Les médias contribuent largement, en retour, à amplifier les effets de la crise des valeurs. Ils sont, globalement, les premiers destructeurs de l'idée de "vérité". Leur rôle en effet n'est pas de produire ou de détenir la vérité - dans ce sens, les médias ne sont pas un nouveau "pouvoir"-, mais bien plutôt de "composer la vérité" à partir des différents points de vue qu'ils ont charge de mettre en scène. Ils jouent ainsi un rôle important dans le développement de l'idée selon laquelle il n'y a pas de vérité, mais uniquement des "points de vue".
[...]
Un autre avatar de cette médiatisation de la connaissance est la généralisation des formules "table ronde" destinées à remplacer les conférences grand public traditionnelles. [...] Le résultat est souvent pitoyable , les arguments des uns et des autres hachés menus et aucun élément de connaissance et de réflexion ne peut parvenir au public.
de Philippe Breton dans « L'utopie de la communication », 1997, p. 143-144.
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