zaterdag 23 april 2016

BIG DATA pour servir l'intérêt général...

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Le recrutement et la productivité à l'heure des Big Data Le Monde, Interactu - 7 mai 2013
"L'analyse des grandes quantités de données - le Big Data - est appelée à révolutionner bien des domaines. L'emploi et les ressources humaines pourraient même devenir l'un de ses premiers terrains d'application". Àinsi commence ce long article d'Hubert Guillaud. D'emblée, le lecteur est averti : c'est du marché du travail dont il va être question, nullement des personnes qui travaillent. Guillaud construit son propos sur une recension d'articles du New York Times. Extraits choisis : "Jusqu'à présent, les études sur le comportement des travailleurs étaient basées sur l'observation de quelques centaines de personnes alors qu'aujourd'hui, elles peuvent inclure des milliers, voire des dizaines de milliers d'employés" (...) "Nous assistons à une révolution et cette révolution va transformer l'économie de l'organisation et l'économie personnelle"... Une fois n'est pas coutume, le mot "révolution" est utilisé pour insinuer l'idée que ce dont on parle répond à un projet prémédité et concerté. Toutefois, Guillaud n'est pas gêné d'admettre qu'aujourd'hui, on ne "fait" plus les révolutions : on n'a plus qu'à y "assister". Il va même jusqu'à reconnaître que cette "révolution" n'est pas forcément synonyme de libération. "Bien sûr, ces nouveaux outils posent des questions de vie privée sur les limites de la surveillance des travailleurs", concède t-il juste avant de poursuivre son inventaire des avantages et des défauts de tel ou tel alorithme en termes de productivité. Un peu plus loin, il lâche : "ces nouveaux outils posent de fortes questions de régulation" (...); "le fondateur de (telle entreprise) ne semble pas tenir la vie privée en grande considération" (...); "la surveillance des employés dans les entreprises ne cesse de progresser" (...); "(telle autre entreprise) a été l'objet d'une polémique quant à l'utilisation de brassards électroniques pour surveiller la productivité de ses employés". Son propos prend un relief particulier quand il affirme que "les employés n'achapperont pas au développement de la mesure de leur activité" puis, à peine quelques lignes plus loin, que "les Big Data s'apprêtent à améliorer l'embauche et le bien-être des employés". Nulle part, hélas, Guillaud n'explique en quoi le fait d'"assister à une révolution" sans en être l'acteur et celui de "ne pouvoir échapper au développement de la mesure de son activité" constituent des sources de bien-être. Et quand, tout à fait à la fin, il fait mine de s'interroger - "Reste à savoir au bénéfice de qui" s'opère cette révolution - on a envie de lui répondre comme Gaston Lagaffe, ce célèbre personnage de BD dont le patron s'évertue sans cesse à "mesurer son activité" : "M'enfin !"

http://internetactu.blog.lemonde.fr/2013/05/03/le-recrutement-et-la-productivite-a-lheure-des-big-data

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in: http://www.technologos.fr/textes/en_rire_et_en_pleurer.php

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Google et les transhumanistes Le Monde - 18 avril 2013
"Ray Kurzweil, le pape du transhumanisme, a été embauché par Google comme ingénieur en chef pour faire du moteur de recherche la première intelligence artificielle de l'histoire." Ainsi débute cet article du chirurgien Laurent Alexandre, lequel nous explique (à juste titre) que "les transhumanistes soutiennent une vision radicale des droits de l'humain. Pour eux, un citoyen est un être autonome qui n'appartient à personne d'autre qu'à lui-même, et qui décide seul des modifications qu'il souhaite apporter à son cerveau, à son ADN ou à son corps au fil des avancées de la science. Ils considèrent que la maladie et le vieillissement ne sont pas une fatalité. La domestication de la vie pour augmenter nos capacités est leur objectif central. Selon eux, l'humanité ne devrait avoir aucun scrupule à utiliser toutes les possibilités de transformation offertes par la science." L'article se termine par ses mots : "on aura compris que Google nous emmène vers une civilisation transhumaniste". "On aura compris" ?... Que signifient ces mots ? "Circulez, il n'y a rien à voir" ?... "C'est comme ça et pas autrement" ?... Ce que, pour notre part, nous comprenons de cette formule elliptique, c'est que son auteur tient la convergence NBIC pour un fait établi, qu'il convient de ne critiquer sous aucun prétexte. Et ce que nous savons, c'est qu'il est lui-même un scientiste pur-jus, un transhumaniste qui n'avoue pas son étiquette, un techno-prophète qui a l'habitude de clôturer ses interventions par des "convictions personnelles" (http://www.tedxparis.com/talks/laurent-alexandre-le-recul-de-la-mort-vers-une-immortalite-a-breve-echeance) après les avoir subtilement noyées dans toutes sortes d'éléments factuels, procédé propre à l'idéologie moderne. La propagande ne passe plus en effet par les affiches et les slogans primaires mais par une rhétorique sophiste. C'est bien pourquoi d'ailleurs il est si difficile de démystifier l'idéologie technicienne.

http://mobile.lemonde.fr/sciences/article/2013/04/18/google-et-les-transhumanistes_3162104_1650684.html

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in: http://www.technologos.fr/textes/en_rire_et_en_pleurer.php

La machine copie comme au temps des copistes.

Autre chose: "Ce bâtiment pittoresque, de composition asymétrique avec des riches éléments décoratifs, a servi de modèle pour de nombreuses églises de Moscou de la seconde moitié du XVIIe siècle." (source: noblesse&royautés)

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Comment fonctionne l’association Technologos ?

Sur le principe du confédéralisme, c’est-à-dire sur la base de groupes totalement autonomes : d’une part des groupes locaux (pour le moment, deux sont assez actifs, à Paris et à Marseille) ainsi que deux groupes thématiques. Le premier est chargé de préparer les ateliers d’été : trois journées de réflexion dans la nature mi-juillet. L’autre élabore les assises nationales, sur une thématique qu’il a choisie, plus ou moins en collaboration avec le milieu universitaire mais en conservant l’esprit militant. Bien souvent, nous ne sommes pas d’accord entre nous mais, conscients du caractère marginal de nos positions, nous nous efforçons de pratiquer la culture du dissensus, du consensus et du dialogue avec toutes les parties prenantes qui s'invitent dans ce débat majeur. Quel est le langage de la Technique? A qui s'adresse-t-elle?

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in: http://usbek-et-rica.fr/joel-decarsin-les-technologies-dispensent-de-se-poser-des-questions.

Et Erasme à Paris dans tout ça?

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