donderdag 5 juni 2014

Villes et transition énergétique...

Bi-mensuel BIOSPHERE-INFO n° 331 (1er au 15 juin 2014)
Totnes Transition à Angoulême
bulletin à faire circuler sans modération

Le plus intéressant de l’expérience de Totnes, modèle de ville en transition, n’est pas sa réalité présente : il n’y a pas encore de plan de descente énergétique et madame le maire de cette petite ville de 8000 habitants n’a pas trop conscience de ce que veut dire « résilience ». Mais c’est un concept viral, qui a vocation à se propager dans le monde entier. En effet le constat pour cette ville anglaise est le même que pour les villes de cette planète, nous allons tous être soumis aux terribles jumeaux de l’hydrocarbure : changement climatique et pic pétrolier. Rob Hopkins, à l’origine de l’expérience de Totnes, appelle « Intervalle du pétrole » le bref interlude de 200 ans où nous aurons extrait du sol la totalité de cette extraordinaire substance et l’aurons brûlée. Le changement climatique nous dit que nous devrions changer, tandis que le pic pétrolier nous dit que nous allons être forcés de changer.
Les communautés locales sont les mieux à même de se pencher sur la façon dont la contraction énergétique et économique se manifestera dans telle région, telle ville et tel village et de savoir comment y résister. C’est pourquoi la ville d’Angoulême en France a voulu suivre le même chemin que Totnes. J’ai personnellement initié ou participé à la totalité de ce qui suit.
Michel Sourrouille

[...]

Conclusion partielle
« Le niveau idéal pour une Initiative de Transition est celui que vous sentez pouvoir influencer. » (Rob Hopkins)
« Nous apprenons à faire quelque chose en le faisant. Il n’y a pas d’autre façon. » (Rob Hopkins)

Documentation annexe
Plate-forme d’action : pour élaborer sur Angoulême une communauté de résilience
La commission énergie de Charente Nature a constitué début 2011 un groupe de pilotage pour élaborer un plan de descente énergétique local au niveau du territoire angoumoisin. Voici quelque indications pour mieux comprendre notre action.
présentation
Depuis 1972, le rapport du club de Rome a dénoncé la course à la croissance en démontrant les limites de la planète. Depuis 1974 et le premier choc pétrolier, nous savons que notre civilisation dépend du pétrole. Depuis 1990 et le premier rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), nous savons que l’humanité va faire face à un réchauffement climatique. Nous savons aussi de façon scientifique que le choc des hydrocarbures n’est qu’une partie des dégradations écologiques qui menacent nos sociétés. Comment agir efficacement ? L’échec des conférences internationales et les inerties gouvernementales montre que cette voie est trop lente. Pratiquer à l’échelle personnelle la simplicité volontaire semble nécessaire mais insuffisant. Ce qui nous semble le plus pragmatique, c’est d’agir directement au sein de sa communauté d’appartenance pour en restaurer la résilience, la capacité de résister aux chocs.
Ce paradigme ou modèle de référence porte des noms différents : Communautés intentionnelles ou Ecovillages ou Agenda 21 local ou Towns transition ou Plan climat ou Cités jardins ou communautés de résilience … La profusion des termes montre la richesse de cette alternative à l’ère des combustibles fossiles. Il ne s’agit pas d’une nouvelle théorisation, mais d’une pratique applicable au Nord comme au Sud, par les gens de droite comme par les gens de gauche, par les urbains et les paysans, par les chefs d’entreprise et par les travailleurs. Tout le monde est concerné puisqu’il s’agit de rendre notre avenir durable.
1) notre objectif : instaurer un territoire de résilience
- une démarche logique : Les jumeaux hydrocarbures (pic pétrolier et réchauffement climatique) nous imposent une descente énergétique. Il ne s’agit pas de catastrophisme, mais d’une réalité. Le meilleur moyen est de tendre localement à l’autonomie alimentaire et énergétique. Seule l’énergie renouvelable est durable.
- une démarche non idéologique : il y a un intérêt commun à adopter une telle voie, quelle que soit l’appartenance politique des habitants d’un territoire. Agir ensemble sur son territoire implique décentralisation en acte, mais aussi soutien de l’Etat à ce mouvement.
- une démarche pragmatique : le territoire doit élaborer un plan d’action de descente énergétique (Pade), ce qui peut rejoindre des pratiques locales existantes (plan climat local, AMAP, SEL, MAB, Velocity, point info-énergie, jardins partagés…). Il s’agit d’instaurer une dynamique collective.
2) un changement technique : usage de techniques douces
- doux à la nature : application du principe du berceau au berceau, c’est-à-dire un nouveau modèle économique où la notion même de déchets est bannie au profit de cycles fermés. Il faut suivre l’exemple de la nature qui opère selon un métabolisme au sein duquel le déchet n'existe pas.
- doux à la société : utilisation d’une spécialisation limitée et d’appareillages simplifié ; renouveau de la paysannerie et de l’artisanat ; principe de coopération et non de concurrence.
- doux politiquement : il s’agit d’instaurer une démocratie locale, sachant que seul le local est durable. L’avènement d’un territoire de résilience ne peut se faire qu’avec la participation de tous.
3) un changement culturel
- limitation des besoins : les limites de la planète, qui ne se mesurent pas seulement au gaspillage des ressources fossiles, imposent une sobriété joyeuse et l’abandon du culte de la croissance.
- changement de valeurs : pour une éthique de la Terre qui combine respect de la nature (de ses cycles, etc.) et défense des intérêts des individus et des familles, des générations futures.

Recyclage
Plantation d’arbres
Approvisionnement bio
Investissement éthique
consommation Compostage local
Plantation d’arbres productifs
Procédures d’achat local
Investissements communautaires local
Monnaie locales
Chanter dans un cœur local
réciprocité

Trois ouvrages de référence sur les communautés de résilience :

2006 Les Ecovillages de Jonathan Dawson
2010 Manuel de transition de Rob Hopkins
2011 comment sortir de la société de consommation (World Watch Institute)

Site Internet des Territoires de Transition

http://www.transitionfrance.fr/

Avec:

Le CEJ (Center for Earth Jurisprudence) tente de former des avocats qui soient aptes à traiter le problème de la régulation de l’attitude humaine au sein d’une communauté terrienne hautement interdépendante. Faire accepter cette idée de l’interdépendance dans un monde où la consommation est omniprésente constitue un véritable défi, surtout vis-à-vis des entreprises et des personnes qui ont intérêt à entretenir l’exploitation actuelle. Mais à l’occasion d’un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU en avril 2009, le président bolivien Evo Morales a appelé de ses vœux une Déclaration universelle des droits de la nature. L’ampleur de l’adoption de ce genre d’approche sera déterminante dans la place que prendra une gouvernance écocentrée.

http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2738:transition-totnes-a-angouleme&catid=109&Itemid=96

P.s: Les protections de la jeunesse, des familles et de l'environnement iraient ensemble. Pour une protection de l'humain et de la nature;) et la Technique au service des communautés, des hommes, des femmes et de la jeunesse, de l'environnement.



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