zondag 23 februari 2014

Dans la blogosphère européenne... L'âne postmoderne reprend... C'est la liberté et l'égalité qui veulent ça...

Le transhumanisme, un eugénisme prométhéen

De Jeanne Smits[...]:

"Voici quelques années que la Conférence des évêques de France publie sous forme de brochures thématiques – imprimées et non disponibles actuellement sur internet – une série renouvelée de « Documents épiscopat », destinée à éclairer les évêques, responsables religieux et le public intéressé sur des thèmes qui vont de La liturgie et l’avenir de la liturgie à La religion des ancêtres en Afrique.

Mais la série aborde aussi des thèmes plus étonnants, ainsi que le prouve l’heureuse parution du n° 9 de 2013, Le transhumanisme, ou quand la science-fiction devient réalité. Publié sous l’égide éditoriale du secrétariat général de la Conférence des évêques, il porte la signature de Jean-Guilhem Xerri, biologiste médical et président d’honneur d’« Aux captifs la libération », une double casquette de scientifique et de militant pour l’assistance aux plus faibles qui est au cœur du sujet.

A vrai dire la brochure est étonnante dans son aspect tranchant et la netteté de sa dénonciation d’un « progrès » voulu pour lui-même : très loin de l’optimisme de la « foi en l’homme », l’auteur dénonce le transhumanisme comme une perspective dangereuse qui n’a rien d’une utopie, les avancées actuelles de la science rendant vraisemblables ses rêves prométhéens. [...]

Le transhumanisme, c’est une vieille histoire. On ignore généralement – mais Fabrice Hadjadj l’avait rappelé en plein amphithéâtre de l’UNESCO, au printemps 2011, pour l’ouverture du « Parvis des gentils » – que le premier directeur de cet organisme onusien n’était autre que Julian Huxley, frère d’Aldous et surtout inventeur du terme qui vise une idéologie et une pratique d’une amélioration de la qualité des individus de l’espèce humaine. C’était au moment même où « Hitler gazait les malades mentaux en 1941 », rappelait l’écrivain.

Jean-Guilhem Xerri voit les débuts effectifs du mouvement du transhumanisme dans les années 1980, il le définit comme une recherche de « l’augmentation de l’humain » qui « recouvre une double réalité, technique et philosophique ». L’association transhumaniste a déclaré en 1999 qu’elle prône « le droit moral, pour ceux qui le désirent, de se servir de la technologie pour accroître leurs capacités physiques, mentales ou reproductives et d’être davantage maîtres de leur propre vie ».

Comment cela sera-t-il possible ? Eh bien, par la « grande convergence » par laquelle différentes sciences – nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information, technologies du cerveau, les « NBIC » – permettront à vues humaines de transformer totalement l’homme, couplé à l’intelligence artificielle, doté de perceptions virtuelles quasi réelles, transcendant son propre corps et siège d’une conscience modifiée qui pourra être transférée vers des supports moins fragiles, moins malades, moins mortels. Débarrassé enfin du mal et de la souffrance. Fiché par son ADN – un ADN amélioré bien sûr.

Et pour quand sera cette mutation de l’homme ? Au vu des découvertes actuelles, on l’attend vers 2030, 2050. Pour Xerri, il ne s’agit nullement là de perspectives de science-fiction mais d’une réalité qui commence déjà à prendre corps : « L’hybridation homme/animal ou homme/machine par exemple, ne pose plus de difficultés techniques », observe-t-il.

Transformer le cerveau humain en ordinateur à mémoire extensible et aux souvenirs programmables paraît de l’ordre des projets réalisables ; de même que les ordinateurs pourront devenir « intelligents » sur le modèle d’une intelligence humaine – augmentée, évidemment – cassant les frontières entre la matière inerte et le vivant, de même qu’on a nié la différence de nature entre l’homme et l’animal (ça, pour le coup, c’est déjà fait). Les partisans du transhumanisme envisagent l’installation dans les corps humains de milliards de « nanorobots » chargés de corriger, de réparer, mais aussi de permettre de nouvelles sensations, de nouvelles perceptions, des émotions toujours plus agréables et « paradisiaques ». Le bien et le mal étant réduits à des productions biologiques du cerveau.

Nous y voilà : avec raison, Xerri voit dans le transhumanisme un eugénisme, certes – comme dans Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, la procréation artificielle jouera un rôle clef dans la fabrication de « l’homme augmenté » – mais encore et peut-être surtout une religion à part entière, où l’homme ne vit plus en tant qu’individu pour lui-même, capable de chercher son plaisir et d’être comblé dans le virtuel. [...]

Michel Janva

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

P.s: Pour parler de postmodernité bien comprise, une rencontre conviviale pourrait être organisée par l'Institut Français en étroite coopération avec le Ministère des Affaires étrangères néerlandais à La Haye. Si vous avez suivi le fil de ces billets, vous savez pourquoi; on pense à l'Institut et au ministère. L'âne tient à cette idée. Il a eu l'occasion de visiter cet endroit début janvier, et il s'est dit tout simplement, c'est le bon endroit. Les zones internationales ne sont pas faites QUE pour les BIG Ones. Et c'est pour cela qu'il le répète et qu'il se répète, la zone internationale au Peace Palace, à l'ONU, lui semble être l'endroit idéal pour engager une discussion sur l'Europe bien comprise. Si l'idée est bonne, elle fera son chemin. Joachim a déjà été mis au courant. Lorsque je lui ai proposé ce Palais, Joachim m'a répondu: "Mais vous n'y pensez pas, ce sera beaucoup trop cher...". Faut-il contacter le ministère des Affaires étrangères à Paris? En attendant, les coordonnées lui ont été transmises... À l'Ambassade, j'en ai parlé aussi. Et je remercie encore mon interlocuteur d'avoir pris le temps d'écouter. Une heure passe vite, il faudrait plus de temps pour engager les choses et bien définir les problèmes qui se posent aujourd'hui. Car il y en a beaucoup. Les Hollandais pourront également avoir droit à la même discussion. À eux, maintenant de participer correctement à cette "participatiesamenleving", "Burgerparticipatie - Vertrouwen in Burgers - WRR van 22 mei 2012"... Je pourrais encore écrire quelques petites choses mais j'arrête là, nous n'allons pas trop faire dans l'Hyperréalité quand même, même si les Postmodernes aiment cela par moment. Car, que veut dire dans le fond le mot hyperréalité? Les hommes n'ont pas toujours réponse à tout. Il y a des réalités qui leur échappent. Et pour certains, c'est désolant à dire mais ils ne pourront absolument pas comprendre pourquoi un âne peut chercher où se situent les responsabilités dans cette société. À moins... de les rencontrer pour l'eXplication.

Au chapitre: Les responsabilités dans l'hyperréalité.

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