maandag 28 januari 2013

Pour nous faire réfléchir... être postmoderne ne veut pas dire nier l'essentiel...

La crise de la foi porte une crise du mariage

Dans son discours au Tribunal de la Rote Romaine pour l'ouverture de l'année judiciaire, Benoît XVI a déclaré (traduction par benoît-et-moi) :


"[...] Dans le contexte de l'Année de la Foi, je voudrais m'arrêter en particulier, sur certains aspects de la relation entre la foi et le mariage, en notant que la crise actuelle de la foi qui affecte différentes parties du monde, porte avec elle une crise de la société conjugale, avec toutes la charge de souffrance et de difficultés que cela comporte pour les enfants. Nous pouvons prendre comme point de départ les racines linguistiques communes qu'ont en latin les termes fides et foedus, ce dernier mot étant celui par lesquel le Code de Droit Canonique se réfère à la réalité naturelle du mariage comme alliance irrévocable entre l'homme et la femme (cf. can. 1055 § 1). La confiance mutuelle, en fait, est le fondement indispensable de tout pacte ou alliance. Sur le plan théologique, la relation entre foi et mariage assume une signification encore plus profonde. Pour les baptisés, le lien sponsal, en effet, bien que réalité naturelle, a été élevé par le Christ à la dignité de sacrement (cf. ibid .)

Le pacte indissoluble entre l'homme et la femme, ne requiert pas, aux fins de la sacramentalité, la foi personnelle des fiancés; ce qui est requis, comme minimum nécessaire, est l'intention de faire ce que fait l'Église. Mais s'il est important de ne pas confondre la question de l'intention avec la foi personnelle des contractants, il n'est pas possible de les séparer complètement. Comme le faisait noter la Commission théologique internationale dans un document de 1977, «au cas où l'on ne perçoit aucune trace de foi en tant que telle (dans le sens du mot «croyance», disposition à croire), ni aucun désir de la grâce et du salut , se pose le problème, en fait, de savoir si l'intention générale et vraiment sacramentelle que nous avons mentionnée, est présente ou non, et si le mariage est contracté validement ou non» ( La doctrine catholique sur le sacrement du mariage [1977]). [...]

La culture contemporaine, marquée par un subjectivisme accentué, et un relativisme éthique et religieux, place la personne et la famille face à des défis pressants. En premier lieu, face à la question sur la capacité de l'être humain de se lier, et si un lien qui dure toute la vie est vraiment possible et correspond à la nature humaine, ou n'est pas au contraire, en opposition avec sa liberté et son auto-réalisation. Il fait partie d'une mentalité diffuse, en effet, de penser que la personne devient elle-même en restant «autonome» et en n'entrant en contact les uns avec les autres que par des relations qui peuvent être interrompues à tout moment. [...]

Le refus de la proposition divine, en effet, conduit à un déséquilibre profond dans toutes les relations humaines, y compris celle matrimoniale, et facilite une interprétation erronée de la liberté et de la réalisation de soi, qui, combinée à un refus de supporter patiemment la souffrance, condamne l'homme à se refermer dans son égoïsme et son égocentrisme. Au contraire, l'accueil de la foi rend l'homme capable du don de soi, dans lequel seulement, «en s'ouvrant aux autres, aux autres, aux enfants, à la famille ... en laissant façonner par la souffrance, il découvre l'ampleur de l'être une personne humaine».

La foi en Dieu, soutenue par la grâce de Dieu, est donc un élément très important pour vivre la dévotion mutuelle et la fidélité conjugale (Catéchèse de l'audience générale [8 Juin 2011]). Il ne s'agit pas ici de dire que la fidélité, comme les autres propriétés [du mariage], ne sont pas possibles dans le contrat de mariage naturel entre non-baptisés. Celui-ci, en effet, n'est pas dépourvu de «ces biens qui viennent de Dieu Créateur et s'insèrent de manière inchoative dans l'amour sponsal qui unit le Christ et l'Eglise» (Commission théologique internationale, la doctrine catholique sur le sacrement du mariage [1977]). Toutefois, il est certain que la fermeture à Dieu ou le rejet de la dimension sacrée de l'union conjugale et de sa valeur dans l'ordre de la grâce rendent difficile l'incarnation concrète du modèle très haut de mariage conçu par l'Église selon le plan de Dieu, allant jusqu'à porter atteinte à la validité même de l'accord si, comme l'assume la jurisprudence de ce Tribunal, elle se traduit par un rejet du principe d'obligation matrimoniale de loyauté, c'est-à-dire des autre éléments ou propriétés essentielles du mariage. [...]"

http://press.catholica.va/news_services/bulletin/news/30373.php?index=30373&po_date=26.01.2013&lang=fr

http://lesalonbeige.blogs.com/

Geen opmerkingen:

Een reactie posten