toi qui m'écoutes, et qu'il te donne de m'écouter de manière à ne pas être un sujet de tristesse pour moi qui te parle.

V. Car les Chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. 2. Ils n'habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n'a rien de singulier. 3. Ce n'est pas à l'imagination ou aux rêveries d'esprits agités que leur doctrine doit sa découverte ; ils ne se font pas, comme tant d'autres, les champions d'une doctrine humaine. 4. Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. 5. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s'acquittent de tous leurs devoirs de citoyens et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. 6. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés. 7. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. 8. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. 9. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. 10. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l'emporte en perfection sur les lois. 11. Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. 12. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. 13. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent en toutes choses. 14. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. 15. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. 16. Ne faisant que le bien, ils sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, ils sont dans la joie comme s'ils naissaient à la vie. 17. Les juifs leur font la guerre comme à des étrangers ; ils sont persécutés par les Grecs et ceux qui les détestent ne sauraient dire la cause de leur haine.(…)

VI. En un mot, ce que l'âme est dans le corps, les Chrétiens le sont dans le monde. 2. L'âme est répandue dans tous les membres du corps comme les Chrétiens dans les cités du monde. 3. L'âme habite dans le corps et pourtant elle n'est pas du corps, comme les Chrétiens habitent dans le monde mais ne sont pas du monde. 4. Invisible, l'âme est retenue prisonnière dans un corps visible : ainsi les Chrétiens, on voit bien qu'ils sont dans le monde, mais le culte qu'ils rendent à Dieu demeure invisible. 5. La chair déteste l'âme et lui fait la guerre, sans en avoir reçu de tort, parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs : de même le monde déteste les Chrétiens qui ne lui font aucun tort, parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs. 6. L'âme aime cette chair qui la déteste, et ses membres, comme les Chrétiens aiment ceux qui les détestent. 7. L'âme est enfermée dans le corps : c'est elle pourtant qui maintient le corps ; les Chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde : ce sont eux pourtant qui maintiennent le monde. 8. Immortelle, l'âme habite une tente mortelle : ainsi les Chrétiens campent dans le corruptible, en attendant l'incorruptibilité céleste. 9. L'âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif : persécutés, les Chrétiens de jour en jour se multiplient toujours plus. 10. Si noble est le poste que Dieu leur a assigné, qu'il ne leur est pas permis de déserter.(…)

X. Si toi aussi tu désires ardemment cette foi et si tu l'embrasses, tu commenceras à connaître le Père. 2. Car Dieu a aimé les hommes : pour eux il a créé le monde ; il leur a soumis tout ce qui est sur la terre ; il leur a donné la raison et l'intelligence ; à eux seuls il a permis d'élever les regards vers le ciel ; il les a formés à son image ; il leur a envoyé son Fils unique ; il leur a promis le royaume des cieux qu'il donnera à ceux qui l'auront aimé. 3. Et quand tu l'auras connu, quelle joie, songes-y, remplira ton coeur ! Combien tu aimeras celui qui t'a ainsi aimé le premier 4. En l'aimant, tu seras un imitateur de sa bonté, et ne t'étonne pas qu'un homme puisse devenir un imitateur de Dieu : il le peut, Dieu le voulant 5. Tyranniser son prochain, vouloir l'emporter sur les plus faibles, être riche, user de violence à l'égard des inférieurs, là n'est pas le bonheur et ce n'est pas ainsi qu'on peut imiter Dieu ; bien au contraire, ces actes sont étrangers à la majesté divine. 6. Mais celui qui prend sur soi le fardeau de son prochain et qui, dans le domaine où il a quelque supériorité, veut en faire bénéficier un autre moins fortuné, celui qui donne libéralement à ceux qui en ont besoin les biens qu'il détient pour les avoir reçus de Dieu, devenant ainsi un dieu pour ceux qui les reçoivent, celui-là est un imitateur de Dieu. 7. Alors, quoique séjournant sur la terre, tu contempleras Dieu régnant dans la cité céleste, tu commenceras à parler des mystères de Dieu alors tu aimeras et admireras ceux qui sont torturés parce qu'ils ne veulent pas renier Dieu ; alors tu condamneras l'imposture et l'égarement du monde quand tu connaîtras ce qu'est vraiment vivre, quand tu mépriseras ce qu'ici-bas on appelle la mort, quand tu redouteras la véritable mort, réservée à ceux qui seront condamnés au feu éternel, châtiment définitif de ceux qui lui auront été livrés. 8. Alors tu admireras ceux qui endurent le feu d'ici pour la justice et tu les proclameras bienheureux, quand tu auras appris à connaître cet autre feu…



Jean-Paul II vs société de consommation

Extrait du Message pour la journée mondiale de la paix du 1er janvier 1993, mais toujours d'actualité. Le reste du message est en ligne ici.

L'esprit de pauvreté, source de paix

La population des pays industrialisés est aujourd'hui dominée par une course effrénée vers la possession des biens matériels. La société de consommation fait grandir encore le fossé qui sépare les riches des pauvres, et la recherche excessive du bien-être risque d'empêcher de voir les besoins d'autrui. Pour promouvoir le bien-être social, culturel, spirituel et aussi économique de chaque membre de la société, il est donc indispensable de mettre un frein à la consommation démesurée des biens terrestres et de résister à l'attirance des besoins artificiels. La modération et la simplicité doivent devenir les critères de notre vie quotidienne. La quantité de biens consommés par une très petite fraction de la population mondiale produit une demande excessive par rapport aux ressources disponibles. La réduction de la demande constitue un premier pas pour rendre la pauvreté moins pesante, si elle s'accompagne d'efforts efficaces pour assurer une juste distribution des richesses mondiales.

L'Evangile, dans cette perspective, invite les croyants à ne pas amasser les biens de ce monde qui disparaîtra: «Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel» (Mt 6, 19-20). C'est là un devoir inscrit dans la vocation chrétienne, tout comme le devoir de travailler à éteindre la pauvreté; c'est aussi un moyen efficace pour atteindre ce but.

La pauvreté évangélique est bien différente de la pauvreté économique et sociale. Alors que celle-ci a un caractère impitoyable et souvent dramatique, et qu'elle est subie comme une violence, la pauvreté évangélique est choisie librement par la personne qui veut ainsi répondre à l'avertissement du Christ: «Quiconque parmi vous ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple» (Lc 14, 33).

Cette pauvreté évangélique est une source de paix, car, grâce à elle, la personne peut vivre un juste rapport avec Dieu, avec les autres et avec le monde créé. L'existence de celui qui se place dans cette optique devient ainsi un témoignage de la dépendance absolue de l'humanité vis-à-vis de Dieu qui aime toutes les créatures, et les biens matériels sont reconnus pour ce qu'ils sont: un don de Dieu pour le bien de tous.

La pauvreté évangélique transforme ceux qui l'accueillent. Ils ne peuvent rester indifférents à la souffrance des malheureux; ils se sentent, au contraire, poussés à partager activement avec Dieu l'amour préférentiel pour les pauvres (cf. Encycl. Sollicitudo rei socialis, n. 42). Ces pauvres selon l'Evangile sont prêts à sacrifier leurs biens et leurs personnes pour que d'autres puissent vivre. Leur unique désir est de vivre en paix avec tous, en offrant aux autres le don de la paix de Jésus (cf. Jn 14, 27).

Par sa vie et ses paroles, le divin Maître nous a enseigné les exigences caractéristiques de cette pauvreté, qui conduit à la liberté véritable. «Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave» (Ph 2, 6-7). Il naquit dans la pauvreté; dès son enfance, il fut obligé de s'exiler avec sa famille pour échapper à la cruauté d'Hérode; il vécut comme un homme qui «n'a pas où reposer la tête» (Mt 8, 20). Il fut accusé d'être «un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs» (Mt 11, 19) et il subit la mort réservée aux criminels. Il appela les pauvres «bienheureux» et leur donna l'assurance que le Royaume de Dieu était à eux (cf. Lc 6, 20). Il rappela aux riches que les séductions de la richesse étouffent la Parole (cf. Mt 13, 22) et qu'il leur est difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu (cf. Mc 10, 25).

L'exemple du Christ, ainsi que sa parole, est une norme pour les chrétiens. Nous savons que tous, sans distinction, nous serons jugés au jour du Jugement universel sur notre amour pour nos frères. Dans l'amour effectivement vécu, nous découvrirons ce jour-là que nous avions réellement rencontré le Christ, même sans l'avoir d'abord reconnu de manière explicite (cf. Mt 25, 35-37).

Jean-Paul II - Le 1er janvier 1993 -

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/messages/peace/documents/hf_jp-ii_mes_08121992_xxvi-world-day-for-peace_fr.html

Où est-ce que j'ai trouvé tout cela?
http://caelumetterra.hautetfort.com/texte/

donderdag 20 december 2012

Dans le Financial Times...

Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Telle fut la réponse de Jésus, à qui on avait demandé ce qu'il pensait du paiement des impôts. Il s'agissait d'une question piège car on voulait le forcer à prendre parti dans le débat politique sur la domination romaine qui agitait Israël. Mais, au-delà de ceci, ce qui était en jeu était de savoir si Jésus était vraiment le Messie attendu, qui se serait opposé aux romains. La question avait été calculée pour l'impliquer ou bien le dénoncer comme une menace pour le régime, ou comme un imposteur. La réponse de Jésus plaça habilement la question à un autre niveau, mettant en garde à la fois contre une politisation de la religion et la divinisation du pouvoir temporel, ainsi que le la recherche inlassable de la richesse. Ses auditeurs devaient comprendre que le Messie n'était pas César, et que César n'était pas Dieu. Le royaume de Dieu que Jésus était venu établir était d'une toute autre dimension. Comme il répondit à Ponce Pilate, son royaume n'était pas de ce monde.

Le récit de Noël fourni par le Nouveau Testament a pour but de transmettre un message similaire. Jésus est né au cours d'un recensement général, ordonné par Auguste, l'empereur connu pour avoir garanti la Pax Romana aux pays soumis à la Rome. Pourtant, né dans un lieu inconnu et lointain de l'empire, allait offrir au monde une paix beaucoup plus grande, vraiment universelle par ses objectifs et dépassant les limites de l'espace et du temps. Jésus est présenté comme l'héritier du roi David, mais la libération qu'il a apporté à son peuple n'était pas de tenir à distance les armées ennemies, mais de vaincre à jamais le péché et la mort. La naissance du Christ nous invite à repenser nos priorités, nos valeurs, notre mode de vie. Si Noël est certainement un moment de grande joie, c'est aussi l'occasion d'une réflexion profonde, ou plutôt d'un examen de conscience. A la fin d'une année de difficultés économiques pour beaucoup, que pouvons-nous apprendre de l'humilité, de la pauvreté, de la simplicité de la crèche? Noël peut être une occasion d'apprend à lire l'Evangile, de connaître Jésus non seulement comme l'enfant de la crèche, mais comme celui dans lequel nous reconnaissons Dieu fait homme. C'est dans l'Evangile que les chrétiens puisent pour leur vie quotidienne et pour leur implication dans les affaires du monde, que ce soit au parlement ou bien dans un marché boursier. Les chrétiens ne doivent pas fuir le monde mais s'y engager, et leur implication en politique et dans l'économie devrait transcender toutes les formes de l'idéologie.

Les chrétiens luttent contre la pauvreté parce qu'ils reconnaissent la dignité suprême de tout être humain, créé à l'image de Dieu et destiné la vie éternelle. Ils oeuvrent pour un partage équitable des ressources car, gardiens de la création de Dieu, ils ont le devoir de prendre soin des plus faibles et des plus vulnérables. Les chrétiens sont opposés à la cupidité et à l'exploitation, avec la croyance selon laquelle la générosité et l'amour désintéressé, enseigné et vécu par Jésus de Nazareth, sont le chemin qui mène à la plénitude de vie. La foi chrétienne en la destinée transcendante de chaque être humain implique l'urgence de la tâche de promouvoir la paix et la justice pour tous. Pour que ces objectifs soient largement partagés, une fructueuse collaboration est nécessaire entre les chrétiens et les non chrétiens. Même s'ils rendent à César que ce qui lui est à dû, et rien de ce qui appartient à Dieu, les chrétiens ont parfois été incapables d'accéder aux demandes de César. Du culte de l'empereur de la Rome antique aux régimes totalitaires du XX siècle, César a essayé de prendre la place de Dieu. Et lorsque les chrétiens refusent de se prosterner devant les idoles de notre époque, ce n'est pas parce qu'ils ont des vues dépassées du monde, mais parce qu'ils sont libres de toute idéologie. Animés par une vision noble de la destinée humaine, ils ne peuvent transiger avec tout ce qui pourrait y porter atteinte. En Italie, de nombreuses crèches sont ornées de de ruines romaines qui rappellent que la naissance de l'Enfant Jésus marque la fin de l'ordre ancien, le monde païen, dans lequel les revendications de César semblaient impossible à contester. Maintenant, il y a un nouveau roi, qui ne met pas sa confiance dans la force des armes, mais dans la puissance de l'amour. Il apporte l'espérance à tous ceux qui vivent en marge de la société. Il apporte de l'espoir à ceux qui sont victimes d'un monde précaire. De la crèche, le Christ nous appelle à vivre comme des citoyens de son royaume céleste, un royaume que toutes les personnes de bonne volonté peuvent aider à construire ici sur terre". Benoît XVI


Dans "Le Salon Beige", ce 20 décembre 2012.


Et aussi dans Le Figaro:

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/12/20/01016-20121220ARTFIG00478-le-pape-ecrit-sur-la-pauvrete-dans-le-financial-times.php


Dans une tribune originale, Benoît XVI encourage les chrétiens à s'engager dans le monde.

«L'auteur est l'évêque de Rome.» La note en bas de page du texte que signe Benoît XVI dans le Financial Times du 20 décembre est on ne peut plus neutre, il en va tout autrement du contenu de cette tribune.

Cette méditation sur Noël débute par une citation du Christ: «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.» Le pape théologien y observe que Jésus répondait là à une question qui lui avait été posée pour «le contraindre à prendre position dans le débat politique». La réponse du Christ, commente Benoît XVI, «pose habilement le problème à un niveau supérieur». Elle met en garde contre «la politisation de la religion» mais aussi contre «la déification du pouvoir temporel» et «l'insatiable recherche de la richesse».

Évoquant Noël, le Pape continue: «La naissance du Christ nous conduit à réévaluer nos priorités, nos valeurs, notre mode de vie.» Ce temps doit provoquer un «examen de conscience» dont il situe clairement la problématique pour 2012: «À la fin d'une année qui a signifié pour beaucoup des privations économiques, que pouvons-nous apprendre de l'humilité, de la pauvreté, de la simplicité de la scène de la crèche?»

«Les chrétiens ne devraient pas fuir le monde»

Il lance alors un appel à l'action pour les croyants: «Les chrétiens trouvent dans l'Évangile la source d'inspiration pour la vie quotidienne et pour leur engagement dans les affaires du monde - que cela soit au parlement ou à la bourse. Les chrétiens ne devraient pas fuir le monde, au contraire, ils devraient s'y engager. Mais leur engagement dans la politique et dans l'économie devrait transcender toute forme d'idéologie.»

Le chef de l'Église catholique énumère ensuite ce qui pourrait être le programme des chrétiens: «combattre la pauvreté» ; la «dignité suprême de tout être humain» ; «la distribution égale des ressources de la terre» ; «prendre soin des plus pauvres et des plus vulnérables» ; «s'opposer à l'avidité et à l'exploitation convaincus que la générosité et un amour qui s'oublie soi-même (…) sont les voies qui conduisent à la plénitude de la vie».

En conclusion, Benoît XVI, appelle à une «collaboration fructueuse entre les chrétiens et les autres». Et il explique pourquoi les chrétiens s'opposent parfois à l'esprit du monde comme ils l'ont fait «contre le culte de l'empereur romain» ou contre «les régimes totalitaires»: «Quand les chrétiens refusent de s'incliner devant les faux dieux de notre temps, ce n'est pas parce qu'ils ont une vision dépassée du monde. Au contraire, c'est parce qu'ils se sont libérés des liens de l'idéologie et qu'ils sont animés par une vision tellement noble de la destinée humaine qu'ils ne peuvent pas accepter des compromis qui sapent cette vision.»

Dans une courte note, le Vatican a expliqué jeudi matin que cet article venait d'une demande formulée par le Financial Times à l'occasion de Noël. Elle a été «volontiers acceptée» par Benoît XVI. Il a déjà donné, dans le passé, une interview à la BBC avant son voyage en Angleterre, ou encore à la RAI, la télévision italienne. Mais jamais, effectivement, de tribune dans les pages opinions d'un quotidien. L'idée, insiste le Vatican, est de «parler de Jésus et son message à un ample auditoire».


Avez-vous remarqué?...

Nous sommes le 20-12-2012.

Et si cela vous intéresse:

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89vangile_selon_Luc

http://bible.catholique.org/evangile-selon-saint-luc/3255-chapitre-16

Lucas 16: Rijkdom en gerechtigheid

Toujours au chapitre Europe...

Pourquoi est-ce que je fais tout cela? Pour comprendre tout simplement, avec une perpective hollandaise très intéressante, ce qu'on entend par "polycrisis".
Et pour travailler des sujets tout aussi intéressants.


Frits Bolkestein in http://www.historischnieuwsblad.nl/nl/artikel/5872/frits-bolkestein-blikt-terug-op-een-kwart-eeuw-nederlandse-politiek.html

U bent niet bevreesd voor de macht van multinationals?

`Macht zit niet bij grote bedrijven, maar bij kleine verbanden. Bij de bakker op de hoek die zijn personeel terroriseert, of in het gezin. Tegen monopolisme van multinationals kunnen we ons via mededingingsautoriteiten verzetten.'

Dans un autre chapitre, quoique...

Je lis dans le Katholiek Nieuwsblad du 14 décembre 2012 à la page 7:

Eurocrisis is "polycrisis"
In alweer een nieuwe Europese top worden alweer nieuwe vergaande maatregelen genomen ter bestrijding van de eurocrisis. En alweer liggen vitale nationale belangen daarbij in de waagschaal...

[...]

De uitkomst van het beraad kan meegenomen worden op de Europese Raad aan het einde van deze week. de verzamelde regeringsleiders moeten vandaag in Brussel tot een besluit komen over de toekomst van de Economische en Monetaire Unie. "Maar daarbij zal de Europese Unie als zodanig ook aan bod komen", waarschuwen Frits Bolkestein (VVD) en Arie van der Hek (PvdA), die beide goed in Brussel zijn ingevoerd. "Het is hierbij zaak op te letten want er veel op het spel", aldus de beide oud-politici...

De hamvraag is of het vanuit een oogpunt van nationaal belang verstandig is mee te hollen in wat hoe langer hoe meer een permanente Europese vlucht naar voren likt. De eurocrisis is een onoverzichtelijke "polycrisis"erkende Claude Juncker, aliss "mr. Euro"(1), deze week. Men probeert die te bezweren door nóg meer regulering, toezicht en integratie van de eurolanden, maar dat kan evengeod het recept zijn voor een nog grotere crisis. Thierry Baudet (1983)(très à la mode ces derniers temps et même assez étonnant vu son jeune âge))(2) pleitte onlangs voor precies de tegenovergesteld richting: een ontvlechting van de muntunie," zodat Europe monetair weer kan adenhalen.

In de deze week voorgestelde maatregelen sitten echter ook serieuze democratische soevereiniteitsrisico's. Het geïntegreerde financiële kader dat de EU onder leiding van Herman van Rompuy nastreeft, behelst voorafgaand toezicht op de jaarlijkse nationale begroting. Bolkestein (1933) en Van der Hek (1938) wijzen erop dat dit kan botsen met het budgetrecht van het nationale parlement, het recht wijzigingen van de rijkbegroting goed of af te keuren. Ook andere maatregelen, zoals Van Rompuys voorstel nationale overheden contracten te laten sluiten, dient aan de orde te zijn voor landen die HUN ZAKEN OP ORDE HEBBEN (je souligne). De EU lijkt er echter op uit te zijn regeringen via een "sluipend proces", aldus Bolkestein en Van der Hek, hoe dan ookin een gareel te spinnen dat op gespannen voet staat met het nationaal belang.

De komende bankenunie moet leiden tot een depositogarantiestelsel voor het hetle eurogebied. Dat betekent dat Nederlandse banken bijvoorbeeld zouden moeten opdraaien voor de faillissementen van Spaanse. Dat is "zeker in de huidige omstandigheden zeer ongewenst,"aldus Bolkestein en Van der Hek, die herinneren aan het voornemen van minister-president Rutte om aan Brussel afgestane bevoegdheden juist weer terug naar Den Haag te halen. Een dergelijk streven staat haaks op de eur-ideologie, die ook biennen Rutte's eigen regering aan de orde is [...]

(1) En son temps, c'et ainsi qu'on avait surnommé Wim Duisenberg.
http://www.ceesvanlotringen.nl/producties/boeken/12-mister-euro-biografie-van-wim-duisenberg-2003.html

(2)http://nl.wikipedia.org/wiki/Thierry_Baudet


Qui peut arriver à comprendre le jeu de la politique ici? D'anciens politiques sont apparemment toujours à la manoeuvre, Mark Rutte disait l'autre jour qu'il écoute toujours Frits Bolkestein, ce dernier se mêlant apparemment toujours de politique sans avoir peur de faire dans le cynisme ou la contradiction... Bref, difficile de comprendre qui dirige réellement et détient véritablement les ficelles de la politique européenne. Comme Valéry Giscard d'Estaing le mentionnait dans une interview au Monde en Juin dernier, il est question d'une petite élite à Bruxelles. Est-ce que M. Bolkestein n'en a pas fait partie par hasard? Et M. Giscard d'Estaing lui-même? Nous tournons autour du pot. Et nous sommes en définitive toujours au chapitre qui est responsable de quoi?

P.S: Nederlandse Mededingingsautoriteit:

http://nl.wikipedia.org/wiki/Nederlandse_Mededingingsautoriteit

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_autorit%C3%A9s_de_concurrence

http://fr.wikipedia.org/wiki/Direction_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_la_concurrence,_de_la_consommation_et_de_la_r%C3%A9pression_des_fraudes

http://www.nma.nl/wet__en_regelgeving/default.aspx

http://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence

http://nl.wikipedia.org/wiki/Mededinging

http://nl.wikipedia.org/wiki/Lijst_van_Nederlandse_eurocommissarissen