vrijdag 11 mei 2012

La Hollande


Chaque matin, une envie d’écrire... Ce que je mets là, je l'ai écrit le 23 avril dernier. Écrire sur la Hollande. Je lis beaucoup, toutes sortes de choses, tout ce qui me passe sous les yeux, sous la main et qui se rapporte à notre société… Belle société que la nôtre…. Nous ne savons plus tout à fait où nous  en sommes, qui nous sommes... Wij zijn de weg kwijt… N’oubliez pas que j’écris des Pays-Bas, pays particulièrement sans boussole, ce qui veut dire déboussolé…. Donc, désorienté et qui ne sait plus où il en est… Je l’observe et je me demande où ma petite Hollande terminera sa course ?... Mener par une élite, somme toute bien légère, en prise à des forces financières qu’elle a eu le malin plaisir, la naïveté, de penser contrôlable et manipulable, je me demande comment ce petit pays réussira à se sortir de la crise dans laquelle il s’est mis…

Pourquoi en est-on arrivé là ? Il y a plusieurs raisons à cela. La Hollande s’est crue pouvoir déjouer le plus grand. Se mesurer aux plus grands. Tel un peu l’histoire de la grenouille qui se voulut plus grosse que le bœuf. Elle s’est surestimée, une arrogance mal placée, un manque d’humilité, une confiance en soi exacerbée, une tendance à la démesure, ne pas connaître ses limites, se penser le centre du monde avec ses 16 et quelques millions d’ habitants, se prendre un peu trop facilement pour l’exemple du monde civilisé. Monde du progrès, de la rationalité, de l’efficacité, du moi-je en toute liberté…. Et puis, dans sa course au qui mieux-mieux, où chacun se compare à l’autre, envie son prochain, où personne n’écoute plus personne, préférant l’action à la contemplation, l’avoir plutôt que l’être, profiter parce que l’on a bien travaillé. Ethique protestante, essence même de l’esprit du capitalisme, qui nous entraîne petit à petit  sur les sentiers périlleux de l’individualisme, de l’égoïsme et, au final, de l’avidité. La Hollande s’est beaucoup permis, elle doit avoir de petits amis bien, très bien placés…

A ceci, s’ajoutent les contradictions d’un pays qui veut tout et son contraire. Se dit démocratique tout en fêtant sa reine et cie,  se vante d’être sobre parce que  calviniste, mais aime l’argent et le profit par-dessus tout, pays du vélo qui laisse les voitures allègrement  circuler au détriment de notre qualité de vie. Perte de temps, d’argent, pollution,  manque de place… Qui s’en soucie réellement ? Les ministres ? Mais non, elles préfèrent augmenter la vitesse…  Tenez  justement,  et la place des femmes ? Les femmes ? Eh bien, utilisons-les, ce sera bon pour le rendement et…  le porte-monnaie…. Et puis ses femmes, non plus, n’ont pas appris à connaître leur place. Elles se croient tout permis…  Elles en  veulent trop.  Avidité. Ce pays est-il encore gouverné ? Chutes successives de cabinets, des figures louches se permettent tout et n’importe quoi... trop de commissaires en tout genre, experts, spécialistes, consultants et managers…et que dit-on ?  Nous sommes passifs, abasourdis que nous sommes par des années d’opulence et de croissance, préférant ne pas voir, ne pas entendre et ne rien dire… Les problèmes s’accumulent, la population vieillie, on préfère faire semblant d’ignorer en espérant que cela passera… Certains veulent profiter de leur retraite,  ils vont enfin pouvoir faire ce qui leur plaît… Ce qu’ils faisaient déjà dans les années 70! Les dettes, on évite d’en parler. Certains sujets sont tabous, alors on se tait… Pendant que d’autres se sont enrichis, endettés, et dans leur course ne savent plus comment mettre le frein.  Et, surtout, n’ont pas eu l’idée de réfléchir aux conséquences de cette course au toujours plus,  il vaut mieux  éviter la pensée critique afin de mieux  se conformer, formatage des esprits, pensée unique… La machine une fois en marche sera difficile à arrêter… Pourtant inévitable, l’arrêt risque toutefois d’être douloureux.
Ma petite Hollande, qui tient les ficelles, où est ton élite bien- pensante,  juste et bonne ? Est-elle partie l’élite qui puisse te guider, mener ton peuple vers le BIEN? Un grand ménage, voilà ce qu’il te faudrait. Un bon coup de balais... Et quand je pense qu'un certain W.J.F. Nuyens, au XIXème siècle, représentait cette élite bien pensante et éclairante...




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