donderdag 30 mei 2013

Les frontières du numérique...

Penser les frontières numériques
Sous la responsabilité de Sarah de HARO et Mathieu POTTE-BONNEVILLE
14 juin
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Ven 14 juin (cette journée est annulée)

Si Internet est souvent décrit comme un espace « sans frontières », où circuleraient librement informations, opinions et savoirs, un tour d’horizon de quelques événements contemporains complique le diagnostic, et dresse le tableau d’un univers où les frontières sont à la fois multipliées, contestées, restaurées et déplacées : c’est le cas, tout d’abord, des frontières nationales, comme l’illustrent le rôle joué par Internet dans les mobilisations et les révolutions qui secouent le monde arabe, les efforts de la Chine pour dresser à ses frontières une « Grande Muraille » numérique ou le développement des stratégies nationales de cyber-défense. C’est le cas, tout autant, des frontières qui encadraient jusqu’ici la prise de parole et l’exercice de la pensée : frontières entre ce qui est su et de ce qui est tu (Wikileaks), entre le savant et le profane (Wikipedia), entre producteurs et usagers de la connaissance (via le développement des espaces collaboratifs), entre les textes princeps et leurs commentaires, etc. L’irruption des individus dans la sphère publique met en question le régime d’identité qui, jusque là, circonscrivait chacun aux frontières de son nom propre (Anonymous) ; l’ébranlement des limites traditionnelles de la souveraineté atteste assez de ce qu’Internet, loin d’abolir simplement les frontières, fait de leur tracé un champ de bataille, impose de nouveaux défis à l’établissement des cadres juridiques, à l’établissement des limites de la communauté politique, à la division traditionnelle des savoirs.

On se propose donc d’inviter à dialoguer plusieurs experts mondiaux de la pensée du numérique, en leur soumettant une même question : peut-on donner consistance et figure à la notion de « frontière numérique » ? Comment articuler la réflexion sur la redéfinition des frontières étatiques, et le repérage des nouvelles frontières technologiques ? Quelles transformations anthropologiques implique cette redistribution du partage entre moi et le monde, au travers lequel chacun avait appris à assigner les limites de son identité, de son corps et de sa mémoire ?

http://www.ciph.org/activites.php?rub=journees&id=32#point32

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