J'écris...

Nous sommes sur la page officielle de la Présidence de la République française. Je dirais que ce n'est pas rien. Nous sommes sur un billet concernant une discussion autour d'un problème sociétal qui concerne nos sociétés dites démocratiques, évoluées, faites de progrès social, etc. Or, le sujet n'attire semble-t-il à l'heure de la démocratie participative qu'un tout petit nombre d'internautes... Je me pose des questions: sommes-nous lus et bien lus? Y-a-t-il des politiques pour lire ce qui se dit, ou plutôt ce qui s'écrit sur cette page? Des intellectuels? Des blogueurs? Des journalistes? Nous expérimentons cette nouvelle forme d'expression démocratique, et il serait quand même intéressant de voir s'afficher les interventions de personnes éclairées sur ce dont nous débattons. Car, passer à la télévision ou donner une interview dans un quotidien pourraient très bien devenir démodé à l'heure du tout numérique... Que l'Élysée ouvre une page Facebook, comme d'autres ministres peuvent également le faire par exemple aux Pays-Bas, très bien. Cela s'appelle aller dans le sens du progrès technologique vanté. C'est permettre à la liberté de parole citoyenne de s'exprimer, et de ce fait d'envisager un dialogue entre gouvernants et gouvernés, ici ou là. Très bien aussi. Mais, où se trouvent les internautes membres du gouvernement qui auraient tout à fait leur place ici pour répondre aux questions que nous nous posons? Pour dialoguer, et bien dialoguer, voire discuter, il faut être plusieurs, et avoir quelque chose à échanger. Il ne s'agit pas non plus de laisser la parole aux seuls citoyens mais aussi que les responsables puissent venir formuler leur politique et leurs visions des choses sur le Net, sur le site officiel de l'Élysée. Cela s'appellerait mettre véritablement en pratique l'égalité de tous, une égalité tant chérie et tant revendiquée. Mais de quelle égalité s'agit-il? Y- aurait-il plusieurs égalités? De quelle égalité parlons-nous? Qu'entendons-nous par le mot égalité en définitive? Liberté, égalité, fraternité... Il faut rester conséquent et cohérent. Liberté pour tous, égalité pour tous, fraternité pour tous. Est-ce possible?