maandag 25 februari 2013

Et pour ne pas perdre le fil...


L’éditorial d’Aymeric Pourbaix

« Il n’y a plus de chrétien tranquille »

Famille Chrétienne
23/02/2013
Numéro 1832

Benoît XVI nous incite à faire des choix à contre-courant.

Sommaire
« Je vous invite à vivre intensément ces jours », demande Benoît XVI
Vos réactions à la renonciation de Benoît XVI
Raphaël Stainville, journaliste : « La renonciation de Benoît XVI, un coup de com’ génial ! »
La renonciation pontificale au fil de l'Histoire
La renonciation de Benoît XVI : le sens d’une décision inattendue

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Mots clés
Benoît XVI
carême
courage

Drôle de Carême. Dans cette période de transition inédite au sommet de l’Église, les catholiques peuvent à bon droit se sentir un peu orphelins. Car la figure du pape constitue un repère fiable et essentiel dans la vie du croyant, au même titre que l’eucharistie et la Vierge Marie – ces trois pôles de stabilité, ces « blancheurs » dont a parlé Don Bosco.

Pour autant, l’Histoire est là pour nous rappeler que depuis deux mille ans, la papauté a connu bien des tribulations. À plusieurs reprises, le pape a été forcé de quitter Rome, où il résidait depuis saint Pierre. Au XIVe siècle, avec l’exil en Avignon et le grand schisme d’Occident qui menacent l’unité de l’Église : il faudra la sainteté d’une Catherine de Sienne pour ramener le pape à Rome. La même époque connaît un retour à une dévotion plus intérieure, qui culmine avec une œuvre comme L’Imitation de Jésus-Christ, extraordinaire succès de librairie.

Plus tard, au XIXe, le pape Pie VI meurt dans des conditions épouvantables, enlevé et exilé par les troupes de la Révolution française. Ce même siècle voit pourtant refleurir une piété et un zèle admirables, que l’on retrouve dans la naissance de très nombreuses congrégations enseignantes et dans la sainteté d’un Curé d’Ars, d’un Frédéric Ozanam, ou d’une Jeanne Jugan, fondatrice des Petites Sœurs des pauvres… Ferveur qui sera ensuite confirmée par l’affirmation de la papauté, de la fin du XIXe jusqu’à aujourd’hui.

Chaque fois, ces épreuves ont été l’occasion d’un renouveau de la foi, d’un surcroît de vie intérieure. Voilà pourquoi la coïncidence du Carême avec cette actualité du Saint-Siège est particuliè-rement bienvenue. Car ce qui est en jeu, c’est notre propre responsabilité de baptisés, et l’urgence d’une conversion à la radicalité de la foi, dans une époque où elle s’est diluée dans le confort du matérialisme. Voilà le sens profond de ce pontificat, réaffirmé par le pape lors de l’angélus dimanche dernier : nous avons besoin de nous « réorienter vers Dieu ».

Cela suppose aussi d’oser faire des choix concrets qui vont à contre-courant. C’est très clair dans la pensée de Benoît XVI, quand il déclare encore ce Mercredi des cendres : « Il n’est pas facile d’être fidèles au mariage chrétien, de pratiquer la miséricorde dans la vie quotidienne, de laisser une place à la prière et au silence intérieur ».

À sa manière, Péguy l’avait bien vu, lui qui affirmait au début du XXe siècle que le combat (spirituel) passait désormais au sein de nos maisons, de nos familles. Et il ajoutait : « Il n’y a plus de chrétien tranquille »…

Aymeric Pourbaix

http://www.famillechretienne.fr/croire/pape-et-vatican/-il-ny-a-plus-de-chretien-tranquille-_t9_s89_d68670.html

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