dinsdag 20 november 2012

Sur la démocratie...Over de democratie...

Dans La Contre-démocratie, Pierre Rosanvallon s'efforce de donner des clefs d'analyse pour comprendre les récentes transformations de la démocratie. Au-delà de la fragilisation de la politique institutionnalisée que traduit la désaffection électorale, il observe l'émergence d'une activité qu'il nomme «contre-démocratique». Elle se traduit par une expansion du contrôle, de la surveillance, de la pression exercée par des citoyens finalement plus actifs qu'on ne le pensait. Pierre Rosanvallon définit ce phénomène nouveau dans les sociétés démocratique comme "l'ensemble des pratiques de surveillance, d'empêchement et de jugement au travers desquelles la société exerce des pouvoirs de correction et de pression". Elle illustre l'érosion du rapport de confiance entre gouvernants et gouvernés, symptomatique d'une crise politique profonde.
Cette «contre démocratie» implique ainsi d'abord une volonté de contrôler les représentants et de les contraindre à respecter leurs engagements (surveillance). Elle induit ensuite que les citoyens peuvent obliger les gouvernants à renoncer à certains projets (pouvoirs de sanction et d'empêchement) ; la souveraineté populaire se manifestant alors par le rejet ou le refus. Enfin, on assiste à la montée en puissance du peuple-juge et de la judiciarisation du politique (jugement).
Ainsi, le risque d'une «démocratie impolitique» est réel puisque le «citoyen surveillant» tendrait à éclipser le «citoyen électeur». Cette démocratie est essentiellement critique et risque de paralyser l'action politique des gouvernants en privilégiant le registre du rejet plutôt que celui de l'action. Ainsi, l'expression «contre-démocratie» peut être mal comprise. L'auteur souligne pourtant que «cette contre-démocratie n'est pas le contraire de la démocratie ; c'est plutôt la forme de démocratie qui contrarie l'autre, la démocratie des pouvoirs indirects disséminés dans le corps social, la démocratie de la défiance organisée face à la démocratie de la légitimité électorale».

La «contre-démocratie» qu'il présente n'est donc pas systématiquement une opposition au régime ; elle est plutôt un ensemble de formes et pratiques de pouvoir, qui en grande partie sortent du champ institutionnel, et dont se saisit la société civile pour contraindre le politique à servir le bien commun. Pour autant, la distance entre société civile et institutions ne cesse de se creuser, et la menace est alors que cette contre-démocratie dégénère en «populisme destructeur».

http://ses.ens-lyon.fr/pierre-rosanvallon-reinventer-la-democratie--62763.kjsp?RH=05

We stellen ons de vraag wat er heden ten dage nog over is van de idealen van Montesquieu en Alexis de Tocqueville? Wat is er toch gebeurd met die passionele democratische vrijheidsdrang? De sleutelpositie van het Volk binnen onze democratie is tanende; de betrokkenheid lijkt zich louter te beperken tot de (jaarlijkse...) wandeling van de relaxfauteuil naar de stembus. En kiezen we daar deugdzame parlementariërs of opportunistische baantjesjagers? Wie zijn toch die mensen die over onze wetten stemmen? En laten wij ons deze wetten achteloos aanmeten en voorschrijven?

We lijken het lot van onze democratie berustend in de grijpgrage handen van goedgeklede vertegenwoordigers te leggen die zich laten inpalmen door lobbyisten, door het bedrijfsleven en door religieuze groeperingen. Tevens zijn we door EU-wetgeving en door de macht van 'groot Brussel' al nauwelijks meer soeverein te noemen. Verkwanselen wij, de kinderen van de Verlichting, onze eigen erfenis en zetten we daarmee onze democratie op het spel?

http://www.debalie.nl/artikel.jsp?articleid=465974

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