woensdag 25 mei 2016

http://www.inria.fr/centre/bordeaux/actualites/enjeux-des-sciences-du-numerique...

L’innovation est au cœur de la politique régionale. Le développement exponentiel de l’informatique est un enjeu stratégique car l’économie numérique est un moteur de développement économique. La capacité des entreprises et des salariés à prendre le virage du numérique est absolument indispensable pour la pérennité de nos entreprises et de nos emplois. Notre rôle est de transformer les changements qui s’opèrent en opportunités de création de richesse et donc d’emplois.

L’informatique progresse à une vitesse stupéfiante. C’est la fameuse « loi de Moore » (doublement de puissance à coût constant tous les 18 mois). Un déploiement exponentiel, ce ne sont donc pas des tendances à croissance linéaire stable, mais des courbes de changement à décollage vertical. Les conséquences sont spectaculaires : par exemple la banalisation du séquençage ADN en santé, le Big Data, l’e-commerce, les systèmes de communication, l’intelligence non-biologique (IA), la robotique, etc…

Le neurone humain a 500 millions d’années. Le transistor qui compose l’ordinateur à peine 60 ans. Mais avec la loi de Moore il progresse plus vite que nous ! L’intelligence artificielle, associée à la robotique, va prendre une place considérable dans l’équation socio-économique.

L’ordinateur le plus puissant (6 « pétaflops », soit 6 millions de milliards d’opérations par seconde) de la « grande région » est chez Total, à Pau. Il sert à faire de la modélisation des sous-sols pour la recherche pétrolière. Dans moins de dix ans les USA et la Chine atteindront « l’exaflop », 1 milliard de milliards d’opé/seconde. Ces progrès sont vertigineux, et nous obligent à rester à la pointe pour exister.

Les conséquences socio-économiques de la révolution informatique, nous les constatons tous les jours. Depuis le début des années 2000, nous assistons avec Internet et l’augmentation constante de la puissance de calcul au remplacement d’un monde par un autre, 100% connecté, 100% numérique. Des modèles économiques qu’on pensait pérennes pour l’éternité sont chaque jour remis en cause par de nouveaux acteurs du numérique. C’est une révolution « schumpetérienne ». Jamais l’humanité n’a été confrontée à d’aussi grands défis.

Plus que jamais, l’innovation et l’anticipation doivent guider le politique. C’est la clé pour créer de la valeur, des emplois, et donc assurer la pérennité de notre modèle social. Les technologies « NBIC » (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, et Intelligence artificielle + robotique), boostées par l’informatique, vont générer beaucoup de croissance dans les prochaines décennies. À nous de devenir acteurs de ces nouveaux marchés. Nous avons tous les atouts pour le faire.

Nous devons faire mieux dans 3 domaines pour gagner la bataille de l’économie numérique : 1) Accès des entreprises au capital-risque. 2) Le capital humain. Nous formons à peine 25 000 ingénieurs par an en France, c’est insuffisant. Une seule Université anglaise comme Oxford en forme 30 000. Nous devons réformer le système. 3) Il faut multiplier les incubateurs, ces lieux où les talents se rencontrent et échangent.

Enfin il est indispensable de progresser en matière de pédagogie et de partage du savoir à destination du grand public. C’est l’objet de mon projet « Université du Futur » : Un outil nécessaire, urgent, stratégique pour accompagner les révolutions numériques. Nous passons en effet à une vitesse stupéfiante d’un ancien monde, qui paraissait immuable, à un nouveau monde 100% en mutation permanente auquel la plupart des citoyens ne comprennent plus rien. Donner une vision panoramique du nouveau monde, en débattre, créer des vocations et permettre à chacun de mieux anticiper l’avenir (notamment pour l’orientation des jeunes, car de nombreux métiers vont disparaître, remplacés par d’autres) seront les missions principales de « l’Université du Futur ».

Alain Rousset

in: http://www.inria.fr/centre/bordeaux/actualites/enjeux-des-sciences-du-numerique.

C'est quoi le numérique dans les chambres des enfants, des mineurs et des consciences vulnérables?

Geen opmerkingen:

Een reactie posten