woensdag 31 oktober 2012

Sur les transactions financières...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_pour_la_taxation_des_transactions_financi%C3%A8res_et_pour_l%27action_citoyenne

Dans le numéro de décembre 1997 du journal Le Monde diplomatique, dans un éditorial intitulé Désarmer les marchés[4], Ignacio Ramonet constate que la mondialisation financière a créé son propre État, avec ses appareils, ses réseaux d'influence et ses moyens d'actions, mais que c'est un État complètement dégagé de toute société, qu'elle désorganise les économies nationales, méprise les principes démocratiques qui les fonde, presse les États à s'endetter, exige des entreprises qu'elles leur reverse des dividendes de plus en plus élevés, et fait régner partout l'insécurité. Il propose d'établir une taxe sur toutes les transactions financières, la taxe Tobin. Pour cela, il suggère de mettre en place une organisation non gouvernementale, l'« Association pour une taxe Tobin d'aide aux citoyens (ATTAC)», qui ferait dans tous les pays la promotion de l'idée de cette taxe. Cet appel, lancé en pleine crise des marchés asiatiques, reçut en apparence un accueil favorable, mais aucun soutien réel des dirigeants des différents pays développés.
L'association pour la taxation des transactions pour l'aide aux citoyens, Attac, est créée le 3 juin 1998 au cours d'une assemblée constitutive[5]. Depuis, Attac est présente dans 38 pays[3]. En France, des hommes politiques, des associations, des syndicats et des particuliers sont adhérents à l'association.
L'association s'est dotée en France dès l'origine, et aussi dans certains pays, d'un « conseil scientifique » qui se veut indépendant de toute structure universitaire ou officielle. En France, ce conseil scientifique a été présidé successivement par deux professeurs d'économie, René Passet puis Dominique Plihon. Il regroupe[6] :
Des membres d'Attac sont à l'origine du Forum social mondial de Porto Alegre et des forums sociaux européens.
Attac a reçu en France le statut d'association d'éducation populaire par arrêté ministériel, ce qui lui permit notamment de recevoir des subventions[7].
Dès l'origine, Attac était une association très centralisée sur Paris. Elle bénéficiait d'un local situé à proximité du siège du Monde diplomatique dont deux salariés consacraient la majeure partie de leur temps au développement d'Attac. De même, une dizaine d'autres permanents de plusieurs associations fondatrices, notamment la Fédération des Finances CGT, la FSU, et Solidaires ont libéré pour Attac une part importante de leur temps (payé par leur propre organisation). Quelques mois après sa création, Attac a embauché quatre permanents salariés.
Cependant, les initiatives décentralisées de militants enthousiastes créant des « comités locaux d'Attac », après l'automne 1998, ont surpris la direction. Cette dernière n'avait même pas envisagé l'existence de ces formations dans ses statuts rédigés avant juin 1998.
Après 1999, Attac a ainsi fonctionné sur deux modes d'organisation parallèles :
  • D'un côté, un centre tout-puissant soutenu au départ par ses quatre salariés et des dizaines de permanents mis gratuitement à disposition d'Attac par les associations fondatrices.
    Ils programmaient les réunions[8], développaient un site Internet qui a assuré très vite une très large diffusion des idées d'Attac, rédigeaient et publiaient un bulletin quasi mensuel Ligne d'Attac diffusé à la presse, aux adhérents et sympathisants, et planifiaient le développement des réseaux national (les comités locaux) et international (les autres Attac qui ont pris rapidement naissance, en Europe puis dans le monde entier).
  • D'un autre côté, 90, 120 puis plusieurs centaines de comités locaux autonomes se sont créés d'une façon très spontanée en France.
    Répartis dans presque tous les départements, ils fonctionnent selon un principe décentralisé : des associations locales ou des organisations de fait organisant des réunions, des conférences, rédigeant des documents visant à exposer des alternatives concrètes à la « société néolibérale » qui découlerait de la « mondialisation libérale ».
Très vite, ce difficile partage du pouvoir posa problème. Ce sont les associations dites « fondatrices » qui avaient la réalité du pouvoir dans Attac ; du fait des statuts de 1998 rédigés pour se prémunir contre le risque d'entrisme[9].
Les comités locaux n'ayant pas d'existence dans les statuts, une conférence nationale des comités locaux (la CNCL) fut créée en 2002. C'était la première instance ad hoc qui leur donnait des moyens de délibération et d'expression important. Mais cela ne fut pas suffisant et la révolte des comités locaux[Quoi ?] recommença dès 2003.
  • En 2006, après un débat très dur[Quoi ?] précédant la nouvelle assemblée générale, la direction sortante ne fut pas reconduite.
  • Fin 2006, le président fondateur Bernard Cassen, le président sortant Jacques Nikonoff et plusieurs de leurs amis ne faisaient plus partie du bureau d'Attac[10].
En 2009, une reforme des statuts est votée par les adhérents de l'association[1],[2]. Ces nouveaux statuts officialisent la reconnaissance des comités locaux et de la conférence nationale des comités locaux (CNCL). Le nom de l'association se voit aussi modifié en « Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne ».

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