Chaque matin, une envie
d’écrire... Ce que je mets là, je l'ai écrit le 23 avril dernier. Écrire sur la Hollande. Je lis beaucoup, toutes sortes de choses,
tout ce qui me passe sous les yeux, sous la main et qui se rapporte à notre
société… Belle société que la nôtre…. Nous ne savons plus tout à fait où
nous en sommes, qui nous sommes... Wij zijn de weg kwijt… N’oubliez pas que
j’écris des Pays-Bas, pays particulièrement sans boussole, ce qui veut dire
déboussolé…. Donc, désorienté et qui ne sait plus où il en est… Je l’observe
et je me demande où ma petite Hollande terminera sa course ?... Mener par
une élite, somme toute bien légère, en prise à des forces financières
qu’elle a eu le malin plaisir, la naïveté, de penser contrôlable et manipulable,
je me demande comment ce petit pays réussira à se sortir de la crise dans
laquelle il s’est mis…
Pourquoi en
est-on arrivé là ? Il y a plusieurs raisons à cela. La Hollande s’est crue
pouvoir déjouer le plus grand. Se mesurer aux plus grands. Tel un peu l’histoire
de la grenouille qui se voulut plus grosse que le bœuf. Elle s’est surestimée,
une arrogance mal placée, un manque d’humilité, une confiance en soi exacerbée,
une tendance à la démesure, ne pas connaître ses limites, se penser le centre
du monde avec ses 16 et quelques millions d’ habitants, se prendre un peu trop
facilement pour l’exemple du monde civilisé. Monde du progrès, de la
rationalité, de l’efficacité, du moi-je en toute liberté…. Et puis, dans sa
course au qui mieux-mieux, où chacun se compare à l’autre, envie son prochain,
où personne n’écoute plus personne, préférant l’action à la contemplation,
l’avoir plutôt que l’être, profiter parce que l’on a bien travaillé. Ethique
protestante, essence même de l’esprit du capitalisme, qui nous entraîne petit à
petit sur les sentiers périlleux de
l’individualisme, de l’égoïsme et, au final, de l’avidité. La Hollande s’est
beaucoup permis, elle doit avoir de petits amis bien, très bien placés…
A ceci,
s’ajoutent les contradictions d’un pays qui veut tout et son contraire. Se dit
démocratique tout en fêtant sa reine et cie, se vante d’être sobre parce que calviniste, mais aime l’argent et le profit par-dessus
tout, pays du vélo qui laisse les voitures allègrement circuler au détriment de notre qualité de
vie. Perte de temps, d’argent, pollution, manque de place… Qui s’en soucie
réellement ? Les ministres ? Mais non, elles préfèrent augmenter la
vitesse… Tenez justement, et la place des femmes ? Les femmes ?
Eh bien, utilisons-les, ce sera bon pour le rendement et… le porte-monnaie…. Et puis ses femmes, non
plus, n’ont pas appris à connaître leur place. Elles se croient tout permis… Elles en veulent trop. Avidité. Ce pays est-il encore gouverné ?
Chutes successives de cabinets, des figures louches se permettent tout et
n’importe quoi... trop de commissaires en tout genre, experts, spécialistes,
consultants et managers…et que dit-on ?
Nous sommes passifs, abasourdis que nous sommes par des années
d’opulence et de croissance, préférant ne pas voir, ne pas entendre et ne rien
dire… Les problèmes s’accumulent, la population vieillie, on préfère faire
semblant d’ignorer en espérant que cela passera… Certains veulent profiter de
leur retraite, ils vont enfin pouvoir
faire ce qui leur plaît… Ce qu’ils faisaient déjà dans les années 70! Les
dettes, on évite d’en parler. Certains sujets sont tabous, alors on se tait… Pendant
que d’autres se sont enrichis, endettés, et dans leur course ne savent plus
comment mettre le frein. Et, surtout,
n’ont pas eu l’idée de réfléchir aux conséquences de cette course au toujours
plus, il vaut mieux éviter la pensée critique afin de mieux se conformer, formatage des esprits, pensée
unique… La machine une fois en marche sera difficile à arrêter… Pourtant
inévitable, l’arrêt risque toutefois d’être douloureux.
Ma petite Hollande, qui
tient les ficelles, où est ton élite bien- pensante, juste et bonne ? Est-elle partie l’élite qui puisse te
guider, mener ton peuple vers le BIEN? Un grand ménage, voilà ce qu’il te
faudrait. Un bon coup de balais... Et quand je pense qu'un certain W.J.F. Nuyens, au XIXème siècle, représentait cette élite bien pensante et éclairante...
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