dinsdag 30 oktober 2012

Responsabilité et transmission...

NOUVEAUX ENJEUX DANS LES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION
Qui contrôlera la cyber-économie ?

 Avec la prolifération des ordinateurs personnels et la multiplication des réseaux permettant leur interconnexion, un monde nouveau, électronique et virtuel, émerge peu à peu. C’est une sorte de non-Etat de non-droit. Il possède cependant son propre territoire : le cyber-espace ; ses voies de communications : les inforoutes ; ses divertissements : la cyber-culture ; et son propre marché : la cyber-économie. Le contrôle de celle-ci, en particulier, apparaît comme un enjeu majeur pour les sociétés de demain. Car le montant des échanges de données immatérielles - valeurs financières, boursières ou monétaires, mais aussi textes, documents, informations - d’un bout à l’autre de la planète, en temps réel et en permanence, dépasse déjà, et de loin, celui des transactions commerciales de l’économie réelle. Comment empêcher que cette cyber-économie soit parasitée par les mafias et serve, par exemple, au blanchiment de l’argent de la drogue ? Comment freiner la spéculation ? Comment, en un mot, moraliser ce gigantesque marché ? Faut-il interdire le cryptage et l’anonymat des échanges ? Confier à des fonctionnaires internationaux la surveillance de ces réseaux électroniques ?
par Philippe Quéau, février 1995
Aperçu

L’ÉCONOMIE virtuelle est en marche, porteuse d’une logique de l’abondance, de la déterritorialisation et de la fin des intermédiaires. Le temps « réel » devient un facteur prépondérant et l’espace s’efface. Les entreprises se font virtuelles, elles se transforment en « quasi-firmes ». La « cyber-économie » se caractérise par une globalisation et une intégration mondiale, par une poussée des techniques de l’information, par une déréglementation accrue.
Le marché devient un forum planétaire informationnel où s’effectuent en permanence des échanges de données et des arbitrages financiers, lesquels prennent d’ailleurs largement le pas sur l’économie réelle. On estime que les mouvements spéculatifs de capitaux sont quotidiennement de soixante à cent fois plus importants que les mouvements de capitaux correspondant à des transactions économiques réelles.
Cet emballement incontrôlé de la « bulle spéculative », capable de mettre à mal n’importe quelle banque centrale, risque de se généraliser à brève échéance sur le terrain de l’économie « réelle ». Du fait de l’interconnexion instantanée, bon marché et surtout fonctionnelle et « coopérative » (grâce aux inforoutes et aux techniques de travail coopératif de groupe (groupware) entre des pays aux systèmes économiques et sociaux profondément différents, les économies occidentales basées de plus en plus sur la manipulation d’informations vont être frappées de plein fouet par une concurrence sauvage, sans aucun moyen de rétorsion.
Il est en effet difficile de mettre un douanier derrière chaque ligne téléphonique. Des secteurs entiers subiront et subissent déjà les conséquences de ce court-circuit planétaire. Les cadres et les employés de secteurs comme la banque ou les assurances sont en première ligne, comme le montre le concept de « banque directe ». Mais les exemples de Swissair faisant télétraiter son système de réservation et sa comptabilité en Inde, de Siemens faisant faire de la télémaintenance informatique aux (...)

http://www.monde-diplomatique.fr/1995/02/QUEAU/1160

Et donc en 1995 déjà, tout avait été pensé, tout s'annonçait, et les responsables s'apprêtaient à se plonger dans la spéculation ultime, grâce aux nouvelles technologies, on allait profiter... Les responsables n'avaient qu'à se mettre en place....En 1995, certains abordaient la cinquantaine, d'autres avaient 60 ans, aujourd'hui, nous en avons 50;)...

Un rapport sur la responsabilité et la  transmission serait nécessaire.

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