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Les loisirs
Les jeunes PJJ ont des loisirs diversifiés et toutes les activités juvéniles habituelles (sorties
avec les copains, cinéma, lecture, sport, fréquentation des boîtes de nuit et des cafés, jeux vidéo,
télévision...) sont pratiquées.
Parmi les activités, pratiquées fréquemment par près d'un jeune sur deux, figurent :
Pour les garçons : les sorties avec des copains (83% sortent souvent avec des copains), les
jeux vidéo (70% jouent au moins deux heures par jour), le sport (50% en font), la télévision
(43% la regardent au moins deux heures par jour), le cinéma (41% y vont assez souvent ou
très souvent). Par ailleurs, 41% partent assez souvent ou très souvent en vacances…
Pour les filles : les sorties avec des copains viennent aussi en tête, même si 75% des filles
sortent souvent (contre 83% des garçons, p<0.01), suivi des jeux vidéo (64% jouent au
moins deux heures par jour, pas de différence significative avec les garçons) et des sorties
au café. Ces sorties au café sont plus fréquentes chez les filles que chez les garçons (41%
des filles y vont assez souvent ou souvent, contre 28% des garçons, p<0.001). On note que
les filles sont nettement moins nombreuses à regarder la télévision (14% la regardent au
moins deux heures par jour contre 43% des garçons, p<0.001), à aller au cinéma (32% y
vont assez souvent ou très souvent contre 41% des garçons, p<0.001), à partir en vacances
(seulement 29% sont partis contre 41% des garçons, p<0.001) et surtout moins nombreuses
à faire du sport (23% contre 50% des garçons, p<0.001).
Par ailleurs, certaines activités sont peu pratiquées de manière générale, comme la lecture
(27% des garçons et 32% des filles), les sorties en famille (24% des garçons, 26% des
filles) et le fait de surfer sur internet (18% des garçons et 12% des filles le font au moins
deux heures par jour).
Avec l'âge, les activités se modifient. Certaines augmentent, comme les sorties au café (passant de
16% à 14-15 ans à 32% à 18-20 ans, p<0.001), les sorties en boîte de nuit (de 11% à 38%,
p<0.001), les sorties avec les copains (de 74% à 82%, p<0.05) mais aussi la pratique sportive (de
12% à 44% p<0.001). D'autres diminuent, dont les sorties avec les parents (de 33% à 20%,
p<0.01), les départs en vacances (de 52% à 31% p<0.001) et les sorties au cinéma (de 50% à 32%,
p<0.001) .Notons que la lecture, le fait de jouer aux jeux vidéo ou de surfer sur internet restent
stables parmi les jeunes PJJ entre 14 et 20 ans.
Évolution des loisirs des jeunes PJJ 1997-2004
Les activités évoluent de la même façon pour garçons et filles. Ainsi, on constate :
- Pas d’évolution dans les sorties familiales (24% des garçons sortaient souvent en famille
en 1997 comme en 2004 ; 23% des filles sortaient souvent en famille en 1997, 26% en 2004) ou
les sorties entre pairs (83% des garçons sortaient souvent entre pairs en 1997 comme en 2004 ;
74% des filles sortaient souvent entre pairs en 1997, 75% en 2004).
- Diminution de la lecture des livres, surtout chez les filles (31% des garçons lisaient
souvent en 1997, 28% en 2004 ; 51% des filles lisaient souvent en 1997, 41% en 2004) ; de la
fréquentation des cinémas, surtout chez les garçons (47% des garçons allaient souvent au cinéma
en 1997, 41% en 2004 ; 36% des filles allaient souvent au cinéma en 1997, 32% en 2004), tout
comme de la fréquentation des cafés chez garçons et filles (38% des garçons allaient souvent au
café en 1997, 28% en 2004 ; 41% des filles allaient souvent au café en 1997, 32% en 2004,
p<0.05).
Notons que nous n’avons pas de données en 1997 concernant les jeux vidéo. Mais il est probable
qu’au vue des chiffres actuels (70% des jeunes y jouent au moins deux heures par jour), cette
activité s’est nettement accrue, au détriment de la lecture, du cinéma et de la fréquentation des
cafés.
Reste une évolution différente selon l’âge
Parmi les 14-15 ans, on constate surtout une diminution des sorties et de la lecture (80% sortaient
souvent entre pairs en 1997, ils ne sont plus que 74% en 2004 ; 23% sortaient souvent en boîte en
1997, 11% en 2004 ; 26% allaient souvent au café en 1997, ils ne sont plus que 16% en 2004 ;
43% lisaient souvent en 1997, 33% en 2004) mais une stabilité des sorties en famille (31%
sortaient souvent en 1997, 33% en 2004), une légère augmentation des vacances (47% partaient
souvent en vacances en 1997, 52% en 2004) et des fréquentations des cinémas (44% allaient
souvent au cinéma en 1997, 50% en 2004).
Parmi les 18-20 ans, on constate au contraire une augmentation des sorties entre pairs (74%
sortaient souvent entre pairs en 1997, 82% en 2004), mais une diminution des sorties en boîte (44
% sortaient souvent en boîte en 1997, 38% en 2004), de la fréquentation des cafés (40% allaient
souvent au café en 1997, 32% en 2004), des cinémas (43% allaient souvent au cinéma en 1997,
32% en 2004) et de la lecture (34% lisaient souvent en 1997, 30% en 2004). On observe, par
contre, une stabilité des sorties en famille (18% sortaient souvent en 1997, 20% en 2004) et des
vacances (35% partaient souvent en vacances en 1997, 32% en 2004).
GARCONS
N=1083
%
FILLES
N=216
Sortir en famille
assez souvent-très souvent 24.3 26.1 ns
Sortir avec des pairs
assez souvent-très souvent 82.8 74.6**
Partir en vacances
assez souvent-très souvent 40.9 28.6***
Aller au cinéma
assez souvent-très souvent 40.8 32.2**
Lire
assez souvent-très souvent 27.4 31.8 ns
Aller au café
assez souvent-très souvent 28.1 40.5***
Sortir en boîte
assez souvent-très souvent 31.0 32.1 ns
Jouer à des jeux vidéo
2 heures/jour G/70.3 F/64.3 ns
Regarder la télévision
2 heures/jour 42.6 14.2***
Surfer sur internet
2 heures/jour G/17.6 F/12.3*
Faire du sport en dehors de l’école
au cours de l’année
50.3 22.7***
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Inserm
MINISTERE DE LA JUSTICE
DIRECTION DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE
Institut national
de la santé et de la recherche médicale
Unité 669 : Troubles du comportement
alimentaire de l’adolescent
Équipe : Epidémiologie psychiatrique
de l’enfant et de l’adolescent : M.CHOQUET
SANTE DES 14-20 ANS
de la PROTECTION JUDICIAIRE DE LA
JEUNESSE (Secteur Public)
SEPT ANS APRÈS
Marie CHOQUET, Christine HASSLER,
Delphine MORIN
INSERM U 669
Avec la participation de
Dominique CAZIER, Dominique DRAY,
Luc-Henry CHOQUET, Laurent GOISLARD, Jocelyne GROUSSET
Bureau des méthodes de l'action éducative
Direction de la protection judiciaire de la jeunesse
10/10/2005
http://www.inserm.fr/thematiques/sante-publique/rapports-publiés.
Ce blog s'intéresse à la protection de la jeunesse face à l'électronique dans une perspective européenne. Étant donné que la jeunesse pourrait être trop eXposée ou avoir été abandonnée à des dérives en tous genres, se propageant via l'électronique en particulier (voir les billets précédents et faire des recherches sur ce blog), ce lien est mis en ligne pour ceuX et celles qui s'intéressent à la problématique et qui souhaiteraient faire quelques petites recherches de par euX-mêmes. Ici, on travaille au niveau international. Les Américains lisent. Avec l'impact du schadelijk media aanbod comme fil conducteur dans cette étude. Est-on lu en Finlande aussi? Il s'agit de comprendre les responsabilités des différentes parties prenantes dans le domaine de la protection des mineurs, en particulier. De les inviter à venir discuter, si problème il y a, à La Haye sur les thèmes suivants: Qui pour contrôler les médias et l'électronique? Qui pour protéger la société et les plus vulnérables, en tout cas la jeunesse? Les parents sont évidemment responsables, ils seront invités. Qu'a-t-on fait de la co-régulation préconisée dans des rapports et dont on a bien souligné l'importance?
Pourquoi un rapport de l'Inserm? Tout simplement parce que l'âne lit Le Monde . Il en profite pour le remercier. Ici, un travail de transmission est mis en ligne. Devoir de transmission. Voir l'article suivant très intéressant:
André Syrota, PDG de l'Inserm, et Philippe Lazar, ex-directeur général, appelent à généraliser l'eXpertise "collégiale"et à développer des coopérations interinstitutionnelles pour accompagner les politiques de santé publique
Expertise collective et alliances face auX défis sanitaires.
Dans Le Monde - Science & Médecine - du 3 avril 2014.
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