donderdag 30 mei 2013

Sur les machines...

La salle des machines - Machines et société
Sous la responsabilité de Frédéric VENGEON
13 juin
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Jeu 13 juin (10h15-17h), Palais de la découverte avenue Franklin Delano Roosevelt 75008 Paris

La machine est un objet fondamentalement hybride. Elle est à la fois une réalité objective et une réalité mentale, un agent social et un objet de représentation. Elle contribue à structurer la réalité sociale tout en donnant des schèmes de représentation de son fonctionnement. La salle des machines est simultanément un cœur opérationnel et un laboratoire de pensée.

Si nous acceptons d’appeler « machine » toute institution d’un montage d’automatismes artificiels alors nous nous donnons un objet d’étude suffisamment précis et polymorphe pour intégrer les différents usages de nos machines. Les sociétés humaines intègrent des machines dans leur fonctionnement économique, administratif, communicationnel, perceptif… Elles ne se prêtent qu’à des théorisations partielles ou couplées : techniques, économiques, sociales, juridiques, métaphysique… Elles cristallisent différentes dimensions qui ne correspondent pas à un champ de réalité uniforme. La machine en effet ne se réduit pas à une réalité technique car elle ne peut être totalement séparée des causes et des effets de son fonctionnement. Elle s’inscrit dans le tissu des opérations et des représentations humaines.

On ne saurait assigner une fonction ou une tendance univoque aux machines. Il existe des machines de la lenteur, de la retenue, de l’inertie comme il existe des machines de la vitesse ; il existe des machines gigantesques ou minuscules, mécaniques ou organiques et humaines, matérielles et immatérielle… Cette diversité s’inscrit naturellement dans une évolution historique du développement technique (à travers différentes ères du machinisme), mais elle se retrouve aussi dans la diversité synchronique des fonctions que nous déléguons à nos appareils. Il conviendra donc de ne pas se contenter d’une périodisation hypothétique mais de dégager des modèles techniques différenciés à l’œuvre dans nos pratiques et nos pensées.

Quel usage social faisons-nous de nos machines ? Comment nous servent-elles à concevoir le fonctionnement de nos collectifs ? Quels effets (de savoir, d’ignorance, de pouvoir) ces représentations ont-elles sur nos devenirs ? De quels principes les machines sont-elles le masque ?

Programme :

10h : Ouverture des portes

10h15 : Eric Guichard (ENSSIB, CIPh) : Ces machines qui fabriquent la culture

11h : Marc Lenglet (European Business School) : Ontologie des marchés, objets financiers et saturation. Quelques remarques en vue d’une approche philosophique des machines financières

12h : Jean-Hugues Barthélémy (MSH Paris Nord, enseignant de lycée) : Raisons et enjeux de la machine comme « individu technique » chez Simondon

14h30 : Henri Dubois (Maître de conférences en géographie à Paris Ouest Nanterre La Défense) : La salle des cartes au cœur de la guerre, techniques et politiques cartographiques des Cassini à Google Earth

15h15 : Nadia Barrientos (doctorante en histoire de l’art) : Mécaniques des merveilles : la technique au service de l’incroyable. Escamotages et illusions de l’Antiquité au xixe siècle

16h15 : Frédéric Vengeon (CIPh, enseignant de lycée) : Habiter la machine. De l’objet au milieu technique


Traducteurs LSF
www.30ansciph.org

http://www.ciph.org/activites.php?rub=journees&id=32#point32

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