maandag 22 oktober 2012

L'Union d'Utrecht.... un peu d'histoire....

L'Union d'Utrecht

1579
Les provinces du Sud contrôlées par l'Espagne signent l'Union d'Arras. Les sept provinces " libres " du Nord signent l'Union d'Utrecht pour poursuivre ensemble la lutte contre l'Espagne.
La Saint-Barthélemy, dans la nuit du 24 août 1572, sonna le glas des espoirs du prince d'Orange. Tous les chefs protestants furent massacrés, parmi lesquels Gaspard de Coligny, le principal allié huguenot de Guillaume d'Orange. Le massacre se poursuivit pendant trois jours ; quelque 20 000 protestants furent tués. Il ne fallait plus compter sur l'aide des huguenots dans la lutte contre le duc d'Albe. Celui-ci avançait entre temps vers le nord avec son armée, reconquérant les villes l'une après l'autre. Seule Alkmaar lui résista. Don Luis de Requesens succéda au duc d'Albe, rappelé en Espagne en 1573, comme gouverneur des Pays-Bas. Il mourut trois ans plus tard, sans avoir fait forte impression. Guillaume d'Orange en profita pour engranger les succès. Il obtint, en particulier, la signature en 1576 de la Pacification de Gand, un accord entre les dix-sept provinces des Pays-Bas, réglant notamment les questions religieuses. Les lois contre l'hérésie furent suspendues jusqu'à ce que les É tats généraux puissent prendre une décision en la matière. Il a fallu attendre 1579 pour voir la question réglée par la scission définitive entre les provinces du Nord, acquises au protestantisme, et les provinces du Sud, restées catholiques et fidèles au roi d'Espagne.
Le fils de Marguerite de Parme, Alexandre Farnèse, prince de Parme, fut nomm é gouverneur des Pays-Bas en 1578. Il parvint à réunir dans l'Union d'Arras, conclue le 6 janvier 1579, les provinces méridionales, majoritairement catholiques, qui se soumirent au roi d'Espagne. En réaction, sept provinces septentrionales conclurent, le 23 janvier suivant, l'Union d'Utrecht, qui pré voyait notamment que les provinces disposent elles-mêmes de leur régime religieux, étant entendu que personne ne devait être poursuivi pour son obé dience religieuse. Pour Guillaume d'Orange, la scission de fait entre les provinces du Nord et celles du Sud fut ressentie comme une lourde défaite personnelle.
Le prince d'Orange avait financé les révoltes de 1568 et de 1572 de ses propres deniers, si bien qu'il était quasiment ruiné. Alors qu'il avait été un des hommes les plus puissants de son temps, il était à présent couvert de dettes. Adulé par son peuple, qui l'appelait affectueusement " le Père de la Patrie ", il était moins apprécié de ses adversaires, qui l'avaient surnommé le " Taciturne ", faisant allusion à l'habitude qu'il avait de se taire à des moment où ils auraient souhaité qu'il parlât. Mais tout le monde s'accorde pour dire que Guillaume d'Orange a dû être une forte personnalité, qui a eu le courage de s'opposer à deux adversaires aussi puissants que l'étaient l'Église et le roi d'Espagne. Lorsque Philippe II mit à prix la tête de Guillaume d'Orange, en 1580, celui-ci répondit par une Apologie devenue célèbre, dans laquelle il rejetait toutes les accusations dont il faisait l'objet et dé veloppait une théorie sur le droit à la révolte contre un souverain lorsque celui-ci devient un tyran. Les sept provinces de l'Union d'Utrecht réagirent en 1581 par une déclaration solennelle, l'Édit de Verlatinghe, proclamant la déché ance de Philippe II comme souverain des Pays-Bas, notamment parce que celui-ci ne s'était pas acquitté de ses obligations envers ses sujets.
En 1582, Guillaume d'Orange échappa à un attentat. Sa troisième femme, Charlotte de Bourbon, qu'il avait épousé en 1575, le soigna avec tant de dé vouement qu'elle y laissa la vie. Guillaume épousa alors en quatrièmes noces Louise de Coligny, fille du chef de file des huguenots. En juillet 1584, Guillaume eut moins de chance : il mourut assassiné à Delft, au Prinsenhof, mortellement atteint par un coup de feu tiré par Balthasar Gerards. Il laissait deux fils, Maurice et le jeune Frédéric-Henri.
Après la mort du Taciturne, les États généraux se réunirent _ le prince Maurice, alors âgé de 17 ans était présent _ et décidèrent de poursuivre la lutte. Ils offrirent la souveraineté des Pays-Bas au duc d'Anjou, frère du roi de France, mais en limitant fortement ses pouvoirs. Toutefois, la situation se dégrada rapidement dans les provinces révoltées. Le duc de Parme prit Anvers, la principale ville des Pays-Bas à l'époque. Les troupes espagnoles massacrèrent 18 000 habitants de la ville, ce qui entraîna un exode massif de la population vers Amsterdam, qui allait supplanter la métropole flamande comme centre commercial des Pays-Bas. Cet épisode, que l'on appela la " Furie espagnole ", ne fit qu'attiser la haine de l'Espagnol dans les Pays-Bas septentrionaux. Les États g énéraux prirent plus que jamais conscience de la nécessité impérieuse de recourir à la force pour forcer une issue à la domination espagnole.
Le règne _ de courte durée du reste _ du duc d'Anjou se révéla un échec. Les États généraux offrirent alors la souveraineté des Pays-Bas successivement au roi de France Henri III et à la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, qui refusè rent toutefois l'un et l'autre, redoutant une guerre avec l'Espagne. Mais la reine d'Angleterre envoya aux Pays-Bas son favori, le comte Robert Dudley de Leicester, avec une armée. Celui-ci se fit proclamer gouverneur, contre la volonté de la reine. Mais, comme il ignorait totalement les États généraux, il perdit vite toute confiance. En 1588, les États généraux décidèrent de renoncer à chercher un nouveau gouverneur et d'assumer eux-mêmes la souveraineté. La Ré publique des Provinces-Unies était née. Source: http://www.innl.nl/page/14467/fr


 

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