vrijdag 29 maart 2013

En Suisse...

Maintenant que faire ? Le voisin français a le don de porter la division en culte suprême. Alors que l’esprit de lutte atteint ces paroxysmes qui font les vrais renversements, la fébrilité gagne ce monde qui éclot enfin à la liberté, et certaines voix s’élèvent déjà pour reprocher ses manquements à Frigide Barjot. La chose est entendue, l’on a mille raisons d’en vouloir à Frigide Barjot, mais l’on doit beaucoup à Virginie Tellenne. Pourquoi ne pas taire un instant ces divisions, l’on s’entretuera tout à loisir une fois la cause emportée. Mais comment faire ?

D’autres que nous se sont prononcés sur la nécessité d’un chef (ici et ici) pour mener ce type d’action, nous n’y reviendrons pas. Le terreau catholique français a crû par, et sur, la division érigée en principe ces 50 dernières années. Cette évidence, sa seule faiblesse, la seule force de ses adversaires, vient de la nature fracturée de l’Eglise de cette interminable moitié de siècle. Mais comment se résoudre au plus petit dénominateur commun de la pensée, et de l’action, politique alors que toute sa vie, matérielle et spirituelle, est fondée sur la recherche de la vérité exclusive ?

La Realpolitik n’est pas une option, mais un brin de pragmatisme n’est pas interdit, la vérité n’est pas un abîme, c’est une forteresse au sommet d’un chemin, un chemin qu’il faut parcourir, ce qui n’exclut ni la prudence ni, surtout, la vertu de patience; si les fils de lumière étaient aussi avisés...

Reste à savoir si les manifestants se contenteront de demander le retrait de la loi ou s’ils se résigneront enfin à exiger le retrait de ce qui en est à l’origine, un système qui se dit républicain démocratique mais qui freine la représentation proportionnelle et interdit toute expression référendaire.

Hier, des citoyens français ont scandé pour la première fois: « Nous somme le peuple ». Que les gouvernements socialistes se souviennent qu’ils se doivent de trembler quand le peuple se met à chanter sur cet air: « Wir sind das Volk ».

Ceci étant dit, le ton du reste de cet article est résolument fantasque (que l’on ne vienne pas nous accuser de Dieu sait quelle incitation) et n’a d’autre but que de chercher à faire sourire, la colle est chaude, que peut-on faire, s’ensuivent quelques propositions, à charge pour le lecteur de les compléter:

- Le camping: Ah, le vol majestueux de la tente Quechua dans le ciel parisien, le néo-hippisme de ces légions de militants hirsutes, la tête engourdie au rythme des djembés, la prunelle chargée du cannabis frais du matin, le coeur plein de cette plage qui attend sous le pavé. Reste qu’après trois jour de pique-nique sur la dure, l’insurgé est moins frais pour faire face à la ronde des balayeuses mécaniques. Médiatiquement parlant, les faces de carême, les traits tirés, la barbe de trois jours, les cracheurs de feu et les ateliers macramé autogérés peuvent finir par lasser…

- Demander à la Syrie et à l’Iran d’armer les “rebelles” français: Pas dit que ça passe…

- Le gouvernement en exil: Ils finiront par se taper dessus entre légitimistes et orléanistes, on laisse tomber.

- Voter avec les pieds: Sauter le mur. On vous accueillerait bien mais on a des lois contre l’immigration massive qui fonctionnent encore vaguement.

- Oeil pour oeil: Guetter le père Hollande au salon de l’agriculture et lui rincer l’oeil au gel lacrymo, puis trouver une équipe de télé et convaincre l’auditoire qu’on a été agressé par un petit gros au sourire niais et qu’on a pas eu le choix.

- La Rebelote: Recommencer ad libitum, manifester encore et toujours jusqu’à plus soif. Sans doute le plus simple, mais le risque est réel que l’empire des habitudes l’emporte sur le temps de cerveau disponible du bourgeois de 20 heures piquant du nez sur ses lasagnes pur boeuf.

- Le Pussy Riot: Faire un truc idiot peu relevant et mal préparé, mais avec un bonnet de laine sur la tête. Inconvénient: Nécessite des copains journalistes dans le monde entier pour faire passer ça pour un coup de génie follement subversif.

- L’artiste engagé: Variante du précédent, mais demande un type aux cheveux longs et culotte bouffante, “adoré des Français”, si possible le dos voûté et marchant en canard pour le côté cool dégingandé, plein aux as pour être légitime sur la misère humaine avec des tas d’amis gays pour la licence d’exercer et le droit d’exister et susceptible de s’entendre avec Frigide… pas évident. Sinon il y a l’émulation de Francis Lalanne version ballade de troubadour et poèmes foireux. Ca tourne avec une appli calembour 1.0 qui produit des trouvailles du genre « Non au mariage aux maux », pas top…

- La tour de la Télé: Plus dramatique avec un turban sur la tête et une liste de potes yéménites à faire libérer sur le champ. Un peu extrême mais la moumoute de Pujadas avec une Kalach sur la tempe… priceless.

- Le blocage: Notre préféré, faire sentir à cette clique de fiscalistes qui sont les forces vives du pays. Mettre la nation en panne et partir à la campagne jusqu’à la fin de l’été, voire plus si affinité.

- Le bocage: La Vendée, on ressort fourches et faux, cocardes blanches vieux chapeaux et en voiture Simone, pour “Dieu et le Roy“. N.B. pour cette fois: Ne rien attendre des Anglais.

- La RAF: La lutte armée, le terrorisme souterrain. Faisable mais demande de trouver une blonde anorexique aux yeux hallucinés en tête de gondole. Ce genre de modèle n’est plus courant. Important: Se souvenir que Carlos n’est pas un gros rigolard en chemise à fleurs.

- Le tyrannicide: Sic semper tyrannis. Le grand saint Thomas en déploie des pages parmi les plus consolantes. Localiser la cible, bloquer les issues, prendre une franche partie de l’1,4 million de l’autre jour, armer tout ce petit monde et promettre un jambon pour le carton. N.B. pour le Petit-Clamart, viser de face…

- La prise d’otage avec demande de rançon: Personne ne voudra payer et ça commencera à faire cher en frais de bouche à la longue.

- Demander le rattachement à la Wallonie: La solution au problème de la Belgique mais ne fait que déplacer la question.

- La grève des impôts: Refuser de financer le système qui gaze les moutards, faire front en nombre à chaque tentative de saisie. Fonctionne mais demande un plein-temps.

- La Sécession: Trouver un bled, décréter son indépendance et se mettre à l’agriculture bio, les Quakers font ça très bien. Pour ceux qui ne veulent pas se salir, la philatélie ça marche aussi.

A votre tour, on attend vos propositions !

Voir aussi: Leur vrai visage

http://www.lesobservateurs.ch/2013/03/27/petit-manuel-a-lusage-des-insurges/ via le Salon Beige...

Geen opmerkingen:

Een reactie posten