maandag 7 januari 2013

Sur le care...

Prendre soin : le care, entre éthique, politique et pratique médicale.
(A) Lazare Benaroyo, Céline Lefève, Jean-Christophe Mino, Frédéric Worms (dir.), La philosophie du soin. Éthique, médecine et société, 2010. (B) Frédéric Worms, Le moment du soin. À quoi tenons-nous ?, 2010. (C) Marie Garrau, Alice Le Goff, Care, justice et dépendance, 2010.

La question du care connaît depuis quelques années une grande actualité en France. On le rencontre du côté des formations relevant des secteurs de la santé et du social qui intègrent progressivement cette préoccupation. On le retrouve également du côté des sciences humaines avec plusieurs ouvrages importants sur la question depuis le milieu des années 2000, mais aussi des articles dans la plupart des grandes revues de sciences humaines ainsi que des magazines vulgarisant les idées et concepts de ces disciplines. La « société du care » appelée de ses vœux par Martine Aubry en 2010 — « une société du bien-être et du respect, qui prend soin de chacun et prépare l’avenir » (Le Monde.fr – 14.05.2010) — ne vient donc que consacrer politiquement une notion désormais bien ancrée dans le débat des idées en France. Notion travaillée par les chercheurs, philosophes, sociologues, psychologues depuis le début des années 1980 dans les pays anglo-saxons. Il n’est évidemment pas sûr du tout que le care ait gagné en précision conceptuelle suite à cette diffusion rapide et à ce succès populaire. Faut-il désormais, lorsqu’on est chercheur et travaille sur certains objets évoquer nécessairement le care soit pour suivre la mode soit pour être politiquement correct ? Qu’a t-on à gagner à recourir à ce concept qui évoque, en partie, des pratiques déjà anciennes ? « Faire du care » est-ce simplement prendre soin de l’autre ? Le care s’oppose t-il seulement au « cure » ? Certainement pas. La lecture de trois ouvrages récents qui se présentent sous des titres laissant augurer d’une thématique commune montre qu’en réalité, les acceptions sont très diverses selon les auteurs, les disciplines et les approches théoriques. En outre, loin d’être un concept ou une notion consensuelle, le care apparaît, chez certains auteurs, comme véritablement critique au sens où il s’agit de dénoncer des rapports sociaux inégalitaires, de domination, au profit d’une vision différente de la justice.


Pour lire la suite: http://www.espacestemps.net/document9473.html

Pour faire référence à cet article

Version
imprimable Véronique Feyfant et François Sicot, "Prendre soin : le care, entre éthique, politique et pratique médicale.", EspacesTemps.net, Il paraît, 07.05.2012
http://espacestemps.net/document9473.html


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