maandag 10 december 2012

Une double identité...

Ah, mais ça, c’est vraiment enviable ! » Le jeune homme connaît bien cette réaction, dès qu’il dit être bilingue, ayant grandi en France, mais étant le fils de deux Allemands qui se sont installés à Paris bien avant sa naissance. En général, les gens le trouvent chanceux, car il connaît les deux cultures de façon profonde et parle deux langues parfaitement. Mais pour lui-même ce n’est pas toujours un destin si enviable que cela. Il m’explique qu’il aimerait pouvoir dire de lui-même : « Je suis Français. » Ou : « Je suis Allemand. » Mais il ne se sent ni l’un ni l’autre, se retrouvant quelque part entre les deux et donc jamais vraiment chez lui. Toujours confrontés aux clichés, plus ou moins vrais, sur les Allemands carrés, bien organisés, sérieux d’un côté et les Français plus légers, flexibles, conviviaux de l’autre. On lui pose trop souvent la question du côté vers lequel il penche le plus. Et il finit par dire : « Au fait, c’est très simple : Je suis Européen. » Point final. Il compte faire ses études ailleurs, aux Pays-Bas, en Angleterre ou aux Etats-Unis – peu importe où, mais à l’étranger. Ce témoignage peut sembler étrange, mais ce n’est pas le seul cas de Franco-Allemand un peu perturbé par cette double-identité que je connais. Un fonctionnaire travaillant dans l’univers franco-allemand confie que c’était certes un grand avantage d’avoir appris les deux langues sans aucun effort. Mais l’adolescence étant déjà un temps difficile pour se construire, il avait encore plus de mal en cherchant son identité – française ou allemande. Aujourd’hui il semble l’avoir trouvée : elle est franco-allemande. Or les deux cultures sont bien différentes, plutôt complémentaires que compatibles. On a différents codes de conduite dans les rapports humains, en privé et aussi dans le monde professionnel, qui font qu’on se sent parfois vivre dans deux univers différents. Comment les unir ou rapprocher au moins ? C’est la grande question pour tous ceux qui travaillent entre les deux – et qui y vivent. Du coup, les personnes bi-culturelles penchent souvent un peu plus vers une des cultures, et pas forcément celle du pays où elles ont passé la plupart de leur enfance et adolescence. Tel est le cas du jeune parlementaire socialiste Matthias Fekl, député de la deuxième circonscription de Lot-et-Garonne. Ayant grandi à Berlin où il a été scolarisé au lycée français, il a décidé de venir en France après le bac, y faire ses études et s’engager en politique. Un choix tout naturel, comme il dit : Il se sentait toujours plutôt français qu’allemand, peut-être grâce à son père allemand, professeur de français qui lui a transféré son amour pour la France. En même temps être le seul Franco-Allemand du parlement actuel est un avantage évident : Matthias Fekl rencontre facilement des collègues allemands, travaille au niveau européen sur des projets en commun comme un service civil européen et un élargissement des programmes d’échanges pour des jeunes apprentis et apparaît naturellement comme expert pour l’Allemagne. Ce qui devrait être, vu l’actualité, un grand bénéfice pour ce franco-allemand assumé. posté par Birgit Holzer le Jeudi 6 décembre 2012 http://relation-franco-allemande.blogs.la-croix.com/francais-ou-allemand-europeen/2012/12/06/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=francais-ou-allemand-europeen

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