La décision judiciaire controversée prise à Luxembourg attaque le fondement même d'Internet. (...) La recherche est l'outil fondamental d'Internet, un outil de lien. On dirait que les juges n'ont pas compris comment fonctionnait Internet. Et ils doivent expliquer aussi pourquoi ils privilégient le droit à l'honneur par rapport à celui à l'information", écrit le quotidien espagnol El Mundo.
La réaction de ce journal est partagée par plusieurs titres. Ce qu'il faut comprendre, estiment-ils, c'est le fonctionnement technique d'Internet et des moteurs de recherche : la capacité de relier des contenus préexistants en les indexant et les proposant de manière ordonnée aux usagers d'après les mots clés introduits.
Google, le gardien du droit à l'oubli ?
"Google en tant que moteur de recherche ne créé ni ne détruit des contenus. Il les relie. Pourtant, on demande à Google qu'il devienne le gardien du droit à l'oubli. Au-delà de la difficulté pratique de sa mise en place, cette décision pourrait créer un antécédent limitant la liberté d'information ou d'expression", écrit El País.
Pour le britannique The Independent, cela pourrait s'avérer un moyen utile pour refaçonner notre empreinte digitale, alors que les défenseurs de la protection de l'information y voient une victoire contre les puissants géants de l'Internet. "Le principe est intéressant au niveau personnel, mais déstabilisant de manière générale. On ne peut qu'espérer que la défense du droit individuel de modifier son empreinte digitale n'empiète pas trop sur le web et filtre ainsi les informations légitimes d'intérêt public", analyse le journal.
Attention, purge !
Le portugais Público salue la décision mais évoque le même problème : "La décision de la Cour de justice est historique et à la fois insuffisante pour empêcher que les erreurs du passé présentes dans le monde virtuel ne viennent assombrir notre futur dans la vie réelle. Mais elle peut limiter les dommages." "Jusqu'à quel point la société a-t-elle le droit de connaître le passé délictueux ou illicite d'un citoyen ? Le débat reste ouvert", conclut le quotidien catalan La Vanguardia dans son éditorial.
Côté américain, les réactions au jugement de la Cour européenne de justice sont nombreuses et fortes. "Cette nouvelle décision change la donne pour les entreprises américaines", titre le quotidien USA Today. Il en résultera "des changements fondamentaux dans le domaine de la protection de la vie privée, mais aussi dans l'économie de l'information de manière générale", déclare au journal Trevor Hughes, président de l'Association internationale des experts de la protection de la vie privée.
"Le désir de permettre aux gens d'effacer des informations embarrassantes est compréhensible, mais la décision de la Cour de justice européenne pourrait fragiliser la liberté de la presse et la liberté d'expression", estime le New York Times dans son éditorial. Demander aux moteurs de recherche de supprimer des millions de liens des résultats de recherche pourrait avoir de fâcheuses conséquences. "Avec une telle purge, les Européens pourraient être moins bien informés ; les journalistes et dissidents auront peut-être plus de mal à faire entendre leur voix", écrit le journal.
Courrier international
| Nathalie Kantt 14/4/2014 viaFacebook
P.s: Que faire lorsque des géants médiatiques sont laissés un peu trop tranquille? Sanomaetcetera. Que des BIG Ones se permettent de négliger l'intégrité morale de la jeunesse, des femmes, des familles, la dignité de la personne? Que des BIG Ones travaillent un peu trop librement sans régulation adéquate? Sans Interpol qui contrôlerait un peu ici et là si des articles à caractère litigieuX ne seraient pas placés dans la presse s'adressant auX jeunes gens par eXemple. Les BIG Ones surtout, ceuX avec beaucoup de moyens et d'argent. Encore une fois, quelles responsabilités pour qui? Où se situent les responsabilités dans une société? Et les responsables bien rémunérés pour le travail pas toujours correctement fait? L'Internet et ses acteurs. Plus on est en haut, plus on a d'eXplications à donner... auX internautes, en bas. Et c'est normal après tout. Ici, ce blog souhaiterait que la Justice à la Cour européenne de justice, et internationale à La Haye, s'attaque au problème de la protection de la jeunesse face à l'électronique envahissante et intrusive. Autant dans les familles que dans les consciences. Y-aurait-il un risque de dérives sectaires? Qui contrôle quoi? Qui est responsable? Corporate Social Responsibility. C'est comme un refrain qu'on se plaît à répéter. Une ritournelle. Pourquoi les BIG Ones ne sont-ils pas correctement régulés? Pourquoi les BIG Ones ne paient-ils pas correctement leurs impôts? Quand on a beaucoup beaucoup d'argent, qu'en fait-on? On finit par tourner en rond. Mais la justice doit avoir un sens. Et elle vaut pour TOUS. Une question d'égalité bien comprise. Une question d'égalité très bien comprise. Et notre société s'est un peu basée sur les notions d'égalité, de liberté et d'entente et d'accueil. Elle a fait la leçon auX autres, maintenant elle doit être coherente envers avec elle-même. Et peut-être se faire la leçon à elle-même, c'est à dire faire son auto-critique. La postmodernité, c'est peut-être cela dans le fond: être cohérent et logique tout en comprenant d'où l'on vient. Bien comprendre les mots RESPECT et tolérance. Bien comprendre les mots de Justice et de Vérité. Mais au Vredespaleis, ces mots sont inscrits dans la grande salle. Visibles de tous.
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