zaterdag 22 september 2012

A Amsterdam: une contérence avec le philosophe politique John N. Gray



Hier soir, je suis allée à Amsterdam assister à une conférence donnée par le philosophe politique John N. Gray (1948) sur le thème mythes et fictions en politique (politics). Nous sommes dans l’actualité.

On notera d’abord :
[…] la politique, que Platon est le premier philosophe a identifier comme telle, a pour but de prendre soin de l'âme des citoyens, par le moyen de l'éducation. Pour ces raisons, la politique est la science du bien en général, et elle est donc supérieure à toutes les autres sciences et techniques, c'est pourquoi Platon la désigne comme technique royale.
Ceci étant posé. Ce fut  une  conférence assez intéressante, je dis bien assez, car la participation active de l’audience, sans aucun doute intelligente, aurait été souhaitée pour contrer ce pessimisme affiché. John Gray est un pessimiste, une pensée réaliste… Pour un professeur de la pensée européenne, on peut dire que l’Europe ne l’a pas mis sur le chemin de l’espérance… Est-ce une contradiction, un paradoxe ? Je le pense. Car, qui dit Europe, dit à mon sens d’abord foi, espérance et charité. Enfin, c’est comme cela que je conçois l’Europe et son héritage, une Europe qui a servi d’exemple et en a inspirée plus d’uns. On n’est pas un exemple ni une source d’inspiration dans le pessimisme et la désespérance. Qui serait assez fou pour écouter le désespoir ?  Est-ce que ce professeur a vraiment tout bien compris ? Connaît-il la pensée chrétienne ? La pensée d’Erasme ? Et il y en a d’autres évidemment.  En l’entendant , on aurait pu en douter…  L’athéisme qui amène au néant réaliste ne sert absolument pas les citoyens européens et encore moins l’Europe. J’espère que M. Gray me lira.  Les athéistes sont en fait des gens formidables, réalistes ou pragmatiques, quelle différence dans le fond… -  il y a également un autre terme pour dire la même chose -   les athéistes ont une pensée que j’appellerais noire-réaliste, une pensée à l’opposé de ce que veut dire être européen, véritable européen.  Que veut dire exactement être réaliste ? On ne sait pas trop exactement, mais c’est un mot qui veut dire certaines choses - on fera des recherches sur le Net - ,  je pense me situer à l’opposé de ce réalisme que l’on va décrire comme venant de…  la désespérance de ces contrées où la foi a disparu.  Étrange d’ailleurs provenant d’une génération qui en son temps s’est faite une joie de tout envoyer balader dans le peace and love de l’époque, bien loin du pragmatisme qu’elle confesse aujourd’hui et qu’elle cherche à nous vendre. À quelles fins ?  Encore et toujours le paradoxe, la contradiction. Et nous, la génération X devons entendre ces érudits, ces élites nous raconter ce genre de fable réaliste… Nous sommes presque dans l’absurde… Quelle transmission ? Quel héritage ? La désespérance n’a pas à être  transmise. Désespérance d’une génération désillusionnée, n'ayant pas fait dans la dentelle... pour dire les choses gentiment... comment dire les choses autrement ?
 Les personnes un peu ou très croyantes – une croyance modérée et équilibrée - ne sont pas des réalistes, elles ne sont pas pragmatiques, elles espèrent, elles recherchent le bien, elles savent que des leaders d’opinion ou autres doivent, si elles veulent prétendre à une certaine légitimité,  pouvoir montrer par leurs dires,  leurs écrits, leurs actions qu’elles recherchent le BIEN, le bien commun, le bien-vivre pour ceux qu’elles dirigent, qu’elles sont sensées mener, et dont elles sont responsables. Un leader, un penseur se doit être RESPONSABLE avant tout, il -  ou elle -  a la responsabilité de TRANSMETTRE le BIEN pour les peuples. Rôle fondamental de la TRANSMISSION des BONNES VALEURS. Je pourrais citer à cet effet le passage que j’ai souligné en rouge dans le livre de Jacques Attali.
Je sais bien que je touche ici un sujet très important, très actuel, mais je crois qu’il est temps que des citoyens européens, un tant soit peu éclairés, fassent comprendre à ces élites que de semer la désespérance ne sera pas la façon de nous diriger. L’Europe est une évidence, elle existait déjà il y a longtemps. Les peuples européens doivent la faire de façon démocratique et ne pas se laisser mener par un petit groupe pas forcément bien intentionné, plutôt semeur de discorde. Il s’agit d’être éveillé, et c’est vrai , comme le disait un commentateur,  de lutter contre la médiocrité.

La conférence était organisée par la plateforme académique "Spui 25" et donnée dans le "Aula" de l'Université d'Amsterdam, Singel 411.

 

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