Sur les états d’âme et autres, une petite
réflexion :
Être sans état d’âme ( Editorial du Monde du 23
mai 2012) : « Aux Grecs de choisir. En espérant qu’ils feront le bon
choix. Sinon, l’Europe devra en tirer les conséquences. Sans état d’âme. »
Un
billet sur la politique nous permet de parler de politique. D’abord, je
voudrais signaler que les Français de l’étranger sont, pour la première fois,
invités à voter dimanche pour les législatives. La politique française se
déplace à l’étranger, les frontières se font de plus en plus discrètes.
L’Europe est une bonne chose contrairement à ce que nous disent les médias…
toujours les médias… Qui dit politique,
dit médias. Les médias deviendraient-ils aussi intéressants que la politique,
qui fait la politique, le jeu de la politique? Les médias ou les peuples ?
Question intéressante. Où nous reparlons de la collusion médias-élites-intérêts
divers et variés…
Je dis cela parce que j’ai de plus en plus
l’impression que ce sont les médias qui donnent le LA, alors que l’avis réel du
peuple semble devenir de plus en plus marginal, voire ignoré, si ce n’est
manipulé. Un exemple. On nous rebat les oreilles avec l’Islam, je lis dans le
Monde du 26 mai en gros titre dans la rubrique
« culture&idées » : « Pourquoi la phobie de l’Islam
enfle – Les mouvements d’extrême droite européens, tous en hausse, se
retrouvent sur un point : la dénonciation de l’immigration musulmane et de
l’ « invasion » du continent, alliée au spectre du terrorisme.
Enquête sur un fantasme qui gagne du terrain » . Tout est dit il s’agit
bien d’un fantasme. Vivant en Hollande, suivant les nouvelles françaises, j’ai
une petite idée de la façon dont on instrumentalise les choses, en particulier
l’Islam, l’extrême droite et l’Église. Cela s’appelle détourner l’attention des
véritables enjeux et des vrais problèmes. Car quel est le véritable
enjeu ? Pour moi - et je travaille
un peu là-dessus - une Europe unie et
solidaire de citoyens libres et égaux (mais attention au mot égalité, il faut
bien en comprendre le véritable sens, je pencherais pour le terme égalité dans
le sens ÉQUILIBRE ou COMPLÉMENTARITÉ).
On peut aussi parler de subsidiarité et d’entraide. N’avons-nous pas besoin d’une
Europe dont les élites comprennent qu’en démocratie, les intérêts des peuples
et du bien commun passent AVANT ceux de l’élite (à vous de donner un nom, des
noms, à cette élite européenne ou mondiale, encore une fois, diverse et
variée…). L’Europe a dans sa constitution tous les éléments pour faire avancer
dans le BON sens, alors pourquoi fait-elle problème ? Pourquoi plutôt nous
faire peur avec l’Islam, maltraiter maladroitement l’Église et nous mettre malhonnêtement de l’extrême
droite à toutes les sauces sur toutes les pages de journaux ? Car, de
l’extrême droite, nous n’en voulons pas ! Ni ici, ni ailleurs. Les
réponses à mon commentaire prouveront si j’ai
tort ou raison. En 2012, après un XXème siècle fratricide, nous savons
ce dont nous ne voulons pas, et même si l’on a tendance à dire que l’Histoire
se répète, elle peut en effet se répéter, mais pas dans le sens qu’on croyait
ou que le sommet voulait… L’Histoire ne s’arrête au XXème siècle, il y eu les
siècles précédents qui n’ont pas à être
pas oubliés, l’Histoire trouve ses racines dans un lointain passé que l’on
aurait tort d’ignorer. Et l’Histoire ne s’oublie pas. Un passé où l’Europe
existait déjà.
On peut
certes nous parler d’état d’âme, mais, que l’on nous rebatte ainsi, jour après
jour, les oreilles avec la question grecque tout comme celle de l’Islam ou de
l’Église, que les médias puissent ainsi
aussi impunément se permettre de les traiter de cette façon, façon très
irrespectueuse, nous donne également, à nous, blogueurs, le DROIT - car nous jouissons de la liberté d’expression
- de dénoncer noir sur blanc l’emprise
des médias et d’une certaine élite sur l’opinion européenne. Nous avons le
DROIT de dire que nous n’avons pas besoin d’être distraits et que nous devons
nous concentrer sur les véritables problèmes de la société européenne.
Problèmes de la dette et des dettes, des finances spéculatives, problèmes de
bulles, de retraites, de bonus, de démographie. Le problème de la redéfinition
de la valeur travail lorsque qu’il n’y a plus assez de travail pour tous, que
le vieillissement de la population entraîne toutes sortes de déséquilibres, que
certains gagnent sans doute encore beaucoup trop d’argent par rapport à la
moyenne. Il s’agit bien de redéfinir ce que l’on entend par travail. Une éthique
du travail qui a oublié l’humain et l’humanité nous a conduit droit dans le
mur. Travail et argent, un couple à revoir.
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