dinsdag 7 januari 2014

Sur la technique... Il y a du Illich sur l'écran...

Quel langage employer?...

J'ai retrouvé ce papier qui s'était glissé dans la double paroi d'un sac en plastique... Je l'écris car c'est amusant quand même... Il existe des sacs en plastique à double paroi... Bon, cela peut ne pas vous intéresser mais c'est dit. Ce papier, ce manifeste plutôt, comment est-il arrivé là? C'est tout simple, il suffit de faire un petit retour sur l'année écoulée. Début septembre - et vous retrouverez sans doute des billets sur le sujet - je me suis retrouvée à Paris, où se tenaient les assises de Technologos. Tout cela fort intéressant, et j'en ai même profité pour exprimer mon point de vue. C'était sur la simplicité volontaire. Pour faire compliquer quand on peut faire simple? Cela venant à propos puisque nous étions invités à penser la technique et son rôle devenu un peu trop hégémonique dans nos vies. Comment la complexité technicienne s'est imposée dans la société. La technique, c'est faire le choix de la complication des choses. La technique, c'est compliquée. Les équations et algorithmes, statistiques et Cie, c'est parfois incompréhensibles. Et surtout, à quoi cela sert-il? Qui cela sert-il?

J'en reviens à ce manifeste qui nous annonce la couleur: "Maîtrisons-nous nos techniques ou en sommes-nous les esclaves?"

Vaste champ de réflexion, plus que nécessaire aujourd'hui en ce début 2014: La technique, mais pour faire quoi?

Et je ne vais pas perdre de temps, je vous retranscris ce qui est écrit sur ce papier. Papier -> écran. Et voilà ce que ça donne, la dactylographie a du bon ou comment pianoter sur un clavier...:

"Au fil des siècles, l'homme a conçu ses outils dans le but d'améliorer sa condition.

Or force est de constater que ceux-ci contrarient aujourd'hui sa sécurité, son confort et sa liberté bien plus qu'ils ne se mettent à leur service.

Posons-nous quelques questions.

Pourquoi, par exemple, l'homme ne sait-il pas arrêter ses centrales nucléaires lorsqu'elles échappent à son controle?

Pourquoi, dans le monde du travail, se proclame-t-il toujours "acteur" mais jamais "responsable" quand survient un accident?

Pourquoi laisse-t-il les robots-traderes faire la loi à Wall Street et sur l'ensemble de l'économie mondiale?

Pourquoi le système technicien est-il fondamentalement productiviste, donc générateur de prolétarisation et d'inégalités (quand la spéculation financière ne l'est que secondairement)?

Comment - parce qu'il ne reconnaît pas cet enchaînement caussal - l'homme occidental menace-t-il les fondements de la démocratie (ce qui fait le lit du fondamentalisme religieux) en même temps qu'il détruit l'équilibre écologique de toute sa planète?

Pourquoi cet homme, qui ne jure que par les libertés, se laisse-t-il localiser passivement par les radars, les caméras de surveillance, les systèmes GPS et autres techno brothers?

Pourquoi s'apprête-t-il à introduire des nanocapteurs (objets dits "intelligents") dans son organisme en leur donnant carte blanche?

Pourquoi confie-t-il de plus en plus de responsabilités à des automates, au point de devoir "communiquer" avec eux bientôt plus qu'avec ses semblables?

Pourquoi, via internet, cherche-t-il à "se faire des centaines d'amis" qu'il n'a jamais vus et ne verra jamais? Pourquoi y exhibe-t-il de plus en plus son intimité?

A-t-il donc quitte le terrain de l'humanité pour celui d'une post-humanité, élaborée en fonction de ses moyens, qu'il érige désormais en finalités ?

En est-il devenu, à son insu, leur "serviteur volontaire"?

Leur est-il aliéné?

Toutes ces questions, quelques citoyens se les posent régulièrement.

Ils le font sans nostalgie ni réflexe technophobe, animé seulement par un esprit critique qu'ils ont du mal à percevoir autour d'eux que ce soit dans la sphère politique ou dans les milieux intellectuels et militants.

Ils sont en revanche guides par les travaux d'une poignée d'intellectuels du XXème siècle, qu'ils jugent clairvoyants et dont il se réclament les héritiers: Hannah Arendt, Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, Günther Anders, Ivan Illich...

Nous faisons partie de ces citoyens.

A ce titre,

nous vous invitons à créer avec nous des espaces de debat public consacrés à la place de la technique dans les mentalités.

Dans l'objectif de résister à sa sacralisation et d'oeuvrer à sa démystification .[...]" (recopié à l'identique).

Pour les membres fondateurs voir le manifeste ou contacter Technologos: www.technologos.fr

Tout cela étant partager grâce à la machine, il faut bien l'admettre, nous permet de réfléchir au bon usage des nouvelles technologies qui peuvent tout aussi bien nous servir que nous asservir... au risque de mal servir... Or, dans la postmodernité, une chose essentielle à comprendre est que technique&Cie ne seront acceptables QUE et SEULEMENT QUE si elles nous servent. La techniquê&autres au service de l'humanité et de la planète. Avec les mots RESPECT et Justice en plus.

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