Je reprends
un peu ce que j’écrivais, le 11 juin
dernier, dans un commentaire, sur le qui est responsable de quoi ?
Cette question se pose et se repose et n’a pas encore trouvé de réponse. L’écriture permet de s’aventurer dans une
ébauche de réflexion sur le sujet.
Sommes-nous tous responsables ? Ce serait
un peu trop facile de répondre par l’affirmative: il y a, qu’on le veuille ou non, des responsables. Le mot responsable a sa
signification et son importance, surtout depuis que ce mot est devenu, dans la
pensée collective contemporaine, étroitement lié à celui
de rémunération. Un responsable est récompensé pour le travail accompli. Une
carrière, telle qu’on l’entend depuis quelques décennies, ne se définit qu’EN ces termes. Et c’est sans doute une
erreur, même s’il est vrai et
jusqu’à présent largement accepté, que les responsables puissent être les
personnes les mieux rémunérées dans la hiérarchie des sociétés…. Un responsable
gagne plus que les employés qui ne sont pas des responsables, le sommet ne se confond pas avec le reste ni
avec la base, que l’on peut appeler, selon le contexte, des sujets... Une vérité de la palisse. Celui
qui est responsable, je veux dire dans une constitution, dans la vie publique, dans le monde du travail, est
en général bien, très bien rémunéré, et ce, me direz-vous, en toute logique... Soit, tant
que le bon sens et un esprit de modération règnent, il ne devrait pas y avoir
matière à polémiquer. La réflexion est même la bienvenue, la controverse aussi. En fait, il s’agit juste
de remettre un peu les points sur les i
dans un monde où beaucoup tendraient à se dire responsable et à en accepter la fonction sans toutefois se devoir en subir les contraintes… L’essentiel étant d’être reconnu en tant que tel et de ce fait en droit d’en attendre une (bonne)
contrepartie, banalement appelée récompense, bien méritée somme toute…. Bonus, compensations, salaires, rétributions,
allocations diverses pour bons et loyaux
services. Les « services rendus »
sont en effet vivement encouragés par la société, reconnus et largement récompensés, hélas, bien trop souvent peut-être, sans rapport avec le
véritable travail accompli. Et si nous parlions de la valeur travail? Il y a de la démesure dans l’air. L’appât du gain a été encouragé et stimulé. Le travail aussi. Trop. Qui est responsable ? Premier problème.
J’en
reviens donc à ce mot de RESPONSABLE. Le dictionnaire dit :
Qui doit accepter et subir les conséquences de ses actes, en répondre.
Qui doit (de par la loi) réparer les dommages qu’il a causés par sa faute. Être civilement, pénalement responsable.
Qui doit rendre compte de sa politique -> responsabilité
Qui doit, en vertu de la morale admise, rendre compte de ses actes ou de ceux d’autrui -> comptable, garant.
Chargé de, en tant que chef qui prend des décisions.
Personne qui prend les décisions dans une organisation -> dirigeant
Qui est la cause, la raison suffisante de.
Raisonnable, réfléchi, sérieux.
Qui doit accepter et subir les conséquences de ses actes, en répondre.
Qui doit (de par la loi) réparer les dommages qu’il a causés par sa faute. Être civilement, pénalement responsable.
Qui doit rendre compte de sa politique -> responsabilité
Qui doit, en vertu de la morale admise, rendre compte de ses actes ou de ceux d’autrui -> comptable, garant.
Chargé de, en tant que chef qui prend des décisions.
Personne qui prend les décisions dans une organisation -> dirigeant
Qui est la cause, la raison suffisante de.
Raisonnable, réfléchi, sérieux.
Être responsable. Où s’ouvre tout un champ de réflexion nous permettant de nous replonger, le temps de la
réflexion, dans un passé pas si lointain,
une époque où les responsables - pour beaucoup partis à la retraite - cherchaient ou commençaient à se faire une place… Notre société est la résultante de cette prise de responsabilités, des agissements, actes et décisions prises par cette élite de responsables. Nous
sommes aujourd’hui en 2012, et la
question qui se pose de plus en plus clairement et urgemment est de savoir qui est responsable
de la forme et de la direction qu’a prises la société dans laquelle nous vivons ? Nous nous
tournons en premier lieu vers les politiques d’hier et d’aujourd’hui bien
sûr, sans oublier le cercle fermé des décideurs et dirigeants, il y a quelques penseurs aussi à ne pas
oublier. Bref, nous parlons de l’élite, des élites et de leur collusion et ce,
à un niveau international. A partir de la fin des années 70, tout ce monde se
mettait en place. Lorsque je vois ou lis ce que certain(e)s font ou disent aujourd’hui, on ne peut qu’être dubitatif
quant au véritable sens des mots responsable et élites. Car il y a le monde des médias aussi à ne
pas oublier...
Ici, est-il
par exemple normal qu’une reine ne soit pas reconnue responsable par la
Constitution du pays ? Peut-on être reine, avec beaucoup de privilèges et
de prérogatives, sans être responsable ?…
Comment accepter cela au XXIème siècle ? Au pays de la
libre conscience, de la liberté d’expression, de la tolérance, de l'égalité, nous avons à
faire à des paradoxes et contradictions
grandissants. Où sont les véritables intellectuels dont le travail consiste à
rechercher la vérité et la justice ? Il est temps de poser clairement les questions suivantes : qui
dirige quoi, qui est responsable de quoi ? Une reine, "Staatshoofd", pourrait faire des voyages ici et là,
rencontrer les grands de ce monde sans être pour autant tenue pour responsable…
Est-ce qu’on nous prend pour des imbéciles ? Il faudrait alors
demander à celui qui endosse - d’après la Constitution de 1848 - légalement la qualité de responsable, c’est à
dire le ministre-président en personne ce qu’il en
pense, même s’il est
démissionnaire. Quel dommage toutefois que les
derniers ministre-présidents aient pris la fâcheuse habitude de se faire
« démissionnaires » au moindre accroc … Le peuple regarde, se demande ce qu’il se
passe, ce que fait le gouvernement et essaie de comprendre. Le pays se
transforme de plus en plus en terrain confus, un terrain où les responsabilités
ne sont plus prises et où il devient de plus en plus difficile de répondre à
cette question essentielle : Qui est responsable de quoi ? Cette
question vaut bien sûr pour les agissements dans les plus hautes sphères du monde bancaire et de celui des affaires. On pourrait bien sûr s’intéresser au top des multinationales, transnationales, selon l’humeur
du jour… Que font les élites ? Ne
sont-elles pas responsables ? Où se trouvent le bon sens et le sens des responsabilités? Surtout ici. J'attends que des intellectuels me lisent. S'il savent, ils feraient bien de s'exprimer. On peut s'exprimer sur des blogs.
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